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Le Maroc opte pour la «Green Attitude»

Conscient des enjeux écologiques actuels, le Maroc a choisi de mettre en place une charte nationale sur l'environnement et le développement durable dans le but de consolider les acquis et harmoniser les actions menées.

Le Maroc opte pour la «Green Attitude»
Le pays devrait donc disposer d'un véritable tableau de bord pour mieux gérer la question environnementale. L'un des objectifs majeurs de ce projet est de créer une dynamique nouvelle pour placer la préservation de l'environnement au cœur des préoccupations de tous les Marocains dans le processus de développement durable du pays. La charte vise ainsi à définir les devoirs mais également et surtout les responsabilités individuelles et collectives dans tous les secteurs d'activité.
Dans ce sens, l'anticipation de la conférence de Copenhague sur les changements climatiques, qui n'a pas apporté les résultats escomptés, montre bien que le Maroc est déterminé à poursuivre et renforcer les actions qui visent à préserver l'environnement.

Le pays est d'ailleurs déjà signataire des principaux protocoles et conventions internationaux, notamment ceux issus du Sommet de Rio comme le
programme Action 21, la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la Convention Cadre des Nations unies sur la diversité biologique, etc.
Cependant, la décision du Maroc de se doter d'une charte peut être également expliquée par une réelle prise de conscience des défis environnementaux et ceux du développement durable. Le contexte actuel pose ainsi d'importants défis qui nécessitent la mobilisation de tous les acteurs du pays pour les relever.
La fragilité des ressources naturelles nationales, leur rareté par rapport à une population en constante augmentation et leur tendance, plus ou moins rapide, à la dégradation, affectent de plus en plus la qualité de vie des populations en milieu urbain et rural et portent préjudice au processus du développement économique et social. Cette situation, conjuguée aux aléas climatiques qui touchent les ressources en eau et l'agriculture, accentue les problèmes socio-économiques, notamment pour la population rurale. C'est pour cette raison que plusieurs projets d'envergure ont été déjà lancés au Royaume.

Selon les responsables au ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, la politique environnementale du Maroc se décline selon trois approches: territoriale, programmatique et partenariale. Parmi les projets entrepris au Maroc, on peut citer le programme national d'assainissement liquide dont le coût global est estimé à 80 Mds DH à l'horizon 2030 et qui permettra de créer 10 000 emplois directs.
De même, le programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés, dont le coût global est estimé à 40 Mds DH à l'horizon 2020 et qui, lui, permettra de créer 12 000 emplois directs.
Sur le plan énergétique, plusieurs chantiers sont en marche, notamment en matière d'énergies renouvelables.

L'éolien et le solaire seront au centre de la politique énergétique nationale au Maroc. Ainsi, la capacité éolienne installée à plus de 1.500 MW à l'horizon 2012 et l'ambitieux projet marocain d'énergie solaire qui portera la puissance électrique installée d'origine solaire au niveau national à 2.000 MW, sont deux exemples concrets de la politique marocaine.
A l'échelle régionale, le plan solaire méditerranéen qui est une initiative de l'UPM (Union pour la Méditerranée) devrait favoriser le développement à plus grande échelle des énergies renouvelables dans les pays du Sud de la Méditerranée. Ainsi, la production de ces derniers des équipements nécessaires, notamment les panneaux solaires et les capteurs de concertation du rayonnement solaire, contribuera au transfert de la technologie dans cette région.

Concernant le secteur de l'eau, le Maroc agit dans le cadre d'une stratégie intégrée autour de plusieurs axes, notamment la mobilisation novatrice des ressources en eau, notamment par le dessalement de l'eau de mer et les transferts interbassins et le développement de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement. Les actions entreprises portent également sur la généralisation du traitement et de la réutilisation de l'eau dans les villes marocaines ainsi que la protection et la reconstitution des stocks souterrains.

Outre les secteurs de l'eau et l'énergie, d'autres stratégies et programmes placent la question de l'environnement au premier plan notamment l'Initiative nationale pour le développement humain, le plan Maroc Vert 2020 pour l'agriculture, le plan Emergence 2015 pour le secteur industriel et le plan Emergence pour les Phosphates. Ce sont là autant de projets qui devraient permettre au Maroc d'avoir dans l'avenir une économie verte mais encore une fois l'adhésion de tous est nécessaire pour réussir tous ces chantiers.

Pollution de l'air

La pollution de l'air est devenue aujourd'hui un sujet hautement sensible puisqu'elle touche aussi bien la santé des personnes que les intérêts économiques. Cette pollution atmosphérique concerne surtout les grandes agglomérations qui regroupent à la fois des sources mobiles et fixes de pollution, à savoir les transports et les installations industrielles et énergétiques, qui ont été responsables de plusieurs maladies notamment à Safi, Casablanca et Mohammedia. Aussi, le parc automobile marocain a connu une grande croissance durant cette dernière décennie (près de 2 millions de véhicules en 2004 dont environ 52% sont concentrés dans les régions Rabat-Casablanca). Ce parc est considéré comme vétuste et manque d'entretien et de contrôle. La qualité des carburants (essence riche en plomb et gasoil riche en soufre) a aussi joué un rôle déterminant dans l'augmentation des pollutions dues aux automobiles jusqu'à fin 2008, où est intervenu le changement de réglementation des carburants.
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