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Jeudi 28 Mars 2024
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«Au village comme au site de compétition, il y a beaucoup de restrictions»

Porte-drapeau de la délégation marocaine aux JO de Tokyo, Ramzi Boukhiam entre en lice dimanche à l’occasion de l’épreuve du surf. Le Marocain est entré dans l’histoire en représentant le continent et la région dans le premier concours de ce sport sous la bannière aux Cinq anneaux. Pour «Le Matin», le Gadiri livre ses impressions, dans le contexte difficile imposé par la pandémie.

«Au village comme au site de compétition,  il y a beaucoup de restrictions»

Le Matin : Près de deux ans après avoir décroché votre billet qualificatif aux JO, vous revenez au Japon pour concourir parmi l’élite. Que représente pour vous le fait de disputer la toute première épreuve de surf d’une Olympiade ?
Ramzi Boukhiam :
Deux ans et beaucoup d’heures d’entrainement plus tard, je reviens au Japon. C’est un endroit que je connais, même la plage exacte où se déroule la compétition. C’est la troisième ou la  quatrième fois que je viens. J’ai déjà fait plein de compétitions ici. C’est spécial comme première édition de surf aux JO. Y participer, c’est énorme et c’est une grande fierté. Qu’il y ait un Marocain et un Arabe à cette première édition, ça me rend fier et j’ai hâte que ça commence.

Avec le contexte de la pandémie, les JO sont très différents cette année. La préparation a été fortement impactée, mais comment ça se passe dans votre quotidien ?
C’est clair que c’est compliqué. Je ne connaissais pas l’ambiance des JO auparavant, mais là, il y a beaucoup de gens qui sont surpris. C’est très stricte, très compliqué. Que ce soit au village (olympique) ou au site de la compétition à Chiba. Il y a beaucoup de restrictions. Après, il faut essayer de faire abstraction de tout ça, pour ne pas perdre d’énergie. Parce que des fois, on peut vite s’énerver (rires). Mais au moins, il y a les JO et je veux juste concourir.

Vous avez démontré à beaucoup de jeunes Marocains passionnés de surf qu’il est possible, non seulement de faire de ce sport un gagne-pain, mais aussi d’y atteindre le top niveau mondial. Quel autre message voudriez-vous adresser à ces jeunes ?
Déjà de profiter et de réaliser qu’on a un pays magnifique pour le surf. On a 3.200 km de côte. C’est une énorme chance d’avoir toutes ces vagues, tous ces différents spots. Pour moi, le surf devrait être quelque chose d’énorme au Maroc. Petit à petit, les gens le réalisent. Un gagne-pain, certes, mais ce n’est pas toujours facile. D’autant plus qu’avec la pandémie, ça devient de plus en plus difficile. Quand j’ai commencé, c’était plus la passion qu’autre chose. Je n’avais vraiment pas l’argent en tête. Tout ce que je voulais, c’est devenir le meilleur dans mon sport favori. Du coup, il faut beaucoup de motivation et aimer ce qu’on fait. Après, tout vient naturellement.

Un petit mot pour les personnes qui vous suivent, particulièrement à Agadir...
Je tiens à remercier tout le monde pour le support. Pas que pour les JO, mais pendant toutes ces années. Merci pour tous les messages que je reçois, depuis ma ville natale d’Agadir, du Maroc et du monde entier. Tous ces encouragements, ça me fait vraiment beaucoup de bien. Merci à tout le monde. 

DNES à Tokyo, Amine El Amri

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