Ce dernier y fait état d'un recul de 13,8% des transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l'étranger (MRE), qui ont atteint 18,3 MMDH, à fin mai dernier, contre 21,2 MMDH une année auparavant.
En 2008, ce sont 53,65 MMDH qui ont été envoyés par cette communauté contre 57 MMDH en 2007, soit une baisse de 2,4%. Les prévisions de la Direction du trésor et des finances extérieures tablent sur un volume de transferts de 45 milliards de DH à fin 2009, soit une baisse de près de 15% par rapport à l'année précédente. Ces transferts, recettes, principale source de devises pour le pays, représentent près de 15% dans la balance des paiements du Maroc, juste après les biens et services, allant jusqu'à peser double que les Investissements directs étrangers (IDE). La France reste le plus gros émetteur des transferts financiers effectués par les MRE, loin devant l'Espagne et l'Italie. Socialement, ces pays subissent un contexte économique peu favorable, à cause de la crise financière mondiale. Les MRE devraient compenser la baisse des transferts de revenus par ceux d'investissement.
Afin de réduire les coûts des transferts, une attention particulière devrait être accordée à leur orientation, notamment vers les canaux bancaires et la consommation de produits importés. Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur avait dévoilé, en juin, une batterie de mesures prises en faveur des MRE, notamment en matière de transferts d'argent. Les MRE peuvent bénéficier, jusqu'au 31 décembre 2009, de la gratuité des transferts d'argent effectués par l'intermédiaire des banques marocaines ou leurs réseaux à l'étranger. Les banques marocaines appliquent, cependant, aux opérations de transfert le taux applicable le plus bas et œuvrent pour l'extension de leurs réseaux.
Dans le même volet, il a été procédé à la renégociation des conventions liant les banques aux instituts de transfert d'argent dans la perspective de la suppression de la clause de l'exclusivité. Toujours en matière de change, il a été procédé, à partir de juin 2009, à une baisse de 50% de la commission de change appliquée à l'ensemble des transactions avec l'extérieur pour la réduire de 2‰ (deux pour mille) à 1‰ et la suppression totale, dans un horizon de deux ans, de la part de l'Etat.
A l'horizon 2030, les transferts MRE s'accroîtraient de 20% en projection optimiste ou chuteraient de moitié en celle pessimiste, estime Mohamed Belqziz, directeur général adjoint de la Banque Centrale Populaire (BCP), alors en approche prospectiviste autour du thème « Les Marocains Résidents à l'Etranger et crise actuelle : Quelles perspectives ?», au Centre de recherches Links. Ils sont plus de 3,3 millions de MRE dans le monde. Pour les principaux pays européens, la population marocaine est estimée aujourd'hui à 1.800.000 personnes, soit 60% de la diaspora, d'un taux d'activité moyen de 35% (69% des actifs sont ouvriers). Facteurs démographiques : diminution de la natalité, féminisation et rajeunissement de cette population (plus de 50% des MRE ont moins de 25 ans), accroissement des acquisitions de nationalité du pays d'accueil, émergence d'un segment de cadres et professions libérales et enfin un reflux de l'idée de retour définitif avec la scolarisation des enfants. Plusieurs facteurs paramètrent les enjeux financiers qui sont derrière les transferts des MRE.
Le secteur des transferts MRE, c'est une analyse SWOT. Des forces. Un fort attachement culturel des MRE au Maroc, une bonne croissance économique du Maroc durant ces dernières années avec un potentiel de croissance future et un système bancaire structuré. Et des faiblesses. Un rayonnement culturel du Maroc peu organisé, pas de politique ciblée incitatrice à l'investissement et communication inefficace, des produits bancaires classiques et une ouverture à des organismes orientés exclusivement vers la consommation.
Le secteur des transferts MRE présente des opportunités : immigration clandestine, besoins en main d'œuvre croissants dans les pays développés à population vieillissante et le Maroc comme terre d'accueil des retraités de diverses nationalités. Face à ceci se dressent des menaces, essentiellement une politique d'immigration choisie, des stratégies d'intégration développées par les pays d'accueil sans contre-stratégies du Maroc, récession mondiale actuelle (-1,5% de croissance en 2009 et 0% en 2010), des contrôles très restrictifs des flux de transferts par les pays d'accueil et un renversement de la relation client-banque où le MRE devient prioritairement client de sa banque dans son pays de résidence et dispose d'un compte de service dans sa banque au Maroc.
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En 2008, ce sont 53,65 MMDH qui ont été envoyés par cette communauté contre 57 MMDH en 2007, soit une baisse de 2,4%. Les prévisions de la Direction du trésor et des finances extérieures tablent sur un volume de transferts de 45 milliards de DH à fin 2009, soit une baisse de près de 15% par rapport à l'année précédente. Ces transferts, recettes, principale source de devises pour le pays, représentent près de 15% dans la balance des paiements du Maroc, juste après les biens et services, allant jusqu'à peser double que les Investissements directs étrangers (IDE). La France reste le plus gros émetteur des transferts financiers effectués par les MRE, loin devant l'Espagne et l'Italie. Socialement, ces pays subissent un contexte économique peu favorable, à cause de la crise financière mondiale. Les MRE devraient compenser la baisse des transferts de revenus par ceux d'investissement.
Afin de réduire les coûts des transferts, une attention particulière devrait être accordée à leur orientation, notamment vers les canaux bancaires et la consommation de produits importés. Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur avait dévoilé, en juin, une batterie de mesures prises en faveur des MRE, notamment en matière de transferts d'argent. Les MRE peuvent bénéficier, jusqu'au 31 décembre 2009, de la gratuité des transferts d'argent effectués par l'intermédiaire des banques marocaines ou leurs réseaux à l'étranger. Les banques marocaines appliquent, cependant, aux opérations de transfert le taux applicable le plus bas et œuvrent pour l'extension de leurs réseaux.
Dans le même volet, il a été procédé à la renégociation des conventions liant les banques aux instituts de transfert d'argent dans la perspective de la suppression de la clause de l'exclusivité. Toujours en matière de change, il a été procédé, à partir de juin 2009, à une baisse de 50% de la commission de change appliquée à l'ensemble des transactions avec l'extérieur pour la réduire de 2‰ (deux pour mille) à 1‰ et la suppression totale, dans un horizon de deux ans, de la part de l'Etat.
A l'horizon 2030, les transferts MRE s'accroîtraient de 20% en projection optimiste ou chuteraient de moitié en celle pessimiste, estime Mohamed Belqziz, directeur général adjoint de la Banque Centrale Populaire (BCP), alors en approche prospectiviste autour du thème « Les Marocains Résidents à l'Etranger et crise actuelle : Quelles perspectives ?», au Centre de recherches Links. Ils sont plus de 3,3 millions de MRE dans le monde. Pour les principaux pays européens, la population marocaine est estimée aujourd'hui à 1.800.000 personnes, soit 60% de la diaspora, d'un taux d'activité moyen de 35% (69% des actifs sont ouvriers). Facteurs démographiques : diminution de la natalité, féminisation et rajeunissement de cette population (plus de 50% des MRE ont moins de 25 ans), accroissement des acquisitions de nationalité du pays d'accueil, émergence d'un segment de cadres et professions libérales et enfin un reflux de l'idée de retour définitif avec la scolarisation des enfants. Plusieurs facteurs paramètrent les enjeux financiers qui sont derrière les transferts des MRE.
Le secteur des transferts MRE, c'est une analyse SWOT. Des forces. Un fort attachement culturel des MRE au Maroc, une bonne croissance économique du Maroc durant ces dernières années avec un potentiel de croissance future et un système bancaire structuré. Et des faiblesses. Un rayonnement culturel du Maroc peu organisé, pas de politique ciblée incitatrice à l'investissement et communication inefficace, des produits bancaires classiques et une ouverture à des organismes orientés exclusivement vers la consommation.
Le secteur des transferts MRE présente des opportunités : immigration clandestine, besoins en main d'œuvre croissants dans les pays développés à population vieillissante et le Maroc comme terre d'accueil des retraités de diverses nationalités. Face à ceci se dressent des menaces, essentiellement une politique d'immigration choisie, des stratégies d'intégration développées par les pays d'accueil sans contre-stratégies du Maroc, récession mondiale actuelle (-1,5% de croissance en 2009 et 0% en 2010), des contrôles très restrictifs des flux de transferts par les pays d'accueil et un renversement de la relation client-banque où le MRE devient prioritairement client de sa banque dans son pays de résidence et dispose d'un compte de service dans sa banque au Maroc.
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