En attendant la reprise de la demande étrangère adressée au Maroc, c'est le consommateur local qui permet à la machine économique de continuer à tourner plus ou moins normalement. Et c'est essentiellement grâce à une récolte agricole en très nette hausse, mais également à la légère amélioration des revenus des salariées, suite à la baisse de l'impôt sur le revenu qu'a apportée la Loi de finances 2009.
Ainsi, la demande intérieure demeure le principal moteur de la croissance, soutenue par la hausse des revenus des ménages ruraux. Elle profiterait également du recul du taux de chômage qui s'est établi pour la première fois à 8%, de la progression des crédits à la consommation de 24% à fin juin 2009 et des efforts déployés par les pouvoirs publics pour soutenir le pouvoir d'achat, à travers la réduction de l'impôt sur le revenu et la revalorisation des salaires, selon le ministère des Finances.
Cette situation a montré encore une fois tout l'enjeu stratégique du développement d'un marché local pour immuniser l'économie nationale contre des retournements de situation au niveau international. Ce qui fait dire à un bon nombre d'observateurs et d'analystes qu'il est temps de s'y pencher de manière structurelle et non pas seulement au gré de la conjoncture. En fait, les fluctuations guettent en permanence les échanges extérieurs. D'ailleurs, l'actuelle crise financière et économique internationale a montré que ce sont les pays les plus dépendants des exportations (comme le Japon) qui ont le plus souffert.
La solution sera donc d'établir un équilibre entre la demande intérieure et la demande extérieure. C'est d'ailleurs l'une des principales recommandations d'un rapport qui a été rendu public l'été dernier par l'Institut royal des études stratégiques (IRES) sur le Maroc face à la crise économique et financière mondiale. Surtout que la demande interne a commencé à montrer quelques signes d'essoufflement.
En effet, la demande intérieure aurait continué à soutenir la croissance nationale, au premier semestre 2009, selon le Haut commissariat au Plan (HCP). Toutefois, nuance-t-on, elle se situe à un niveau relativement en dessous des performances réalisées ces dernières années.
Ce qui montre, d'après les analystes de l'IRES, que "la crise économique actuelle a validé la thèse selon laquelle le développement d'un marché intérieur et l'élargissement des débouchés extérieurs ne sont pas mutuellement exclusifs". Bien au contraire, insiste-t-on, "un meilleur équilibre entre la demande intérieure et la demande extérieure est nécessaire pour éviter les ruptures de la dynamique de croissance et réduire la vulnérabilité de l'économie marocaine, dans un contexte de libre-échange", marqué par un risque d'un ralentissement prolongé des échanges mondiaux. Pour ce faire, recommande l'étude, le Maroc est tenu de développer de nouveaux moteurs domestiques de croissance, notamment une classe moyenne large et active. Surtout que l'on dispose aujourd'hui de données statistiques intéressantes sur cette classe, grâce à l'enquête réalisée enfin à ce sujet par le HCP.
En outre, il est à noter que le développement du marché intérieur s'explique essentiellement par l'augmentation significative des revenus des ménages, grâce aux bonnes années agricoles, au tourisme et aux transferts des MRE, selon le rapport de l'IRES.
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La population active occupée s'est établie, au deuxième trimestre 2009, à 10.539.000 personnes contre 10.307.000 actifs occupés un an auparavant, ce qui correspond à la création nette de 232.000 postes. Cette variation couvre une création nette de 111.000 emplois dans le milieu urbain et de 121.000 emplois dans le milieu rural.
Ainsi, la demande intérieure demeure le principal moteur de la croissance, soutenue par la hausse des revenus des ménages ruraux. Elle profiterait également du recul du taux de chômage qui s'est établi pour la première fois à 8%, de la progression des crédits à la consommation de 24% à fin juin 2009 et des efforts déployés par les pouvoirs publics pour soutenir le pouvoir d'achat, à travers la réduction de l'impôt sur le revenu et la revalorisation des salaires, selon le ministère des Finances.
Cette situation a montré encore une fois tout l'enjeu stratégique du développement d'un marché local pour immuniser l'économie nationale contre des retournements de situation au niveau international. Ce qui fait dire à un bon nombre d'observateurs et d'analystes qu'il est temps de s'y pencher de manière structurelle et non pas seulement au gré de la conjoncture. En fait, les fluctuations guettent en permanence les échanges extérieurs. D'ailleurs, l'actuelle crise financière et économique internationale a montré que ce sont les pays les plus dépendants des exportations (comme le Japon) qui ont le plus souffert.
La solution sera donc d'établir un équilibre entre la demande intérieure et la demande extérieure. C'est d'ailleurs l'une des principales recommandations d'un rapport qui a été rendu public l'été dernier par l'Institut royal des études stratégiques (IRES) sur le Maroc face à la crise économique et financière mondiale. Surtout que la demande interne a commencé à montrer quelques signes d'essoufflement.
En effet, la demande intérieure aurait continué à soutenir la croissance nationale, au premier semestre 2009, selon le Haut commissariat au Plan (HCP). Toutefois, nuance-t-on, elle se situe à un niveau relativement en dessous des performances réalisées ces dernières années.
Ce qui montre, d'après les analystes de l'IRES, que "la crise économique actuelle a validé la thèse selon laquelle le développement d'un marché intérieur et l'élargissement des débouchés extérieurs ne sont pas mutuellement exclusifs". Bien au contraire, insiste-t-on, "un meilleur équilibre entre la demande intérieure et la demande extérieure est nécessaire pour éviter les ruptures de la dynamique de croissance et réduire la vulnérabilité de l'économie marocaine, dans un contexte de libre-échange", marqué par un risque d'un ralentissement prolongé des échanges mondiaux. Pour ce faire, recommande l'étude, le Maroc est tenu de développer de nouveaux moteurs domestiques de croissance, notamment une classe moyenne large et active. Surtout que l'on dispose aujourd'hui de données statistiques intéressantes sur cette classe, grâce à l'enquête réalisée enfin à ce sujet par le HCP.
En outre, il est à noter que le développement du marché intérieur s'explique essentiellement par l'augmentation significative des revenus des ménages, grâce aux bonnes années agricoles, au tourisme et aux transferts des MRE, selon le rapport de l'IRES.
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Bonnes performances du marché de l'emploi
Au terme du deuxième trimestre 2009, la population active âgée de 15 ans et plus s'est établie à 11.450.000 personnes, en hausse de 1% par rapport au deuxième trimestre 2008. Cependant, le taux d'activité a reculé de 0,4 point, passant à 50,6% contre 51% un an auparavant, en raison de la progression de la population active à un rythme inférieur à celui enregistré par la population totale. Le taux d'activité féminin a reculé de 0,8 point pour se situer à 26,7% contre 27,5% au deuxième trimestre 2008. Cette baisse a concerné aussi bien le milieu rural (-0,5 point) qu'urbain (-0,9 point).La population active occupée s'est établie, au deuxième trimestre 2009, à 10.539.000 personnes contre 10.307.000 actifs occupés un an auparavant, ce qui correspond à la création nette de 232.000 postes. Cette variation couvre une création nette de 111.000 emplois dans le milieu urbain et de 121.000 emplois dans le milieu rural.