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Accueil next AS FAR : la chute libre

Le bénéfice net de Toyota triple en 2012-13

Pour l’année en cours, le groupe prévoit encore mieux : une progression de 42,4% du bénéfice net à 11,4 milliards d’euros au taux de change retenu par Toyota.

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Le premier constructeur d’automobiles mondial, Toyota, semble avoir tourné la page de quatre années difficiles et prévoit d’importants profits en 2013-2014 grâce à des ventes toujours dynamiques et la dépréciation du yen.

Toyota a triplé son bénéfice net de 9 milliards d’euros au taux de change moyen de l’exercice écoulé (du 1er avril 2012 au 31 mars 2013). Son chiffre d’affaires s’est élevé de 18,7%.
Pour l’année en cours, le groupe prévoit encore mieux : une progression de 42,4% du bénéfice net à 11,4 milliards d’euros au taux de change retenu par Toyota.

«Dernièrement, l’appréciation du yen a finalement été corrigée. En outre, la demande mondiale devrait progresser, entraînée par la reprise du marché américain et le développement des marchés émergents», s’est félicité récemment le PDG du constructeur, Akio Toyoda, lors d’une conférence de presse.
Lors de son exercice comptable d’avril 2013 à mars 2014, le géant basé dans la région de Nagoya (centre du Japon) compte augmenter ses ventes en Amérique du Nord, en Asie (hors Japon), sur les autres marchés (Amérique latine, Océanie, Afrique et Moyen-Orient) et, dans une moindre mesure, en Europe.
Ces progrès devraient plus que compenser un repli attendu au Japon, où s’est terminé en septembre dernier un programme de subventions publiques à l’achat de voitures peu gourmandes en carburant, y compris les véhicules hybrides dont le groupe est le pionnier.

Dopé par une nette dépréciation du yen, son bénéfice d’exploitation pourrait grimper de plus d’un tiers et accomplir sa meilleure performance depuis l’année précédant la crise financière internationale de 2008.
La hausse soutenue des monnaies étrangères ces derniers mois relève mécaniquement la valeur des recettes de Toyota à l’étranger, une fois converties en devise nippone.
Ce phénomène a déjà permis au constructeur d’embellir ses résultats lors de l’exercice écoulé (avril 2012 à mars 2013), même si l’essentiel de l’amélioration provient du bond de 20% de ses ventes de véhicules.
Le groupe a écoulé notamment environ un tiers de véhicules supplémentaires en Amérique du Nord et au Moyen-Orient, un quart de plus en Asie (hors Japon) malgré les conséquences négatives d’un conflit territorial sino-nippon, et 10% de plus au Japon. Les ventes n’ont stagné qu’en Europe, en récession.

Redevenu numéro un mondial lors de l’année calendaire 2012 avec 9,75 millions de véhicules écoulés (toutes marques confondues : Toyota, voitures de luxe Lexus, poids lourds Hino et petites voitures Daihatsu), le groupe Toyota a de surcroît bénéficié d’un rebond mécanique après les difficultés subies à cause du séisme du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon.
Cette catastrophe avait paralysé sa production et le groupe avait en outre souffert quelques mois plus tard des inondations historiques en Thaïlande, importante plate-forme productive d’Asie du Sud-Est.

La maison-mère Toyota, sans les filiales qui lui ont sauvé la mise ces dernières années, a dégagé en 2012-2013, son premier bénéfice opérationnel depuis celui de l’exercice 2007-2008.
Après la crise financière, le groupe avait souffert de la forte hausse du yen et du rappel de millions de véhicules dans le monde notamment aux États-Unis, avant les catastrophes naturelles asiatiques.
«Toyota a appris beaucoup pour surmonter les diverses difficultés de ces quatre dernières années», a estimé Toyoda, jugeant toutefois que l’entreprise devrait se renforcer davantage pour pouvoir croître même en cas de conjoncture défavorable.
Pour ce faire, le groupe devra «développer ses ressources humaines, chercher toujours plus de qualité, de productivité et d’innovation et s’appuyer sur un solide service après-vente».

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