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Un vent d’optimisme souffle sur les fellahs de Bni Yakhlef

Un vent d’optimisme souffle  sur les fellahs de Bni Yakhlef
Le volume des précipitations qui se sont abattues sur la région jusqu’au 10 mars a atteint le record de 318 mm.

À la faveur des fortes précipitations enregistrées dernièrement dans différentes régions du Royaume, un vent d’optimisme souffle sur les agriculteurs de Casablanca-Settat. Une région qui contribue en grande partie à la production nationale de céréales, en particulier au niveau de Bni Yakhlef (province de Mohammedia).
En effet, les agriculteurs et les éleveurs de la région affichent leur satisfaction par rapport à la campagne agricole 2020-2021, après plusieurs années marquées par la confusion et l’absence d’une vision claire face aux défis posés au secteur agricole, à cause des impacts du nouveau coronavirus, de la rareté des pluies et leur irrégularité durant les années de vache maigre. En termes de conditions climatiques et de ressources hydriques, le volume des précipitations qui se sont abattues sur la région jusqu’au 10 mars a atteint un record, soit 318 mm, enregistrant ainsi une hausse de plus de 142% par rapport à la même période durant la campagne agricole 2019-2020.
Ce constat a été confirmé, dans une déclaration à la MAP, par le conseiller agricole, Moussa Kadouri (40 ans d’expérience), lors d’une visite à plusieurs exploitations agricoles dans la région de Bni Yakhlef, formulant l’espoir que la récolte de cette année soit meilleure que celle des cinq dernières années, d’autant plus que la productivité dans la région devrait se situer entre 30 et 40 quintaux de blé tendre par hectare.
Cette situation, a-t-il précisé, est due aux efforts déployés par les agriculteurs qui ont su tirer profit des pluies qui se sont abattues sur la région, à travers une série de mesures, dont le labour précoce, l’utilisation d’engrais et de semences sélectionnées et le traitement des maladies fongiques, ce qui laisse présager des résultats très satisfaisants, particulièrement pour les cultures d’automne comme les céréales et les légumes.
Abdelatif Ghazi, un agriculteur de la région, s’est dit fier et heureux d’avoir regagné son pays natal il y a dix ans en provenance des États-Unis, préférant investir dans le secteur agricole, soulignant que grâce aux dernières pluies et à d’autres facteurs de production favorables, ses champs réservés cette année aux cultures fourragères, comme l’orge, ont donné une bonne récolte par rapport à celle réalisée il y a cinq ans.
Le même constat a été confirmé par Ahmed Maait, également originaire de la région de Bni Yakhlef, notant que la récolte est bonne cette année en ce qui concerne les céréales ou la pomme de terre, même si cette dernière a été relativement endommagée par l’abondance d’eau, soulignant la nécessité de soutien en vue de trouver des débouchés commerciaux et davantage d’appui et d’accompagnement pour assurer la promotion de ce secteur vital.
Pour sa part, Sami Laabid, un grossiste de légumes, a indiqué que la raison qui l’a poussé à venir du nord du Royaume à destination de Mohammedia est de réaliser plus de profit grâce à la qualité du produit et des prix raisonnables, notant que le prix de la pomme de terre varie dans les exploitations agricoles de 1,5 à 2 DH le kilo, sans compter les dépenses liées à la récolte, au transport et aux exigences de la commercialisation.
Aussi, les superficies cultivées au niveau de la région ont atteint près d’un million d’hectares, dont les céréales d’automne représentent la part du lion avec plus de 84% et concernent notamment la culture de blé tendre (353.735 ha), de blé dur (230.410 ha) et d’orge (257.630 ha). Le reste des superficies a été réservé aux cultures fourragères (94.037 ha), les légumineuses (34.020 ha), la betterave sucrière (10.722 ha), les légumes d’automne (15.851 ha) et les oléagineux (1.142 ha).
Depuis le début de la saison agricole, environ 386.000 quintaux de semences sélectionnées et près de 100.000 quintaux d’engrais ont été commercialisés à travers 90 points de vente, outre l’opération d’intensification de 14.226 ha de semences sélectionnées, dépassant ainsi le seuil des 12.000 ha programmés auparavant. 

Rachid Aomari (MAP)

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