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Le développement dans la dignité

Comment les régions du Sud ont changé de physionomie

La physionomie des régions du Sud marocain a complètement changé après plus d'un quart de siècle de leur retour dans le giron de la patrie. Aujourd'hui, 32 ans après la Marche Verte, le Ma

Le développement dans la dignité
C'est d'ailleurs le Souverain qui donne à ce processus ses lettres de noblesse et sa vitesse de croisière. C'est en mars 2002 que Sa Majesté le Roi annonce la création de l'Agence pour le développement économique et social des régions du Sud.

Quelque temps plus tard, cette dernière mettait en place un ambitieux programme d'action étalé sur cinq ans et doté d'une enveloppe budgétaire de 7,2 milliards de DH pour, avec comme priorités, sept axes d'intervention intimement liés au social et déclinés sous forme de plus de 226 projets.

A l'heure qu'il est, l'ADS est allée loin dans la concrétisation de ses projets qui viennent compléter tout un arsenal de mesures. L'INDH et les centaines de projets qu'elle comporte viendront appuyer cette tendance dans un cadre
participatif. Sur ce front du social, le Souverain sera de toutes les batailles.

En mars 2006, juste avant la mise en place du Corcas lors de la visite royale à Laâyoune, Sa Majesté le Roi Mohammed VI présidait au lancement de projets à vocation sociale et notamment pour l'assainissement liquide, l'eau potable, la pêche maritime et les infrastructures de base.

C'est, entre autres, le cas pour la station de dessalement de l'eau de mer à Laâyoune pour un budget global de 180 millions de DH. Mais aussi le renforcement du réseau d'assainissement de la ville qui devra bientôt desservir une population estimée à 253.000 personnes à l'horizon 2020.

L'habitat reste aussi l'un des secteurs qui bénéficient d'une batterie de mesures dans les régions du Sud. En 2006, le secteur allait se renforcer avec la création de «Al Omrane-Janoub» à qui revient la charge de mener à bien un programme qui s'étale sur la période 2004-2008 pour un budget global de 1,4 milliard de dihrams. Pour ce programme, il s'agissaitessentiellement de répondre aux besoins de près de 30.000 familles disséminées dans les trois régions de Oued-Eddahab-Lagouira, Guelmim-Smara et Laâyoune- Boujdour -Sakia Lhamra.

Cette tendance, qui se renforce avec les projets dédiés au logement social, est confirmée encore dans la déclaration gouvernementale de l'équipe Abbas El Fassi. Ce dernier a, en effet, promis l'aménagement de 70.000 lots de terrain dans la région pour accompagner l'essor que connaît l'urbanisme au Sahara.

Le tout se fera dans le cadre d'une approche qui prend en considération et les réalités économiques et les traditions et coutumes des populations concernées.

De gigantesques efforts sont également fournis en matière de santé et d'éducation. Les unités hospitalières de la région n'ont aujourd'hui rien à envier, de par leurs équipements et leurs cadres, à celles des autres villes du Royaume alors qu'une grande dynamique a été déclenchée pour la scolarisation, l'ouverture de nouvelles filières pour l'enseignement supérieur et le renforcement des infrastructures scolaires.

De colossaux efforts ont également été déployés pour désenclaver les villes de la région. Aujourd'hui, les principales villes du Sahara sont reliées aux autres régions du pays par des vols réguliers et les infrastructures routières ne sont pas en reste.

Il s'agit notamment de la réalisation d'un réseau de routes modernes de 692 km. L'adoption des projets de développement de l'INDH a donné une nouvelle dynamique à la région et permis une meilleure et heureuse implication du tissu associatif. Des centaines de petites unités ont ainsi vu le jour dans les domaines susceptibles, à la fois, de générer des richesses, mais aussi de fournir des opportunités d'auto-emploi pour les jeunes et les femmes que ce soit dans le secteur de l'agroalimentaire, de l'artisanat ou du tourisme.

L'approche participative allait se renforcer avec l'installation du Corcas, conseil qui, par ses statuts, est habilité à donner son avis sur les questions ayant trait aux problèmes de développement dans la région.

Le nouveau visage des régions du Sahara, s'il inquiète les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc, a été mis en exergue par la communauté internationale qui y a salué un modèle assez unique dans toute la région. Cela procède simplement d'une philosophie adoptée par toute une Nation : construire une société où l'élément humain est au centre de toutes les préoccupations.

«Nous avons tenu à ce que la planification et la mise en œuvre de ce développement se fassent en concertation et en association avec tous les hommes et les femmes de ces provinces, avec leurs différents conseils élus, leur jeunesse, leurs forces vives, et leurs élites économiques, sociales et culturelles», disait le Souverain lors de son discours du 6 mars 2002 à Laâyoune.

«Attaché à ce que le Conseil puisse se prévaloir de la crédibilité, de l'efficacité et de la représentativité nécessaires, Nous avons veillé à ce qu'il soit constitué de notables de tribus et d'élus, réputés pour leur patriotisme sincère et la pertinence de leur jugement.

Nous avons tenu également à ce que le Conseil soit ouvert sur les acteurs de la société civile et les forces vives de la nation, prêtes à produire et à s'investir, notamment parmi les femmes et les jeunes, que Nous entourons de notre Haute sollicitude», affirmait, quatre ans plus tard, Sa Majesté le Roi MohammedVI lors de la mise en place du Corcas au chef-lieu du Sahara marocain.

REPÈRES
Les régions en chiffres

> Superficie : 416.474 km- pour les trois régions.
> Population : 817.929 habitants.
> Administration :
3 régions et 9 provinces comptant 87 communes dont 17 urbaines.
> Principales activités: agriculture, élevage et pêche.
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