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Notre sardine a la pêche …servie par une abondance naturelle

L'industrie de transformation et de valorisation des produits de la pêche apparaît aujourd'hui comme une composante d'avenir de la filière pêche et de l'économie marocaine, en assurant 50% des exportations agro-alimentaires et 12% des exportations totales du Maroc.

Notre sardine a la pêche …servie par une abondance naturelle
Cette industrie traite près de 70% des captures de la pêche côtière et exporte environ 85% de sa production sur une centaine de pays dans les cinq continents. Tournée principalement vers l'export, en 2006, l'industrie des produits de la mer a réalisé un tonnage à l'export de 432.410 pour une valeur de 10,42 milliards de Dirhams. La branche de la conserve de poissons est la plus importante des 6 sous-industries des captures de la mer, selon, une répartition de la Fenip, La Fédération des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche. En effet, regroupant actuellement 43 unités de traitement actives, l'industrie de la conserve de poisson, offre une capacité de traitement annuelle de 300.000 tonnes de matière première et emploie 21.000 salariés entre permanents et saisonniers.

En 2006, le Chiffre d'Affaires à l'export a atteint plus de 3,2 milliards de Dirhams pour un tonnage de 141.095 tonnes, plaçant le Maroc au rang du 1er exportateur mondial de conserves de sardines de l'espèce Sardina Pilchardus. Un marché qui est animé par des acteurs qui ont tendance à se spécialiser pour ne garder que des “ produits de la mer ”, par marché (local ou étranger) et par nature de poisson (ex : aveiro-maroc du Groupe Bicha, conserves Tam, BELMA …). Seulement, cette branche drainant le principal du chiffre d'affaires des produits halieutiques marocains et servant essentiellement le marché étranger, se doit de relever le défi de la concurrence. “ Nous avons affaire à des clients étrangers de plus en plus exigeants en termes de qualité et de service ”, nous explique Mohamed El Jamali, le président de l'Union nationale des industries de la conserve de poissons (UNICOP).

Cette dernière faisant partie des 7 associations couvertes par la FENIP. “Nous devons et nous sommes en mesure de faire face à nos concurrents à condition que nos industriels aient les mêmes armes”, ajoute-t-il.
De même importance, l'industrie de la semi-conserve porte elle, surtout sur la salaison et le traitement de l'anchois ainsi que sur les marinades des produits de la pêche. Cette industrie regroupe 20 unités de production (filetage et conditionnement) et une dizaine d'unités de salaison. Elle offre 6 000 postes d'emplois directs dont 1.000 permanents et 5.000 saisonniers. En 2006, l'industrie de la semi-conserve de poisson a réalisé un Chiffre d'Affaires de plus de 938 millions de Dirhams pour un tonnage exporté de 16.082 tonnes.

Le poisson n'est bien sûr pas que conservé, l'industrie dite du frais, même si elle est de moins en moins convoitée, a toujours la cote et traite annuellement environ 42.000 tonnes de poisson blanc, destinés principalement au marché européen dont le marché espagnol représente, à lui seul, près de 73%, pour un chiffre d'affaires global, en 2006, de près de 1,4 milliards de Dirhams. Les installations techniques de cette industrie consistent en des unités de conditionnement. Elles sont, selon la FENIP, une cinquantaine d'unités dont quarante seulement sont opérationnelles qui font travailler près de 2.000 postes d'emplois permanents et 1000 postes saisonniers. Pour sa part, l'industrie de congélation à terre a produit 169.810 tonnes à l'export pour une valeur dépassant les 4,2 milliards de dirhams, comprenant les réalisations des chalutiers congélateurs.

Une industrie qui fonctionne avec environ 150 unités, dont la majorité se trouve concentrée dans la partie Sud du pays, principalement à Lâayoune et Agadir, en raison du développement de la pêche céphalopodière et de la pêche pélagique.
Quant à l'industrie de farine et huile de poisson qui prend de plus en plus d'essor, est elle assurée par une trentaine d'unités localisées essentiellement dans les ports sardiniers d'Agadir, Safi, Tan-Tan, Essaouira et Laâyoune. Elle s'approvisionne auprès de la pêche sardinière, représentant environ 8.000 marins. En 2006, ont été exportés plus de 50.513 tonnes de farine de poisson et près de 37.296 tonnes d'huile de poisson pour un chiffre d'affaires de 478 millions de dirhams.
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Une organisation, des cas d'école

L'industrie de transformation et de valorisation des produits de la pêche est des plus commercialement et promotionnellement, organisée. La filière est gérée par la Fédération des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche (FENIP), une organisation professionnelle créée le 21 novembre 1996 et succedant à la Fédération des Industries de la Conserve du Maroc “ FICOMA ” créée en 1948. Membre de la CGEM, la FENIP a essentiellement pour but de représenter et de défendre les intérêts de ses adhérents, d'étudier les mesures pour développer les industries de transformation des produits de la pêche et pour améliorer les conditions de leur production, de leur distribution et de leur vente.

Le secteur des industries de transformation des produits de la mer regroupe sept branches d'activités dont six sont représentées au sein d'organisations professionnelles adhérentes à la FENIP :
L'industrie de la semi-conserve de poisson représentée par l'AMASCOP ;
L'industrie de farine et huile de poisson représentée par l'ANAFAP ;
La congélation à terre des produits de la mer représentée par l' ANICOM ;
Le conditionnement et l'exportation de poisson frais représentée par l'APROMER ;
l'ensemble des Industries de traitement des produits de la mer à Agadir représentées par la FIPROMER;
L'industrie de la conserve de poisson représentée par l'UNICOP ;
L'industrie de transformation des algues marines (AGAR AGAR) membre associé.
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