Toutefois, ils ne cachent pas qu'ils s'attendaient à un plan plus important et élargi à d'autres domaines. En même temps, ils semblent écartelés entre le conjoncturel et le structurel.
Les exportateurs semblent rester sur leur faim, après l'annonce du plan anticrise qui a été signé mardi dernier à Rabat entre les pouvoirs publics et les professionnels de trois secteurs: textile, cuir et l'industrie des équipements automobiles. Toutefois, ils n'osent pas le dire clairement, sachant, quand même, les contraintes budgétaires du pays, avec des revendications qui fusent de partout, notamment des syndicats. On essaie notamment de mettre l'accent sur la nature de ce plan qui n'est pas vraiment, de l'avis même du ministre des Finances, un plan de relance mais plutôt un soutien à la croissance.
Certes, l'argentier du Royaume, Salaheddine Mezouar, a promis d'autres mesures si les besoins s'en font sentir, d'après le suivi du comité de veille stratégique. Toutefois, les exportateurs semblent vouloir un plus... En tout cas, c'est ce qui se dégage de notre sondage de la réaction des responsables de l'Association marocaine des exportateurs (Asmex). Ceux-ci espèreraient que ce plan aurait une portée globale et qu'il soit élargi à d'autres secteurs. Car, soutiennent-ils, le Maroc est dépendant pour ses exportations à 65% de l'Europe. Or, les prévisions en termes de croissance sont de plus en plus pessimistes pour les pays de la zone Euro, dont la croissance pour l'année en cours se situerait en moyenne à -0,5%. Pour certains pays de cette zone, le risque d'une croissance négative est plus accentué, comme pour l'Allemagne dont le PIB pourrait chuter à -5% au terme de l'année 2009. La crise actuelle pourrait réserver bien des surprises.
S'agissant des autres secteurs qui sont déjà touchés par la crise et qui ont besoin d'un soutien, selon l'Asmex, on cite, entre autres, l'agroalimentaire, l'aéronautique, le tourisme… Pour le cas de l'agroalimentaire, on relève notamment le risque de paiement qui guette les exportateurs au niveau de certains pays comme la Russie qui absorbe près de 50% des exportations marocaines d'agrumes.Par ailleurs, les exportateurs semblent perturbés et désorientés face à cette difficile conjoncture. Ils n'arrivent plus à y voir plus clair pour distinguer le conjoncturel et le structurel ; autrement dit ce qui est destiné à faire face à l'actuelle crise et ce qui est appelé à durer, d'après notre interlocuteur au niveau de l'Asmex.
En fait, le plan anticrise arrive peu de temps avant la nouvelle stratégie qui sera prête et présentée dans quelques jours ou dans quelques semaines, selon des sources. D'ailleurs, c'est cette même crise qui est responsable du retard qu'a accusé la finalisation de cette stratégie (voir l'article sur le plan stratégique).
Mais ce n'est pas le seul facteur. En fait, explique-t-on auprès de l'Asmex, cette association a exigé que l'étude stratégique, qui devra déboucher sur ce plan, soit soumise aux différentes fédérations sectorielles pour qu'elles valident les choix en termes des pays considérés comme prioritaires pour les exportations marocaines et les plans d'action.
En tout cas, avant même que cette stratégie ne soit prête et présentée officiellement, on est satisfait au moins d'une chose. C'est qu'il s'agit d'une première!, selon l'Asmex. En fait, explique-t-on, on n'a jamais eu auparavant de stratégie en tant que telle pour les exportations. Cette association, rappelle-t-on, avait préparé une étude, dans ce sens, qu'elle avait présentée au gouvernement Jettou, dont les auteurs de l'actuelle stratégie se seraient inspirés.En outre, l'Asmex estime qu'il ne suffit pas de concevoir une bonne stratégie. Encore faut-il savoir la mettre en œuvre efficacement. En fait, précise-t-on, la réussite de cette stratégie dépend en grande partie de son pilotage, de sa cohérence avec les plans sectoriels pour harmoniser l'action de tous. La réalisation des objectifs de cette feuille de route reposera également sur les moyens à mettre en œuvre pour son application et le suivi de ses résultats obtenus pour y apporter éventuellement des corrections nécessaires.
Du reste, on se soucie encore des contraintes liées aux coûts, notamment de la logistique. Ce que se propose de résoudre, entres autres problèmes, le contrat-programme qui a été signé récemment à Fès pour l'émergence du secteur industriel.
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Les exportateurs semblent rester sur leur faim, après l'annonce du plan anticrise qui a été signé mardi dernier à Rabat entre les pouvoirs publics et les professionnels de trois secteurs: textile, cuir et l'industrie des équipements automobiles. Toutefois, ils n'osent pas le dire clairement, sachant, quand même, les contraintes budgétaires du pays, avec des revendications qui fusent de partout, notamment des syndicats. On essaie notamment de mettre l'accent sur la nature de ce plan qui n'est pas vraiment, de l'avis même du ministre des Finances, un plan de relance mais plutôt un soutien à la croissance.
Certes, l'argentier du Royaume, Salaheddine Mezouar, a promis d'autres mesures si les besoins s'en font sentir, d'après le suivi du comité de veille stratégique. Toutefois, les exportateurs semblent vouloir un plus... En tout cas, c'est ce qui se dégage de notre sondage de la réaction des responsables de l'Association marocaine des exportateurs (Asmex). Ceux-ci espèreraient que ce plan aurait une portée globale et qu'il soit élargi à d'autres secteurs. Car, soutiennent-ils, le Maroc est dépendant pour ses exportations à 65% de l'Europe. Or, les prévisions en termes de croissance sont de plus en plus pessimistes pour les pays de la zone Euro, dont la croissance pour l'année en cours se situerait en moyenne à -0,5%. Pour certains pays de cette zone, le risque d'une croissance négative est plus accentué, comme pour l'Allemagne dont le PIB pourrait chuter à -5% au terme de l'année 2009. La crise actuelle pourrait réserver bien des surprises.
S'agissant des autres secteurs qui sont déjà touchés par la crise et qui ont besoin d'un soutien, selon l'Asmex, on cite, entre autres, l'agroalimentaire, l'aéronautique, le tourisme… Pour le cas de l'agroalimentaire, on relève notamment le risque de paiement qui guette les exportateurs au niveau de certains pays comme la Russie qui absorbe près de 50% des exportations marocaines d'agrumes.Par ailleurs, les exportateurs semblent perturbés et désorientés face à cette difficile conjoncture. Ils n'arrivent plus à y voir plus clair pour distinguer le conjoncturel et le structurel ; autrement dit ce qui est destiné à faire face à l'actuelle crise et ce qui est appelé à durer, d'après notre interlocuteur au niveau de l'Asmex.
En fait, le plan anticrise arrive peu de temps avant la nouvelle stratégie qui sera prête et présentée dans quelques jours ou dans quelques semaines, selon des sources. D'ailleurs, c'est cette même crise qui est responsable du retard qu'a accusé la finalisation de cette stratégie (voir l'article sur le plan stratégique).
Mais ce n'est pas le seul facteur. En fait, explique-t-on auprès de l'Asmex, cette association a exigé que l'étude stratégique, qui devra déboucher sur ce plan, soit soumise aux différentes fédérations sectorielles pour qu'elles valident les choix en termes des pays considérés comme prioritaires pour les exportations marocaines et les plans d'action.
En tout cas, avant même que cette stratégie ne soit prête et présentée officiellement, on est satisfait au moins d'une chose. C'est qu'il s'agit d'une première!, selon l'Asmex. En fait, explique-t-on, on n'a jamais eu auparavant de stratégie en tant que telle pour les exportations. Cette association, rappelle-t-on, avait préparé une étude, dans ce sens, qu'elle avait présentée au gouvernement Jettou, dont les auteurs de l'actuelle stratégie se seraient inspirés.En outre, l'Asmex estime qu'il ne suffit pas de concevoir une bonne stratégie. Encore faut-il savoir la mettre en œuvre efficacement. En fait, précise-t-on, la réussite de cette stratégie dépend en grande partie de son pilotage, de sa cohérence avec les plans sectoriels pour harmoniser l'action de tous. La réalisation des objectifs de cette feuille de route reposera également sur les moyens à mettre en œuvre pour son application et le suivi de ses résultats obtenus pour y apporter éventuellement des corrections nécessaires.
Du reste, on se soucie encore des contraintes liées aux coûts, notamment de la logistique. Ce que se propose de résoudre, entres autres problèmes, le contrat-programme qui a été signé récemment à Fès pour l'émergence du secteur industriel.
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