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Plus de 3 millions d’élèves âgés de 12 à 17 ans, appartenant à l’enseignement public et privé et aux écoles des missions étrangères, seront attendus à partir de demain dans les 420 centres de vaccination mis en place au niveau de lycées appartenant à différentes régions du Royaume pour recevoir leur première dose de vaccin, selon une source officielle au ministère de l’Éducation nationale. Une première étape qui s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de vaccination visant à garantir des conditions sûres pour le démarrage de l’année scolaire sur un bon pied.
Comme pour la vaccination des adultes, celle des enfants sera volontaire et soumise à l’accord des parents et tuteurs des enfants scolarisés, qui seront appelés à choisir entre les deux vaccins proposés par le ministère de la Santé, à savoir Sinopharm et Pfizer, dont l’expérience à l’international a démontré l’efficacité chez cette tranche d’âge, comme le souligne le professeur Saïd Afif, membre de la Commission technique de vaccination. «Les études cliniques ont démontré que le nouveau variant Delta s’attaque plus que son précédent aux enfants âgés entre 12 et 17 ans. C’est la raison pour laquelle le Royaume a opté pour la vaccination de cette tranche d’âge avec deux vaccins qui ont démontré leur innocuité et leur efficacité. Ainsi, les élèves actuellement au niveau du Baccalauréat pourront choisir le vaccin Pfizer, tandis que ceux qui poursuivent leurs études dans des classes inférieures pourront opter pour Sinopharm, sachant que les deux vaccins sont sûrs», note le même interlocuteur.
En effet, selon des informations dévoilées par le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, dans le cadre d’une vidéo publiée samedi dernier sur sa page Facebook, pas moins de 19 enfants sont morts depuis l’avènement du coronavirus, dont 8 au cours de ce mois. Sachant que le mois d’août a connu l’admission de 117 enfants en réanimation sur les 256 enfants accueillis en soins intensifs depuis le début de l’épidémie. Notons que pour réussir cette campagne de vaccination, le ministère de la Santé a prévu de mobiliser plus d’un millier de médecins, la moitié appartenant au ministère de la Santé et le reste sont des médecins de la santé scolaire. Selon le professeur Afif, une veille pharmacologique sera mise en place pour suivre les cas des élèves vaccinés.
Le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a dévoilé, samedi, les modes pédagogiques qui seront adoptés lors de la rentrée 2021-2022 au sein des établissements d’enseignement public et privé ainsi que des missions étrangères au Maroc. Le département de tutelle a ainsi annoncé trois formules en laissant aux parents la possibilité de choisir entre un mode d’enseignement hybride, présentiel ou à distance.
La première formule propose un enseignement exclusivement présentiel dans les établissements dont les élèves ont été complètement vaccinés, mais aussi dans les établissements qui peuvent assurer la distanciation physique au sein de leurs classes, comme c’est le cas dans le monde rural, à condition de ne pas dépasser 20 élèves par classe. La deuxième formule prévoit d’instaurer une alternance entre les deux modes d’enseignement, présentiel et à distance, dans le reste des établissements d’enseignement. Le mode d’éducation pourrait être modifié à la rentrée ou au cours de l’année scolaire en prenant en considération l’évolution de la situation épidémiologique. Quant à la troisième formule, elle propose un enseignement exclusivement en distanciel pour les familles qui auront exprimé le souhait d’opter pour ce mode ou dans le cas de l’apparition de clusters épidémiques au sein de l’un des établissements.
Il convient de noter que ces modes éducatifs seront appliqués en fonction de la situation de chaque établissement d’enseignement séparément, en octroyant aux autorités territoriales, éducatives et sanitaires locales le droit d’adopter le modèle approprié.
