Ce qui a permis au Maroc de résister à la crise qui secoue l'économie mondiale, étant donné que l'actuel cycle de croissance est durablement positif.
Le Maroc se met à l'analyse de ses cycles d'affaires pour avoir une meilleure visibilité quant au comportement de son économie. Ce qui a lui a permis, comme première conclusion réconfortante et utile, de pronostiquer une bonne résistance de l'économie nationale à la crise économique mondiale. Une étude effectuée par le ministère des Finances sur la datation du cycle des affaires de l'économie montre, en effet, que la durée et l'amplitude des phases d'expansion étaient plus longues que celles de récession et que les pertes cumulées durant les phases de récession ont été largement compensées par les gains cumulées durant les phases d'expansion.
Pour les auteurs de cette étude, cette durabilité s'explique essentiellement par l'amélioration de la conduite de la politique économique et de la qualité des dispositifs institutionnels. Ce qui a, d'ailleurs, permis à l'économie nationale d'accéder au rang d'«Investment Grade» décerné par l'agence Fitch Rating, de décrocher le «Statut avancé» avec l'Union européenne et d'adhérer au Comité du Centre de développement de l'OCDE.
Cet élan est tel qu'il pourra même défier l'actuel contexte de conjoncture internationale marqué par une très grande incertitude et une récession sévère dans les principaux pays développés, suite à une crise financière internationale aiguë. «Plusieurs éléments peuvent être avancés et qui sont en faveur du renforcement de la primauté de la sévérité-gain sur la sévérité-perte et par conséquent, de l'atténuation des effets du ralentissement de l'activité actuellement observé au niveau mondial sur l'économie nationale», fait-on valoir. Il s'agit notamment, explique-t-on, des effets de la longue phase d'expansion de 31 trimestres entamée depuis 2001, des retombées positives de l'opérationnalisation des politiques sectorielles et des effets cumulés des mesures de politiques budgétaires et fiscales adoptées ces dernières années et celles proposées dans le cadre de la Loi de finances 2009.
De même, cette analyse prend appui sur l'annonce d'une saison agricole exceptionnelle (102 millions qx) et la stabilité des fondamentaux macro-économiques avec notamment un budget équilibré, des recettes fiscales en progression et une dette publique en forte baisse. «Une telle stabilité participera au renouvellement de la confiance des opérateurs économiques et de nos partenaires internationaux dans les perspectives de l'économie marocaine et favorisera l'émergence de cercles vertueux d'investissement et de création d'emplois », estiment-ils.
Toutefois, nuancent-ils, le renforcement de la primauté de « la sévérité-gain » sur la « sévérité-perte » à court et à moyen termes sera tributaire d'un certain nombre de conditions. Il s'agit essentiellement, précisent-ils, de la capacité à consolider le rôle moteur de la demande intérieure, à soutenir certains secteurs stratégiques de l'économie nationale en proie à des difficultés et à continuer de renforcer la gouvernance économique. Et ce n'est pas tout. Cette tendance positive dépend également, ajoute-t-on, de la capacité à consolider le tissu productif sur la base de la diversification et de la productivité et, partant, de l'innovation technologique et de la valorisation du capital humain et institutionnel.Par ailleurs, cette étude indique que le Maroc a connu, depuis le début des années 80, huit cycles complets d'affaires et un neuvième non encore achevé. Ce dernier a commencé au 4e trimestre de l'année 2000 et s'inscrit depuis dans une phase d'expansion record de 31 trimestres. Par ses particularités, on retient notamment sa rupture avec les cycles d'affaires relativement courts, une baisse notable de la volatilité du PIB.
L'étude a noté que ce contexte d'évolution s'est concrétisé sans pour autant attiser des tensions inflationnistes ni encore déséquilibrer les fondamentaux macro-économiques.
Parmi les autres résultats de ce travail, l'analyse de la synchronisation entre les composantes cycliques du PIB et les variables macro-économiques (exportations, importations, consommation intérieure, concours accordés à l'économie et dépenses publiques) montre des corrélations positives, indiquant ainsi leur tendance à être procycliques. Un lien positif et statistiquement significatif apparaît entre les échanges extérieurs et le cycle de croissance avec un décalage temporel retardé d'un trimestre. Une relation de procyclicité se manifeste également avec les autres indicateurs avec, toutefois, un décalage temporel avancé d'un trimestre.
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Le Maroc se met à l'analyse de ses cycles d'affaires pour avoir une meilleure visibilité quant au comportement de son économie. Ce qui a lui a permis, comme première conclusion réconfortante et utile, de pronostiquer une bonne résistance de l'économie nationale à la crise économique mondiale. Une étude effectuée par le ministère des Finances sur la datation du cycle des affaires de l'économie montre, en effet, que la durée et l'amplitude des phases d'expansion étaient plus longues que celles de récession et que les pertes cumulées durant les phases de récession ont été largement compensées par les gains cumulées durant les phases d'expansion.
Pour les auteurs de cette étude, cette durabilité s'explique essentiellement par l'amélioration de la conduite de la politique économique et de la qualité des dispositifs institutionnels. Ce qui a, d'ailleurs, permis à l'économie nationale d'accéder au rang d'«Investment Grade» décerné par l'agence Fitch Rating, de décrocher le «Statut avancé» avec l'Union européenne et d'adhérer au Comité du Centre de développement de l'OCDE.
Cet élan est tel qu'il pourra même défier l'actuel contexte de conjoncture internationale marqué par une très grande incertitude et une récession sévère dans les principaux pays développés, suite à une crise financière internationale aiguë. «Plusieurs éléments peuvent être avancés et qui sont en faveur du renforcement de la primauté de la sévérité-gain sur la sévérité-perte et par conséquent, de l'atténuation des effets du ralentissement de l'activité actuellement observé au niveau mondial sur l'économie nationale», fait-on valoir. Il s'agit notamment, explique-t-on, des effets de la longue phase d'expansion de 31 trimestres entamée depuis 2001, des retombées positives de l'opérationnalisation des politiques sectorielles et des effets cumulés des mesures de politiques budgétaires et fiscales adoptées ces dernières années et celles proposées dans le cadre de la Loi de finances 2009.
De même, cette analyse prend appui sur l'annonce d'une saison agricole exceptionnelle (102 millions qx) et la stabilité des fondamentaux macro-économiques avec notamment un budget équilibré, des recettes fiscales en progression et une dette publique en forte baisse. «Une telle stabilité participera au renouvellement de la confiance des opérateurs économiques et de nos partenaires internationaux dans les perspectives de l'économie marocaine et favorisera l'émergence de cercles vertueux d'investissement et de création d'emplois », estiment-ils.
Toutefois, nuancent-ils, le renforcement de la primauté de « la sévérité-gain » sur la « sévérité-perte » à court et à moyen termes sera tributaire d'un certain nombre de conditions. Il s'agit essentiellement, précisent-ils, de la capacité à consolider le rôle moteur de la demande intérieure, à soutenir certains secteurs stratégiques de l'économie nationale en proie à des difficultés et à continuer de renforcer la gouvernance économique. Et ce n'est pas tout. Cette tendance positive dépend également, ajoute-t-on, de la capacité à consolider le tissu productif sur la base de la diversification et de la productivité et, partant, de l'innovation technologique et de la valorisation du capital humain et institutionnel.Par ailleurs, cette étude indique que le Maroc a connu, depuis le début des années 80, huit cycles complets d'affaires et un neuvième non encore achevé. Ce dernier a commencé au 4e trimestre de l'année 2000 et s'inscrit depuis dans une phase d'expansion record de 31 trimestres. Par ses particularités, on retient notamment sa rupture avec les cycles d'affaires relativement courts, une baisse notable de la volatilité du PIB.
L'étude a noté que ce contexte d'évolution s'est concrétisé sans pour autant attiser des tensions inflationnistes ni encore déséquilibrer les fondamentaux macro-économiques.
Parmi les autres résultats de ce travail, l'analyse de la synchronisation entre les composantes cycliques du PIB et les variables macro-économiques (exportations, importations, consommation intérieure, concours accordés à l'économie et dépenses publiques) montre des corrélations positives, indiquant ainsi leur tendance à être procycliques. Un lien positif et statistiquement significatif apparaît entre les échanges extérieurs et le cycle de croissance avec un décalage temporel retardé d'un trimestre. Une relation de procyclicité se manifeste également avec les autres indicateurs avec, toutefois, un décalage temporel avancé d'un trimestre.
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