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Accueil next Les jeunes au cœur de la vision royale

Réussir un saut qualitatif et quantitatif dans les relations de partenariat

La visite de S.M. le Roi Mohammed VI au Gabon, dernière étape de la tournée africaine du Souverain, est une opportunité de finaliser le projet de zone de libre-échange, censé s’étendre à l’avenir à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) dont le Gabon est membre.

Réussir un saut qualitatif et quantitatif  dans les relations de partenariat
Vue de Libreville, l’axe principal qui longe la mer vers le centre-ville.

Après le Sénégal et la Côte d’Ivoire, la visite de S.M. le Roi au Gabon s’assigne des objectifs politiques et économiques visant à consolider les relations entre le Maroc, porte de l’Afrique vers l’Europe, et le continent africain. En effet, le Maroc et le Gabon entretiennent, depuis 1961, des relations diplomatiques soutenues par un cadre juridique riche. Le dialogue politique et diplomatique instauré depuis lors entre les deux pays traduit la complémentarité dans leur approche des questions bilatérales, régionales et internationales. Ce dialogue régulier et constant répond parfaitement à la volonté de S.M. le Roi et du Président Ali Bongo Ondimba de renforcer davantage la coopération dans tous les domaines. Liés par une forte amitié, elle-même constituant un pilier du partenariat exemplaire entre les deux pays et les deux peuples, S.M. le Roi et le Président Bongo partagent les mêmes valeurs démocratiques, le même désir de hisser leurs pays respectifs au niveau de grandes nations et la même volonté de renforcer le partenariat au niveau multilatéral. Sur le plan politique, le gouvernement gabonais a toujours réitéré l’attachement résolu et constant du Gabon à l’intégrité territoriale du Royaume, comme il a souvent renouvelé l’appui ferme de son pays à une solution politique négociée, consensuelle et définitive.

Dans ce cadre, un comité maroco-gabonais pour le soutien à la proposition marocaine d’autonomie au Sahara a été créé en juillet 2010 à Libreville à l’initiative de personnalités politiques et d’universitaires gabonais. Cette initiative exprime l’adhésion de bonnes volontés africaines à la solution courageuse et réaliste du Maroc pour clore définitivement ce conflit artificiel qui handicape les efforts d’intégration et d’édification en Afrique du Nord, indiquent les membres fondateurs de ce comité.
Au fait, ce dialogue politique et diplomatique instauré depuis lors entre les deux pays traduit la complémentarité dans leur approche des questions bilatérales, régionales et internationales. Pour réaliser ces objectifs, une grande commission mixte, coprésidée par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération et son homologue gabonais, se réunit régulièrement, avec pour objectif majeur de booster les échanges économiques et la coopération entre les deux pays. Ainsi, plus de 20 accords de coopération lient les deux pays dans des domaines aussi variés que l’agriculture, le développement rural, les pêches maritimes, les mines, l’énergie, le commerce, l’investissement, l’industrie, le tourisme, l’artisanat, le transport, les infrastructures, la formation professionnelle, l’enseignement supérieur et le développement des PME/PMI.

Toutefois, les échanges commerciaux stagnent et restent peu diversifiés (bois et dérivés, conserves de poissons et demi-produits). Le volume global des échanges a enregistré une évolution annuelle d’à peine 2,16% sur les six dernières années. Le Maroc exporte, en moyenne, pour seulement 155 millions de DH vers le Gabon. Les récentes estimations font état d’un volume global autour de 60 millions de dollars. Pour ce qui est des investissements marocains au Gabon, ce pays a accueilli, en 2009, 24 millions de dollars, soit plus de 20% des investissements extérieurs privés du Maroc en Afrique subsaharienne. Ainsi, le Gabon devient le 2e fournisseur du Royaume en Afrique subsaharienne et occupe la 10e place parmi ses clients. Dans ce sens, Attijariwafabank, seule banque marocaine, a opéré une implantation au Gabon qui donne à vrai dire la réelle mesure d’un partenariat Sud-Sud actif et porteur. Actionnaire de l’Union gabonaise de banque depuis 2009, Attijari Wafabank est la seule banque privée marocaine présente sur le marché financier gabonais. L’Union gabonaise de banque (UGB, filiale d’Attijari Wafabank) dispose d’une vingtaine d’agences à travers le territoire du pays, lui donnant accès à plus de 70 000 clients. La banque, qui gère un portefeuille de 3,4 milliards de dirhams, sert aussi de relais incontournable pour les entreprises marocaines désireuses de s’implanter sur le marché gabonais, en mettant à leur disposition les garanties nécessaires pour l’exécution de grands projets multisectoriels dans ce pays.

Les meilleurs services aux meilleurs prix

Sur le plan des Technologies d’information et de communication (TIC), Maroc Telecom, qui détient 51% de Gabon Telecom, a lancé un plan de restructuration et de développement pour faire de cet opérateur un fleuron de l’économie gabonaise et un modèle pour la région. Qui plus est capable d’offrir les meilleurs services aux meilleurs prix à la population et aux entreprises du pays. Aujourd’hui, les résultats sont jugés très satisfaisants. Dans le domaine du transport aérien, Royal Air Maroc (RAM) et l’État gabonais ont procédé à la création d’une nouvelle entité, Air Gabon International, détenue à hauteur de 51% par RAM et 49% par l’État gabonais. Géré par un conseil d’administration, Air Gabon International dispose d’un staff marocain.
La RAM assure aujourd’hui cinq liaisons hebdomadaires entre Casablanca et Libreville. Pour sa part, le groupe Managem et le gouvernement gabonais ont signé, en mai 2010 à Libreville, la convention d’exploitation de la mine de Bakoudou. En vertu de cet accord, un permis d’exploitation a été attribué à la société Ressources Golden Gram, filiale locale du groupe Managem. Un deuxième projet d’or «Etéké» est développé par le groupe.

Pour l’avenir, Rabat et Libreville négocient un accord de libre-échange et envisagent de conclure un autre sur la libre circulation et le séjour des personnes. Il serait même question de conclure des accords de suppression des visas et des droits de douane et de simplification des procédures d’implantation des entreprises marocaines au Gabon et gabonaises au Maroc. Ainsi et du fait d’un contexte international marqué par l’intensification de la concurrence sur les marchés du Nord, ce marché africain pourrait constituer une niche stratégique pour les entreprises marocaines, compte tenu de sa taille potentielle. Le Gabon est un réservoir de richesses et de matières premières qu’il faut valoriser et les opérateurs privés des deux pays doivent prospecter de nouvelles niches d’affaires et œuvrer pour une coopération mutuellement avantageuse. 

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