Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Solutions à l'équation MRE

Des signes d'essoufflement

L'activité économique qui semble manquer de souffle au 4e trimestre laisse présager une année 2009 plutôt difficile.

Des signes d'essoufflement
Pour les signes avant-coureurs de cette inflexion quasi-certaine, il n'y a qu'à se référer aux dernières statistiques livrées par le HCP. Au titre du dernier trimestre 2008 et selon les mêmes sources, le PIB national n'a progressé que de 3,1% comparativement au quatrième trimestre de 2007. A prix courants, ce dernier a affiché une hausse de 4,8% compte tenu d'une augmentation de près de 1,6% du niveau général des prix.

Au terme de l'année passée, l'économie nationale aurait été marquée par la réalisation d'un taux de croissance économique annuel avoisinant 5,4% au lieu de 2,7 % en 2007. Selon le HCP, cette croissance est imputable à la hausse en volume de la valeur ajoutée agricole de près de 11% contre la baisse de près de 21% une année plus tôt et de la valeur ajoutée des secteurs non agricoles de 4,7% au lieu de 6%.

Au niveau sectoriel, la valeur ajoutée du secteur agricole a augmenté de 11,6% au quatrième trimestre 2008. Au premier trimestre 2009, cette croissance serait de l'ordre de 17%, bénéficiant de conditions climatiques très favorables. En effet, le niveau pluviométrique élevé enregistré depuis le démarrage de la campagne agricole 2008-2009 a permis une nette amélioration des ressources hydriques et a eu un effet bénéfique sur le secteur agricole dans son ensemble.

Dans ce sillage, les impôts nets des subventions sur les produits ont crû de 5,7% contre 10,6%. Globalement, le PIB hors agriculture afficherait un accroissement de 4,7% au lieu de 6,6%. La croissance des secteurs non agricoles résulte principalement des évolutions en volume de la valeur ajoutée des activités relevant des secteurs secondaire et tertiaire qui n'ont progressé que de 3,2% (contre 6,6%) et de 5% (au lieu de 6,1%) respectivement.

A prix courants, le PIB aurait affiché une augmentation de 7,8% par rapport à l'année passée, soit une variation annuelle du niveau général des prix de près de 2,3%. Pour le secteur secondaire, cette croissance devrait ralentir à 2,5% au premier trimestre 2009, contre 6,2% au même trimestre de l'année précédente. Le ralentissement du rythme de progression des activités tertiaires entamé au troisième trimestre 2008 devrait se prolonger au premier trimestre de l'année 2009, avec une hausse de 4,8%. Ce repli s'explique essentiellement par la baisse de la valeur ajoutée de la branche « hôtels et restaurants » et par la décélération du rythme de croissance des activités relatives aux secteurs du commerce, postes et télécommunications et des activités financières et assurances.

Impactée par le ralentissement des activités non agricoles, la valeur ajoutée du secteur du transport croîtrait au premier trimestre 2009 de 3,5% contre 6,2% à la même période de l'année précédente. La baisse de 3,8% du trafic des passagers aériens, à fin janvier 2009, liée à la contraction de 4,4% du trafic des passagers commerciaux dont l'impact négatif a été atténué par une expansion de 64,2% de celui des passagers non commerciaux, laisse indiquer la poursuite de cette tendance.

Les recettes au titre des services de transport à l'international se sont accrues de 14,9%, pour atteindre 1,6 MMDH au lieu de 1,4 MMDH en janvier 2008.
La consommation finale des ménages devrait progresser de 10% en termes nominaux, soit à un rythme plus accéléré que celui de 8,2% enregistré en 2007.
Malgré un environnement international peu propice, les dépenses des ménages résidents ont été soutenues par l'amélioration des revenus intérieurs et du niveau de l'emploi. L'augmentation des salaires nets suite au dialogue social et à la refonte du barème de l'impôt sur le revenu ainsi qu'à la baisse du taux de chômage ont contribué à l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages.
La consommation finale des ménages devrait être moins vigoureuse, pour croître de 6,9% en 2009 contre 10% en 2008, en liaison avec l'accentuation des effets de la crise sur l'économie nationale.

Cette évolution est déjà perceptible à travers des perspectives d'activité moins favorables dans les secteurs de l'industrie et du commerce, le ralentissement des crédits à la consommation, revenu de 41,5% en janvier 2008 à 27,4% en janvier 2009, ou encore la baisse des transferts provenant de l'étranger. Néanmoins, la revalorisation des salaires et la baisse du prix de certains carburants et des denrées alimentaires, ainsi que l'augmentation des investissements publics pourraient constituer un stimulant pour la demande intérieure globale. Au total, la progression de la consommation finale nationale se situerait aux alentours de 6,9%.
------------------------------------------------------

Les échanges de services

Les échanges de services du Maroc avec le reste du monde, portant essentiellement sur le tourisme, le transport, la communication et les centres d'appels, ont dégagé un excédent estimé à 5 MMDH à fin février dernier, contre 6,88 MMDH une année auparavant, selon l'Office des changes. Ainsi, les recettes au titre des services ont atteint quelque 12,3 MMDH au lieu de 14,3 MMDH, soit une baisse de 14,2 %, alors que les dépenses se sont élevées à 7,2 MMDH en régression de 2,4 %, précise l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc. Selon l'Office, les recettes voyages se sont inscrites en recul de 22,9 % pour atteindre quelque 6 MMDH, à fin février dernier, au lieu de 7,8 MMDH une année auparavant.

Comparées à la moyenne des années 2004 à 2008, soit 6,78 MMDH, ces recettes ont diminué de 11 %, selon la même source. Pour leur part, les dépenses voyages ont reculé de 10 % à environ 1 MMDH. La balance voyage fait ainsi ressortir un excédent de 4,96 MMDH contre +6,6 MMDH. Par ailleurs, les recettes générées par les services de transport et de communication et par les centres d'appels ont atteint respectivement 2,62 MMDH (-1,7 %), 695,8 MDH (+19,8 %) et 406,4 MDH (-5,4 %). D'autre part, il ressort des statistiques de l'Office un recul de 14,8 % des transferts de fonds effectués par les MRE, qui ont atteint environ 7 MMDH, à fin février, contre 8,2 MMDH une année auparavant.

Comparées à la moyenne des recettes de janvier à février des années 2004 à 2008, les recettes MRE ont enregistré une légère hausse de 1,6 %. Seules les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont inscrites en hausse durant les 2 premiers mois de l'année en cours. Ces dernières ont totalisé quelque 6,55 MMDH contre 5,6 MMDH, soit une hausse de 16,1 %. Par nature d'opération, les investissements directs ont participé à hauteur de 93,3 % dans le total de ces recettes. Les investissements de portefeuille et les prêts privés y ont participé respectivement pour 5,1 % et 1,6 %.
Lisez nos e-Papers