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Le Maroc au Fancy Food Show

Familiarisation. Le Maroc sera présent au Fancy Food Show, l'un des plus grands salons annuels du commerce de l'agroalimentaire qui se tient à New York du 28 au 30 juin 2009.

Le Maroc au Fancy Food Show
Une occasion pour se familiariser davantage avec ce gigantesque marché.

La participation des exportateurs marocains aux salons professionnels qui se tiennent aux Etats-Unis est souvent recommandée comme l'un des moyens les plus efficaces pour se familiariser avec ce marché et pouvoir l'appréhender.
La présence des professionnels marocains au Fancy Food Show à New York, qui constitue la plus grande vitrine de l'agroalimentaire mondiale où émergent tendances et nouveautés, ne pourra que répondre à cet objectif.
Ainsi, le pavillon marocain abritera 14 exposants désireux de renforcer leurs relations commerciales avec leurs clients d'Amérique du Nord et de séduire des prospects, attendus nombreux cette année avec près de 140.000 professionnels du monde entier. Il est à noter que ce salon connaîtra la participation de plus de 2.500 exposants représentatifs de toutes les filières. La délégation de professionnels marocains du secteur agroalimentaire qui y prendront part sera conduite par Maroc Export (Centre marocain de promotion des exportations).

«La qualité, la diversité ainsi que les dernières innovations de la production agroalimentaire du Royaume seront mises en valeur, dans un objectif de diversification des débouchés et de conquête de parts de marché, notamment pour les produits à forte valeur ajoutée », fait-on savoir auprès du CMPE. es professionnels marocains exposeront, lors de ce salon, une sélection de produits agroalimentaires constituée de poissons, fruits et légumes frais, surgelés et en conserve, huiles d'olive et d'argan, couscous et pâtes alimentaires, farine, thé, plantes aromatiques et médicinales, etc. Par ailleurs, « pour optimiser la participation du Maroc au Fancy Food Show, Maroc Export organise en marge de ce salon, plusieurs rencontres B to B au profit des entreprises marocaines participantes », d'après la même source.

En outre, la participation des professionnels marocains à ce salon ne manquera pas de contribuer à démystifier davantage le gigantesque marché américain qui fait encore peur aux exportateurs marocains. En fait, il est à noter que trois ans et demi après l'entrée en vigueur de l'Accord de libre-échange (ALE) entre le Maroc et les Etats-Unis, on est toujours en phase d'apprentissage des pratiques qui permettront enfin d'ouvrir ce marché gigantesque aux exportateurs marocains.
Certes, cet ALE a eu un effet positif évident, puisqu'entre 2006 et 2008, les échanges bilatéraux ont évolué de 83%. Toutefois, en termes de volumes, ils restent encore faibles. Ces échanges commerciaux sont passés de 11,7 milliards DH en 2006 à 21,5 milliards en 2008. De même, ils sont dominés par les importations qui en constituent presque les trois quarts, alors que le Maroc n'exporte aux USA que l'équivalent de 5,6 milliards DH (contre 2,2 milliards en 2006).

Ce qui fait des Etats-Unis le 6e client et le 7e fournisseur de notre pays.
Or, le potentiel des parts à prendre sur le marché des USA est énorme pour les exportateurs marocains, comme le prouvent les cas de la Jordanie et de l'Egypte. En fait, suite à l'Accord de libre-échange entre la Jordanie et les USA, les échanges entre les deux pays ont fait un saut qualitatif important. C'est ce que montre une étude comparative réalisée par le programme NBO sur les exportations des vêtements dans les trois pays (Maroc, Jordanie et Egypte) vers les Etats-Unis. u
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S'adapter au marché américain

Selon cette étude, le Maroc a enregistré un grand retard à ce sujet par rapport aux deux autres pays concernés. Il est à noter que l'Egypte n'est pas encore liée par un ALE avec les USA, mais seulement par un accord préférentiel Zones industrielles qualifiées (QIZ), mis en application en février 2005. Pour les responsables du programme NBO, plusieurs facteurs expliquent ce retard du Maroc. Premièrement, les accords qui lient la Jordanie et l'Egypte avec les Etats-Unis ont été conclus dans une conjoncture favorable et englobent, par conséquent, des dispositions moins contraignantes que celles concernant l'accord signé avec le Maroc. L'ALE Maroc-USA est restrictif notamment en ce qui concerne les règles d'origine. Autre explication fournie à ce sujet: les producteurs marocains préfèrent le marché européen (débouché de leurs produits), contrairement aux opérateurs jordaniens et égyptiens, dont les exportations sont destinées essentiellement aux USA. Conséquence: peu d'entreprises marocaines répondent aux attentes du marché américain qui demande notamment des produits finis.
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