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Le Maroc a fait un pas de géant

La Vision 2010 a permis de placer le secteur du tourisme au coeur des priorités du gouvernement marocain.

Le Maroc a fait un pas de géant
Ainsi, depuis le début de la décennie, le secteur connaît une véritable dynamique, portant aujourd'hui sa contribution à 9% du PIB.


Le 10 janvier 2001, Sa Majesté le Roi Mohammed VI présidait les premières Assises du Tourisme à Marrakech, et prononçait un discours instaurant la Vision 2010 pour le tourisme marocain. Depuis, ce secteur bénéficie d'une feuille de route qui s'étend sur plusieurs années offrant de la visibilité aux opérateurs économiques et à l'ensemble des partenaires, et créant une mobilisation générale autour d'une politique publique complète aux contours et objectifs précis. Ainsi, la Vision 2010 a permis de placer le secteur du tourisme au coeur des priorités du gouvernement marocain, l'érigeant en secteur phare du développement économique et social du pays. Ainsi, depuis le début de la décennie, le secteur connaît une véritable dynamique, portant aujourd'hui sa contribution à 9% du PIB. Le volume des recettes en devises générées par le tourisme a atteint 17,02 milliards de dirhams à fin mai 2009 contre 11,5 milliards de dirhams il y a cinq ans. Tandis que le nombre des nuitées (non résidents) a totalisé à fin mai 1.135.208 au lieu de 972.264 en 2001. Quant aux arrivées touristiques aux postes frontières, elles se sont élevées à 2,75 millions sur la période janvier-mai 2009 contre 1,44 million en 2001 sur la même période. A souligner que le nombre de touristes ayant visité le Maroc à fin 2008 a atteint 7,9 millions de touristes, soit une évolution de +6% par rapport à 2007 et + 84% par rapport à 2000.

Une dynamique enclenchée par la vision 2010 qui est déclinée en six grands chantiers dont notamment le Produit, la Promotion/Marketing, l'Aérien et la Formation. En matière de développement du produit touristique, la vision 2010 s'est fixé un double objectif : tripler la capacité d'hébergement et rééquilibrer le produit entre le balnéaire et le culturel. C'est ainsi que quatre chantiers majeurs ont été mis en place. Il s'agit d'abord, du positionnement offensif sur le balnéaire avec le lancement de six stations dans le cadre du « Plan Azur » pour atteindre 120.000 lits dont 85.000 lits hôteliers. Ensuite, du repositionnement et l'extension des destinations existantes (balnéaires et culturelles) à travers la mise en place de « Programmes de Développement Régionaux Touristiques » dans le cadre du « Plan Mada'in ». En plus du développement du tourisme rural et de niche pour assurer l'équilibre régional et l'enrichissement de l'offre touristique ainsi que des produits adaptés au tourisme interne par la mise en place du «Plan Biladi». A date d'aujourd'hui, en termes de réalisations, une première station concédée à Fadesa Maroc, Mediterrania Saïdia, a été inaugurée récemment par S.M. le Roi Mohammed VI. Une deuxième sera ouverte très prochainement (octobre 2009), celle de Mazagan à El Jadida, concédée à l'investisseur allemand Kerzner et à un groupe d'investisseurs nationaux.

Quant aux stations de Lixus (Larache) et Mogador (Essaouira), elles accueilleront leurs premiers clients en 2010. S'agissant de la station de Taghazout, à la suite de perturbations ressenties par certains investisseurs à cause de la crise économique mondiale déclenchée en 2008, elle a enregistré des retards considérables dans le lancement des travaux d'aménagement et de construction, ce qui a amené le gouvernement marocain à mettre fin à la convention signée avec l'aménageur développeur Colony Capital conformément aux termes contractuels signés par les deux parties. Ainsi, le gouvernement marocain a décidé de prendre le temps nécessaire pour envisager les solutions les plus appropriées pour cette station, ainsi que pour Plage Blanche qui n'est pas encore concédée. Il faut dire qu'en dépit d'une conjoncture économique mondiale difficile, le climat de confiance instauré par la vision 2010 a permis de maintenir la dynamique de l'investissement spontanée. L'année 2008 a enregistré un montant d'investissement touristique conventionné de l'ordre de 8.15 milliards de dirhams, et concerne la réalisation de 12.640 lits hôteliers et la création de 2.250 emplois directs. Le Maroc a su maintenir l'attractivité auprès des grandes enseignes hôtelières.

C'est ainsi que de prestigieuses chaînes hôtelières ont ouvert leurs portes en 2008 et au cours de l'année 2009. Concernant les PDRT, prévoyant la création de 75.000 lits additionnels, il est à préciser qu'à ce jour, trois PDRT ont été signés et sont en cours d'exécution pour les villes de Fès, Casablanca et Agadir. D'autres sont en phase de finalisation et concernent Ouarzazate, Tétouan, Meknès et Rabat. La Vision 2010 attache également une importance particulière au développement du tourisme interne. Le « Plan Biladi » vise la création de nouvelles zones touristiques assorties de produits et de prix répondant à l'attente des touristes nationaux, et localisées dans des Régions fortement prisées. Trois projets ont été concédés en 2008 à des aménageurs développeurs privés: la CGI pour la station d'Imi Ouaddar à Agadir et de Sidi Abed à El Jadida, et le CMKD pour la station d'Ifrane. Ceci à un moment où le processus d'attribution de deux autres stations, celles de Benslimane et de Mehdia (province de Kenitra) est en cours.

Pour assurer l'accompagnement du Plan Azur, le Maroc s'est engagé, depuis février 2004, dans une politique de libéralisation de son ciel, qui a abouti à un accord " Open Sky " entre le Maroc et l'Union européenne, signé en décembre 2006. Sur le plan de la desserte internationale, le Maroc a ainsi pratiquement doublé le nombre de vols internationaux desservant le Maroc, en passant de 560 fréquences par semaine en 2003 à près de 1.130 fréquences par semaine à fin 2008. Sur le plan de création d'emplois, des milliers d'emplois directs ont été générés grâce à la stratégie touristique nationale, contribuant, en partie, à la résorption du chômage.
il des établissements de formation a été optimisée de manière significative entre 2001 et 2008, passant de 4.600 à 16.600 stagiaires, soit un taux d'accroissement de 260%.Il n'en demeure pas moins que l'un des défis du tourisme marocain sera de maintenir son positionnement tarifaire et de faire face à la concurrence d'autres destinations, en proposant des prix compétitifs.

En effet, pour trouver chaque année les millions de voyageurs nécessaires à l'activité de son industrie touristique, l'ONMT (Office national marocain du tourisme) se prépare à aller chercher des voyageurs de plus en plus loin, notamment dans les pays de l'Est tels que la Russie et la Pologne.

Pour consolider les acquis de la vision 2010, il a été procédé à l'élaboration d'une nouvelle vision prospective du secteur touristique à l'horizon 2020, ayant pour objectif la préparation de la nouvelle politique touristique nationale pour la prochaine décennie.

Le contrat RH en réalisation

Formalisant une stratégie globale et commune pour accompagner la création d'emplois sur la période 2008-2012, « le contrat RH Hôtellerie » a été signé, en 2008, lors des Assises du Tourisme de Tétouan. Tenant compte des projets d'investissements identifiés et de la capacité litière additionnelle qui en découlera, ce contrat prévoit la formation d'environ 62.000 lauréats sur le plan national dans le secteur de l'hôtellerie à l'horizon 2012. 80% des besoins sont concentrés sur quatre régions : Marrakech Tensift El Haouz, Tanger- Tétouan, l'Oriental et Souss Massa Draa. Au terme de la 1re année de mise en oeuvre du « Contrat RH », les objectifs quantitatifs ont été respectés dans la mesure où la carte de la formation a été réalisée à hauteur de 124% (soit 11.250 lauréats).
En outre, et afin d'améliorer l'attractivité du secteur, les professionnels ont procédé à l'élaboration d'une charte « motivation RH » avec pour ambition de réaliser une convention collective pour le secteur à l'horizon 2010.
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