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Des rites qui ont gardé leur aspect ancestral

Protéger le nouveau-né des mauvais esprits devient l'objectif suprême
Depuis la nuit des temps, la naissance donne lieu à une célébration de solennités, c'est la fête, mais aussi le lieu d'un syncrétisme où religion et magie se rencontrent. Les

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C'est un devoir primordial que celui de perpétuer la lignée, et c'est une préoccupation majeure que le nom de famille dure.
Lorsqu'une femme est enceinte, la nouvelle est répandue et annoncée à la famille et aux voisins.

A l'approche de la naissance, on procède à des préparatifs de gâteaux mais surtout de la Bsisa (potion à base de farine de blé et d'orge, de grain de sésame, grain d'anis et de fenouillet, amende… le tout mélangé au beurre ou à l'huile d'olive), et aussi à des talismans destinés à mettre la mère et l'enfant sous la protection de Dieu.

Lorsque la femme (habla) ressent des contractions, on fait venir la sage-femme, la qabla " la receveuse ", l'accoucheuse expérimentée et à la main heureuse. Les proches parentes, souvent aussi les voisines, s'empressent autour de la parturiente qui crie les mains tirant sur une corde nouée au battant de la porte ou fixée à un clou, et procèdent à des prières et à des invocations.

Grande est la joie quand c'est un garçon qui naît, la qabla et l'assistance poussent des youyous (zgharite). Quant à la fille, elle est habituellement moins bien accueillie et on se congratule avec la formule "mbarka-masoûda" qu'elle soit "bénie et chanceuse" quoique synonyme de "razk" dans l'imaginaire social.

Le patriarche procède peu après à lire la déclaration de foi dans l'oreille du nouveau-né. Des autres rites qui accompagnent la naissance, citons plus spécialement, le baptême qui consiste en l'immolation au 7e jour d'un mouton tout en déclarant officiellement le nom du bébé. La bourse protectrice est incourtournable. C'est un rituel magique qui protège la mère et l'enfant dont les ingrédients utilisés sont les poudres composées de henné, de harmel et de cheba qui accompagnent le nouveau-né jusqu'au 40e jour.

Ainsi on lui confectionne un bracelet assorti d'un loubane contre le mauvais sort. Dans le même but, on poser sous l'oreiller du nouveau-né un objet en métal, généralement un couteau pour protéger l'enfant de l'esprit qui s'attaque aux bébés. Le 7e jour toujours, connaît "lahzam", la remise de la ceinture.

Cela consiste à mettre la ceinture de la mère, synonyme du bon rétablissement, suivi de la pose du henné considéré comme une bénédiction divine. Couper les cheveux du bébé, " lahsana", ne se fait qu'au 40e jour. Tout au long des jours qui suivent la naissance, on procède à la confection des plats pour la mère et plus particulièrement la "rfissa", plat servi avec des poulets beldis.n
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Une ambiance indescriptible

Dans une ambiance indescriptible, la population khouribguie a fêté dans la grande joie et la liesse l'événement marquant la naissance de S.A.R. la Princesse Lalla Khadija. Depuis l'annonce de l'heureuse nouvelle, la ville a brillé par ses banderoles, ses drapeaux de couleurs nationales et ses guirlandes.

Aussi bien dans les foyers qu'à l'extérieur, la joie était partagée. " Les youyous " jaillissaient des terrasses, des balcons et de partout pour exprimer la fidélité envers la Famille Royale. La place Al Moujahidine a abrité de grands spectacles auxquels toute la population était conviée.

Le Groupe OCP a programmé des festivités dans l'ensemble des villages miniers et ses foyers de jeunes ont enregistré des activités particulières, animées par des groupes folkloriques. Les autorités locales ont veillé par ailleurs sur un programme de festivités qui a concerné l'ensemble des communes rurales et urbaines. Enfin la province de Khouribga vit ses grands jours justifiant le sentiment de toute une population à l'occasion de la naissance de S.A.R. la Princesse Lalla Khadija.
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