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Accueil next Les chantiers à lancer en 2015

Mobilisation pour l’amélioration de la vie scolaire et universitaire

Mobilisation pour l’amélioration de la vie scolaire et universitaire

Le secteur de l'éducation et de la formation est érigé en priorité nationale, après l'intégrité territoriale. La Charte nationale d’éducation et de formation, entrée en vigueur en l’an 2000, se fonde sur une mobilisation sans précédent pour la rénovation de l’école. Parmi les priorités figurent la promotion de l'enseignement préscolaire, la mise à niveau des établissements scolaires, la lutte contre la déperdition scolaire, l'amélioration de la qualité de l'enseignement et l'insertion des techniques de communication et d'information dans les cursus scolaires. Pour atteindre ces objectifs, un programme d'urgence de l'éducation, doté d'un budget de près de 40 milliards de dirhams, a pour but de permettre à 90% des élèves nouvellement inscrits lors de la saison 2009-2010 de parachever leur scolarisation en primaire en 2014-2015, et à 80% d'entre eux de finir leurs études en secondaire collégial vers la saison 2017-2018.

Toutefois, la première évaluation du bilan du Programme d'urgence pour l'éducation et la formation révèle des dysfonctionnements, des taux de construction d'établissements scolaires en deçà des exigences dudit programme et des disparités flagrantes entre les régions en matière de scolarisation. Un rapport du ministère de l'Éducation nationale montre que le taux de scolarisation au primaire a atteint 63% à l'échelle nationale, moins que prévu dans le cadre du programme d'urgence (95%). Pour les enfants âgés de 6 à 11 ans, le taux de scolarisation a dépassé les prévisions du programme d'urgence, tandis que le taux de scolarisation des enfants de 12-14 ans est de 79%, un chiffre en deçà des prévisions (90%). Selon le document, le taux de mise en œuvre des projets pédagogiques a dépassé 50%, à l'exception des projets relatifs à la révision des programmes scolaires (19%) et au renforcement de la maîtrise des langues (3%).

Cette situation a été évoquée par S.M. le Roi Mohammed VI, qui a appelé, en août 2013, à un examen approfondi du secteur de l'éducation et de la formation afin d'évaluer les réalisations accomplies et d'identifier les faiblesses et les dysfonctionnements. «La situation actuelle du secteur de l'éducation et de la formation nécessite de marquer une halte pour un examen de conscience objectif permettant d'évaluer les réalisations accomplies et d'identifier les faiblesses et les dysfonctionnements existants», a affirmé le Souverain dans un discours adressé à la Nation à l'occasion du 60e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple. Rappelant l'importance de la Charte nationale d'éducation et de formation, adoptée dans le cadre d'une approche nationale large et participative, S.M. le Roi a déploré le fait que les efforts nécessaires n'aient pas été entrepris pour consolider les acquis réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de cette Charte. «Les gouvernements successifs se sont attachés à mettre en œuvre les préconisations de cette Charte, surtout le gouvernement précédent qui a déployé les moyens et les potentialités nécessaires pour mener à bonne fin le Plan d'urgence, dont il n'a, d'ailleurs, entamé la réalisation qu'au cours des trois dernières années de son mandat», a dit le Souverain. Et d'ajouter que «malheureusement, les efforts nécessaires n'ont pas été entrepris pour consolider les acquis engrangés dans le cadre de la mise en œuvre de ce Plan».

«Pire encore, sans avoir impliqué ou consulté les acteurs concernés, on a remis en cause des composantes essentielles de ce plan, portant notamment sur la rénovation des cursus pédagogiques, le programme du préscolaire et les lycées d'excellence», a noté le Souverain. Aujourd’hui, la réforme de l'éducation et de la formation place l’apprenant, en général, et l'enfant, en particulier, au centre de la réflexion et de l'action pédagogiques. Dans cette optique, tout le monde tombe d’accord sur la nécessité de poursuivre, de renouveler et de capitaliser sur les chantiers en cours, et plus particulièrement la généralisation de la scolarisation, le soutien aux Académies régionales et le renforcement de l’autonomie de l’Université, dans le cadre de la décentralisation et de la déconcentration, la formation et la mise à niveau des ressources humaines, la poursuite de la réforme pédagogique et l’amélioration de la vie scolaire et universitaire.

Ces chantiers contribueront, à coup sûr, à renforcer la culture de la réforme et la mobilisation de la société autour d’elle, et à raffermir la confiance de la société en l’école marocaine. Dans cette perspective, la réforme se doit d'offrir aux enfants du Maroc les conditions nécessaires à leur éveil et à leur épanouissement. Elle doit, en outre, mettre en place les structures permettant aux citoyens d'apprendre leur vie durant.

La réalisation de ces objectifs nécessite la prise en compte des attentes et des besoins des enfants, sur les plans psychique, affectif, cognitif, physique, artistique et social ; elle exige un comportement pédagogique adéquat au sein de la famille, à l'école, puis dans la vie active. Partant, les éducateurs et la société tout entière sont appelés à adopter, envers les apprenants en général, et les enfants en particulier, une attitude de compréhension, de guidance et d'aide à l'affermissement progressif de leurs démarches intellectuelles et opératoires, tout au long du processus d'apprentissage, de socialisation et d'intériorisation des normes religieuses, civiques et sociétales.

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