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Près de 100.000 personnes ont visité le mall Almazar, à son ouverture le week-end dernier à Marrakech. Un chiffre record qui a déjoué les attentes des promoteurs de ce méga projet ayant nécessité un investissement de 500 millions de dirhams. Certes le lancement du centre commercial a coïncidé avec les vacances scolaires, il n'en demeure pas moins que les programmes d'animation conçus autour de ce lancement ont largement contribué à drainer un plus grand nombre de visiteurs intéressé également par les promotions exceptionnelles offertes par Carrefour, un hypermarché, dont la réalisation a coûté près de 80 millions de dirhams. C'est, d'ailleurs, l'une des locomotives de ce projet, à côté du magasin Virgin Megastore, une franchise née d'un partenariat entre le Groupe Best financière (détenteur des enseignes Carrefour au Maroc et Label Vie) et Virgin Stores. L'implantation de ce magasin à Almazar a coûté la bagatelle de 50 millions de dirhams. Le reste du montant investi a été essentiellement bouffé par la réalisation des 100 magasins (grandes enseignes nationales et internationales) du mall et qui sont déjà commercialisés. D'ailleurs, à l'inauguration, 50 d'entre eux ont été ouverts, soit 60% de la surface commerciale. La location est une règle essentielle pour la bonne gestion du centre et la garantie de sa pérennité. «Cela obligent les locataires de nos magasins à respecter un certain nombre de règles, notamment un règlement intérieur, une activité (que nous avons décidée initialement en fonction d'un plan de merchandising) et ils ne peuvent pas céder sans notre autorisation», a expliqué Samia Kabbaj Douiri, directeur général de Best Real Estate Gestion. Et à elle d'enchaîner, «un loyer ‘stimule' un commerçant car il est obligé de performer en permanence pour au moins payer son loyer. Ce qui est moins le cas quand il est propriétaire. Donc c'est une règle de base pour la bonne gestion d'un centre». La rentabilité d'un projet d'une telle taille ne peut être qu'au centre des préoccupations des promoteurs de ce mall qui s'attendent à un chiffre d'affaires annuel d'environ 2 milliards de dirhams. «Sur ce métier de «l'immobilier commercial», et face aux investissements effectués, les produits engendrés sont les loyers. Ce sont donc des retours sur investissement qui sont relativement longs, au minimum 7 an», a précise Samia Kabbaj Douiri. Les actionnaires n'ont donc qu'à s'armer de patience avant de voir leurs capitaux fructifiés. Il s'agit de Best real Estate, qui conçoit, réalise, commercialise et gère des centres commerciaux au Maroc, et filiale du groupe Best financière, concepteur de la première galerie marchande au Maroc, Label'Gallery qui a ouvert à Rabat en 2001. A ses côtés, figure Henry Hermand développement, pionnier dans la réalisation des centres commerciaux en France et acteur de référence au niveau international. Ces deux promoteurs ont ainsi mis les jalons de la réussite de ce projet qui compte dans son tour de table un autre actionnaire, à savoir FCEC (Groupe Saïd Alj). Ces partenaires seraient tellement ambitieux que rien ne semblerait arrêter leurs envies de se lancer dans d'autres projets. En effet, outre le méga mall de Marrakech, qui devrait accueillir entre 3,5 et 4 millions de visiteurs par an, deux centres similaires devraient par ailleurs ouvrir leurs portes très prochainement à Fès et Tanger. Bref, rien ne devrait être laissé au hasard pour garantir la pérennité d'un centre d'une telle taille. Les promoteurs envisagent, d'ailleurs, de renouveler les animations tous les week-ends. Autre élément important, une agence bancaire est prévue à Almazar ainsi que des guichets automatiques. «Nous sommes en discussion avec plusieurs banques de la place. Ces négociations devraient aboutir très prochainement», a-t-elle avancé.
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