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Le «Voyage sur les hauts lieux du soufisme» dans toute sa splendeur

Lancé samedi dernier sur les plateformes numériques, le quatorzième Festival de Fès de la culture soufie continue son périple, et ce malgré les conditions imposées par la pandémie de la Covid-19 qui a nécessité plusieurs restrictions au niveau des rassemblements publics. Le festival se poursuit jusqu’au 16 octobre avec des concerts, des master class, des tables rondes, des expositions et des cafés littéraires.

Le «Voyage sur les hauts lieux du soufisme» dans toute sa splendeur
Vue de l’assistance lors d’une précédente édition du Festival de Fès de la culture soufie.

Selon le fondateur et président du Festival de la culture soufie, Faouzi Skali, rien ne doit constituer un frein à la transmission de la culture et de la spiritualité, car ils sont des enseignements nécessaires pour l’évolution d’une société. «Ce quatorzième festival est un voyage géographique, historique et en même temps symbolique, puisque nous voyageons dans les sens du soufisme et les manifestations de la culture soufie à travers le monde», souligne Faouzi Skali. Et d’ajouter que «chaque condition que nous vivons nous impose un moment de réflexion pour dépasser les obstacles et arriver à transmettre le côté intellectuel et créatif qui n’a pas de limite».
À noter que l’ouverture du festival a été dédiée aux Maqamat soufies dans un voyage spirituel avec Françoise Atlan et l’ensemble de Mustapha Amri, ayant permis de connaître le patrimoine soufi de plusieurs pays. «Il s’agit de s’attarder sur une méthode spirituelle qui est dans l’enseignement des grands maîtres du soufisme. Tout au long des écritures et des grands ouvrages de soufisme, il est question de voyage, qu’il soit spirituel ou physique, qu’il fasse référence au voyage nocturne prophétique ou pèlerinage ; ces périples nous interrogent sur le grand voyage de l’âme sur notre cheminement», précise Carole Latifa Amer, directrice de la programmation. Aussi, avec «Maghreb Experience», un reportage vivant et un voyage scénarisé ont pu emmener les publics du monde entier dans la Médina de Fès et ses hauts lieux spirituel et de son patrimoine lié au soufisme.

Toutefois, en dehors des activités programmées en virtuel, le présentiel s’est limité à quelques rencontres de conférenciers et artistes participants à cette édition dans des lieux prestigieux de la capitale spirituelle comme la Medersa Bouananiya et les somptueux Riads de l’ancienne Médina. Les soirées se sont ainsi succédé avec des essences soufies de plusieurs pays, prévoyant une clôture de cet événement en compagnie de la Wadhifa avec la confrérie Tidjaniya de Fès depuis le mausolée de Sidi Ahmed Tidjani, puis le Samaa de la Tidjaniya du Niger. Ce dernier jour, il est, aussi, question de la création d’une bibliothèque vivante d’œuvres universelles, à travers une table ronde avec Monseigneur Cristobal Lopez Romero, Avraham Elarar, Touria Iqbal, Khaled Roumo, Federico Isshaq et Dainin Joko. «Le projet de la “Bibliothèque vivante des œuvres universelles” s’explique par le succès de la plateforme Sufi Heritage, afin d’élargir cette expérience non pas seulement au patrimoine de la culture soufie, qui est considérable, mais aussi aux grandes œuvres du patrimoine universel de l’humanité qui sont devenues dans leur forme écrite classique difficilement accessibles pour la plupart de nos contemporains. Qui lit aujourd’hui Shakespeare, Cervantès ou Lao-Tseu dans le texte ? En recevoir la transmission d’une manière vivante par des spécialistes qui nous en livrent la quintessence et les clés de compréhension constituera une différence majeure en réintroduisant ces grands patrimoines dans notre culture commune», explique le président du festival. 

 

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