Après quelques mois d’existence, le nouvel opérateur se dit satisfait de ses résultats avcec une soixante d’unités écoulées en 2011 et une trentaine en 2012. Ils visent 500 à 600 immatriculations à terme de ses trois premières années d’existence, soit 5% de parts de marché.
La Matin Auto : Quelle est la valeur ajoutée de vos véhicules par rapport à ce qui existe sur le marché marocain ?
Abdelali Ennaciri : En termes de qualité, nos véhicules apportent de réelles solutions aux clients marocains, qu’ils soient professionnels ou particuliers utilisateurs de camions. Ils offrent, au juste prix, plus qu’il n’est suffisant d’un point de vue qualitatif. En d’autres termes, nos produits répondent exactement aux normes marocaines, sont homologués selon le nouveau Code de la route et leurs prix sont étudiés sur cette base.
S’agissant de leur apport supplémentaire, je vous signale que nous avons étudié notre gamme de façon à répondre à des besoins qui, jusqu’à présent, ne sont pas satisfaits, notamment pour des clients qui ont besoin de plus de volume que de poids.
Nous commercialisons, par exemple, un camion de 11,3 tonnes qui offre une capacité de chargement extrêmement intéressante en termes de volume, tout en respectant le poids. Aussi, son prix est de loin meilleur que ce qui existait avant, notamment sur les véhicules 14 tonnes.
Quel est le point fort de vos produits ?
Pour représenter une marque, il faut deux choses : un importateur professionnel, qui a une expertise dans le secteur, et une marque. L’un ou l’autre ne peut pas être performant individuellement. C’est la combinaison des deux facteurs qui conditionne la réussite.
Sdama est une filiale d’un groupe qui a une expertise et qui a une grande expérience dans des marchés beaucoup plus difficiles que le marché marocain. Bien entendu, nous profitons de cette expérience.
Quant à la marque, Jac en l’occurrence, nous ne la représentons pas uniquement qu’au Maroc. Nous la représentons dans dix autres pays africains.
En résumé, nous sommes un importateur qui a de l’expérience et de l’expertise et nous avons confiance en la marque Jac.
Fort donc de ces deux volets, bien entendu, nous ne pouvons être qu’optimistes pour le développement de cette marque sur le marché national.
Comment aviez-vous organisé votre réseau et votre Service après-vente ?
Valeur d’aujourd’hui, sept points de vente sont déjà ouverts dans différentes villes à savoir Casablanca, Tanger, Tétouan, Fès, Agadir et Marrakech.
Notre approche privilégie la création de centres de service permettant une présence et une assistance de proximité pour les clients.
Au niveau de l’après-vente, à Casablanca par exemple, nous disposons d’une plateforme étalée sur environ 10.000 m2, dont 2.000 m2 dédiés à la pièce de rechange. Nous avons fait le choix de ne commencer la commercialisation de nos véhicules qu’à partir du moment où tout ce qu’il faut en termes de pièces de rechange ait été disponible.
En 2011, nous avions vendu une soixantaine de véhicules et, lors des deux premiers mois de l’année en cours, nous en avions commercialisé une trentaine. Jusqu’à présent, nous n’avions pas eu de retour méchant. À notre grande satisfaction, nous recevons des clients qui ont déjà acheté nos produits. Cela montre qu’ils apprécient nos camions, déjà garantis deux ans où 60.000 km, et apprécient le service que nous leur offrons.
Des problèmes au niveau de l’homologation ?
Absolument pas. Nous avions tenu des réunions avec l’administration en charge de l’homologation, le Centre national d’étude et d’homologation (CNEH).
À partir du moment où les choses ont été définies, nos véhicules ont passé toutes les étapes nécessaires pour l’homologation. Nous n’avons absolument aucun problème à ce niveau.
Vos ambitions ?
D’abord, nous avons construit une gamme qui couvre environ 92% du marché. Nous sommes présents sur la quasi-totalité des segments. Dans nos plans de développement, nous avons prévu, à horizon de trois ans, une part de marché d’à peu près 5%.
Cela correspondrait à un volume de 500 à 600 unités, en adéquation avec l’évolution du marché. 600 véhicules sur trois ans, c’est un bon objectif.
Quel impact a eu le Code de la route sur la configuration de l’offre camion sur le marché marocain ?
Le Maroc s’est lancé dans un projet de plateforme logistique et le Code de la route est venu pour mieux organiser les aspects d’homologation et d’accréditation des importateurs.
Le changement a été senti au niveau de l’encouragement des poids lourds et c’est tout à fait normal. C’est la logique même des marchés qui nous ont précédés au changement, notamment le marché européen. La nouvelle plateforme logistique emploie plus les poids lourds.
Les camions légers ne seront utilisés que pour la distribution de proximité, d’où l’explosion qu’a connu le segment des camions tracteurs.