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Engagement du Royaume en faveur de l'action africaine commune

Les visites royales effectuées en Afrique vont dans le sens du renforcement des liens de coopération avec les pays du Sud. Renforcement qui a toujours occupé une place centrale dans les options stratégiques du Royaume.

Engagement du Royaume en faveur de l'action africaine commune
Depuis son intronisation, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a effectué sept tournées dans 19 pays africains où le Souverain s'était enquis de plusieurs projets et programmes de développement, financés par le Royaume. De la Mauritanie au Congo démocratique en passant par le Sénégal, le Burkina Faso, la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Bénin, la Gambie, le Gabon, le Niger et d'autres pays, les visites royales ont été autant d'occasions pour la signature de conventions et d'accords de coopération et le lancement de projets sociaux au profit des populations, en particulier en milieu rural et dans les zones reculées où les services sociaux font défaut.

C'est ainsi que S.M. le Roi Mohammed VI a été le premier chef d'Etat étranger à avoir visité en juillet 2005 la localité de Maradi, à 550 km au sud de la capitale nigérienne Niamey, pour s'enquérir des besoins de ses habitants, confrontés à une pénurie alimentaire sans précédent, due à la sécheresse qui sévissait dans la région, depuis plusieurs années.

Les visites royales effectuées en Afrique vont dans le sens du renforcement des liens de coopération avec les pays du Sud. Renforcement qui a toujours occupé une place centrale dans les options stratégiques du Royaume.

Dans ce sens, le Maroc joue un rôle d'avant-garde pour l'unité du continent africain et la consolidation de la coopération Sud-Sud. Pour ce faire, une nouvelle dynamique à ce partenariat est instaurée aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral, notamment au sein de l'Union du Maghreb arabe (UMA), du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), de la CENSAD et dans d'autres instances africaines, telle l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). C'est dans ce cadre-là qu'entre la décision royale d'annuler l'ensemble des dettes de 35 pays africains les moins avancés et de lever les barrières douanières imposées aux produits importés de ces pays. De multiples efforts ont été déployés par le Royaume au cours des dernières années, durant lesquelles le Maroc n'a cessé de consolider ses liens avec les pays frères et amis d'Afrique. Faut-il rappeler que le Maroc est le pays fondateur de l'OUA, qui n'a jamais renié ses engagements envers le continent ou ménagé son soutien moral et matériel aux mouvements de libération africains. La tenue de la conférence de Casablanca et la rencontre des mouvements nationalistes des colonies portugaises du 18 au 20 avril 1961 dans la même ville en sont l'illustration.

Ce premier Sommet africain, tenu à l'appel de feu Sa Majesté Mohammed V, avait connu la participation de plusieurs leaders du continent de l'époque, comme les regrettés Gamal Abdenasser, Kouamé Nkrumah, Ahmed Sékou Touré et Modibo Keita. Sur le plan historique et géographique, la vocation africaine du Royaume est on ne peut plus confirmée. De même, le renforcement des liens de coopération avec les pays du Sud a toujours occupé une place centrale dans les options stratégiques du Royaume. Dans ce sens, le Maroc joue un rôle d'avant-garde pour l'unité du continent africain et la consolidation de la coopération Sud-Sud. Fort de ses liens historiques, anthropologiques et humains, le Maroc a conduit plusieurs actions dans différents secteurs et dans différentes régions du continent. Une coopération multiforme et multidimensionnelle (coopération bilatérale, triangulaire et multilatérale), allant de la formation des cadres à la participation dans les forces de maintien de paix, a été développée.

En effet, le Royaume est fortement engagé en faveur de la consolidation de la paix en Afrique, en contribuant à la gestion des crises notamment par sa participation dans le cadre des Nations unies, aux opérations de maintien de la paix en Somalie, de la MONUC en République Démocratique du Congo et de l'ONUCI en Côte d'Ivoire. Conscient également de l'apport important de la coopération Sud-Sud à la poursuite du développement des pays africains les moins avancés, en particulier grâce au partage de l'expérience et du savoir-faire, le Royaume a fait de ce nouveau concept son fer de lance, dans la mesure où cette approche novatrice contribuera à améliorer l'efficience et l'efficacité de l'assistance apportée, tout en favorisant l'appropriation et l'établissement des partenariats.

La coopération économique et commerciale bilatérale a toujours constitué un levier d'action important de la stratégie du Maroc à l'égard de l'Afrique subsaharienne. Le Maroc a développé dès les années 60, au lendemain de l'indépendance d'un grand nombre de pays africains, un important maillage d'accords de coopération bilatéraux avec ces pays, via la formulation d'un cadre réglementaire approprié. De type classique (c'est-à-dire, visant à consolider le principe de la nation la plus favorisée) ou à caractère préférentiel, ces accords visent tout autant à renforcer et à consolider les parts de marché acquises, qu'à diversifier l'éventail des échanges extérieurs. De plus, des commissions inter-étatiques mixtes ont été créées ou réactivées, notamment lors des dernières visites royales en Afrique.

Associant de plus en plus le secteur privé, la densité des efforts fournis au niveau officiel devrait permettre de faire de l'Afrique une zone d'accueil importante pour les investisseurs marocains. Par ailleurs, plusieurs actions ont été menées pour promouvoir les relations économiques et commerciales avec les partenaires africains telles la participation à des foires internationales et des salons d'affaires, l'organisation de missions de prospections, et enfin la réalisation d'études de certains marchés africains par des bureaux de conseils nationaux au profit des hommes d'affaires marocains.

La coopération entre le Royaume et l'Afrique est renforcée par la présence active de missions diplomatiques, d'entreprises marocaines des secteurs public et privé (RAM, BMCE, Attijariwafa Bank, ONA, Maroc Telecom...) et par l'importance de la diaspora marocaine. Selon le ministère du Commerce extérieur, le volume des investissements du Maroc en Afrique a dépassé les 3 milliards de DH en 2009, notamment en Afrique subsaharienne, soit environ 60% des investissements directs étrangers (IDE) du Maroc.
Durant les cinq dernières années, le flux annuel moyen des IDE du Maroc en Afrique a dépassé la moyenne de 2 MMDH par an. Ces investissements portent sur un ensemble très diversifié de secteurs, dont les infrastructures, la santé, l'éducation, la finance, les télécoms, les NTIC et l'industrie chimique.

Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique

A travers l'Agence marocaine de coopération internationale, le Maroc mène une politique ouverte de formation des cadres africains dans les établissements universitaires du Royaume, en leur octroyant des bourses d'étude. Le continent africain bénéficie également de plusieurs prestations fournies dans le cadre du développement humain durable après la création de la Fondation Alaouite qui se donne pour objectif de financer des programmes de développement dans les pays frères et amis et de fournir l'aide matérielle directe et logistique pour alléger les effets de catastrophes et de fléaux naturels (sécheresse, criquets épidémies, etc.), en envoyant sur place des équipes médicales, civiles et militaires, pour conduire sur place de longues missions, médicales et paramédicales, en faveur des populations rurales. Il faut noter qu'outre les considérations de proximité géographique et culturelle existant entre le Royaume et plusieurs pays subsahariens, les opportunités économiques que recèlent ces économies et les gains mutuels découlant d'une coopération bilatérale accrue sur des questions aussi cruciales que l'immigration, le commerce et l'investissement, remettent à l'ordre du jour la nécessité de relancer le débat sur le positionnement économique de notre pays sur le continent africain.

En effet, du fait d'un contexte international marqué par l'intensification de la concurrence sur les marchés du Nord, le marché africain pourrait constituer une niche stratégique pour les entreprises nationales, compte tenu de sa taille potentielle, appelée à gagner en importance avec les efforts déployés par la communauté internationale en faveur du développement du continent africain. Par ailleurs, par le biais de la mise sur pied de projets socio-économiques (pluies artificielles, campagnes de vaccination, envoi d'experts nationaux en hydraulique et en agronomie) et la contribution au financement de la construction d'infrastructures (ligne maritime Casablanca-Nouakchott-Dakar, autoroute Nouadhibou-Nouakchott, modernisation des compagnies aériennes), le Maroc traduit concrètement son attachement à la paix et au développement en Afrique de l'Ouest.

Dans ce cadre, il n'a eu de cesse de réaffirmer son engagement permanent en faveur de l'action africaine commune, particulièrement en cette période où prévalent les groupements régionaux et les partenariats stratégiques partout dans le monde.
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