Connexion
Rudy Iovino, président de la Chambre du commerce et d'industrie de Montpellier (CCI) et Fouad Filali Zine, président de la Chambre du commerce, d'industrie et des services de Fès–Boulemane (CCIS) sont décidés de renforcer les relations économiques entre les villes de Fès et Montpellier. « Il y a une convention de jumelage paraphée le 25 mai 2009 entre les deux Chambres portant sur la coopération dans différents domaines. Aujourd'hui, nous espérons relancer cet accord et ouvrir la voie à nos membres pour développer les échanges économiques et commerciales », indique Rudy Iovino lors d'une récente visite à Fès. Pour lui, les deux villes disposent d'un fort potentiel de développement dans plusieurs secteurs économiques et, de fait, il est important de saisir les opportunités qui se présentent de part et d'autre, surtout avec la crise que traverse aujourd'hui le monde. Même son de cloche chez Fouad Filali Zine. Cet industriel, élu il y a quelques mois à la tête de la CCIS de Fès, se dit convaincu que le contrat de jumelage entre les deux Chambres ne peut être que bénéfique aussi bien pour les membres de ces deux établissements que pour leurs territoires respectifs. «Nous profitons de cette visite des représentants de la CCI de Montpellier à Fès pour étudier les moyens à mettre en œuvre afin de concrétiser les objectifs stipulés dans l'accord de jumelage, ouvrir des opportunités d'affaires et de développer les liens commerciaux entre les entreprises », précise-t-il. Cette convention de jumelage entre les deux Chambres s'inscrit, par ailleurs, dans le prolongement du jumelage entre la ville de Montpellier et la commune de Fès, signé le 14 juin 2003 à Fès, avec la volonté de la part des deux Chambres de renforcer la dimension économique de ce jumelage. Elle devrait inciter les entreprises à nouer des alliances et faire des partenariats axés sur l'innovation et la compétitivité et promouvoir une coopération aux multiples volets, faite d'échanges d'informations sur l'économie et le commerce, de renforcement des capacités, d'investissements et de croissance.
A cela s'ajoute, entre autres, le conseil personnalisé aux entreprises, la réalisation des missions de prospection, la participation à des événements économiques et la facilitation des règlements de litiges commerciaux. Les deux Chambres se proposent également, dans le cadre de l'accord du jumelage, de coopérer en matière de formation en particulier dans le domaine du management. Et là, la CCIS de Fès ambitionne de tirer profit de l'expertise de la CCI de Montpellier pour tout projet de formation et assistance dans la création d'un établissement de formation. Mustapha Majdoul, président de la Commission Développement international, a soulevé de son côté la question de la création d'une ligne aérienne directe entre l'aéroport de Fès et celui de Montpellier. « Passer par Marseille ou Casablanca pour visiter Fès n'est pas toujours intéressant, notamment pour les hommes d'affaires pour qui le temps à un coût.
Nous réclamons depuis quelques années à des responsables marocains de mettre en place une ligne directe entre Fès et Montpellier mais sans succès», précise-t-il. Pour lui, les deux Chambres sont appelées à mettre en œuvre toute action susceptible de favoriser l'ouverture d'une ligne directe entre l'aéroport de Montpellier et celui de Fès-Saiss. Une initiative qui ne peut que développer le tourisme entre les deux villes et renforcer les échanges économiques. Les représentants des deux organismes tablent aussi sur l'appui de leurs Etats respectifs, celui de l'Union européenne notamment dans le cadre des programmes qui pourraient être mis en œuvre dans le contexte de l'Union pour la Méditerranée et des instances territoriales pour mobiliser des moyens financiers et renforcer la coopération entre Fès et Montpellier.
-----------------------------------------
Pourquoi cette visite aujourd'hui à Fès?
Dans le cadre de notre visite de la région de Souss Massa-Drâa et Agadir du 12 au 15 avril et parallèlement du Festival du cirque franco-marocain organisé par l'Association Zepetra les 16 et 17 du même mois à Fès, nous avons saisi l'occasion pour rencontrer le président et les membres de la CCIS de Fès. Il s'agit de développer les échanges entre nos différents membres et relancer l'accord de jumelage.
Il est question d'établir une politique économique globale pour renforcer les échanges entre Fès et Montpellier, notamment en cette période difficile avec la crise mondiale économique et financière. Et puis, il y a beaucoup de choses qui nous lient au Maroc. Il y a l'histoire et la Méditerranée. Et je pense qu'il faut tirer profit de cette proximité géographique pour développer des affaires. A cela s'ajoute la confiance. Aujourd'hui, on peut faire facilement des affaires en Chine. Mais on n'est jamais sûr de ne pas rencontrer la copie conforme de nos produits quelque part dans le monde.
Peut-on savoir quels sont les secteurs qui peuvent intéresser les membres de la CI de Montpellier?
Notre ambition est de développer les échanges entre nos membres dans différents secteurs économiques, notamment dans les domaines de l'artisanat, le tourisme et l'agroalimentaire.
A cela s'ajoutent les échanges de compétences entre nos deux territoires.
Où en est aujourd'hui l'accord de jumelage entre les deux Chambres ?
Cet accord est sur les rails et nous sommes en cours de sa concrétisation.
Cela dit, il y a lieu de préciser que le développement économique de nos deux villes et régions passe par la mise en réseaux des sociétés pour renforcer leur compétitivité et pouvoir faire face à la forte concurrence. Notre département compte quelque 30 mille entreprises dont 90% ont moins de 10 employés et je pense que le tissu économique de Fès est également composé essentiellement de petites et moyennes entreprises. Et là, nos deux Chambres s'engagent à jouer le rôle de facilitateurs des échanges au profit de nos membres. Nous tablons aussi sur l'Union pour la Méditerranée pour renforcer les partenariats avec le Maroc.
A cela s'ajoute, entre autres, le conseil personnalisé aux entreprises, la réalisation des missions de prospection, la participation à des événements économiques et la facilitation des règlements de litiges commerciaux. Les deux Chambres se proposent également, dans le cadre de l'accord du jumelage, de coopérer en matière de formation en particulier dans le domaine du management. Et là, la CCIS de Fès ambitionne de tirer profit de l'expertise de la CCI de Montpellier pour tout projet de formation et assistance dans la création d'un établissement de formation. Mustapha Majdoul, président de la Commission Développement international, a soulevé de son côté la question de la création d'une ligne aérienne directe entre l'aéroport de Fès et celui de Montpellier. « Passer par Marseille ou Casablanca pour visiter Fès n'est pas toujours intéressant, notamment pour les hommes d'affaires pour qui le temps à un coût.
Nous réclamons depuis quelques années à des responsables marocains de mettre en place une ligne directe entre Fès et Montpellier mais sans succès», précise-t-il. Pour lui, les deux Chambres sont appelées à mettre en œuvre toute action susceptible de favoriser l'ouverture d'une ligne directe entre l'aéroport de Montpellier et celui de Fès-Saiss. Une initiative qui ne peut que développer le tourisme entre les deux villes et renforcer les échanges économiques. Les représentants des deux organismes tablent aussi sur l'appui de leurs Etats respectifs, celui de l'Union européenne notamment dans le cadre des programmes qui pourraient être mis en œuvre dans le contexte de l'Union pour la Méditerranée et des instances territoriales pour mobiliser des moyens financiers et renforcer la coopération entre Fès et Montpellier.
-----------------------------------------
3 Questions à Rudy Iovino, Président de la Chambre du commerce et d'industrie de Montpellier.
« Il y a beaucoup de choses qui nous lient au Maroc »Pourquoi cette visite aujourd'hui à Fès?
Dans le cadre de notre visite de la région de Souss Massa-Drâa et Agadir du 12 au 15 avril et parallèlement du Festival du cirque franco-marocain organisé par l'Association Zepetra les 16 et 17 du même mois à Fès, nous avons saisi l'occasion pour rencontrer le président et les membres de la CCIS de Fès. Il s'agit de développer les échanges entre nos différents membres et relancer l'accord de jumelage.
Il est question d'établir une politique économique globale pour renforcer les échanges entre Fès et Montpellier, notamment en cette période difficile avec la crise mondiale économique et financière. Et puis, il y a beaucoup de choses qui nous lient au Maroc. Il y a l'histoire et la Méditerranée. Et je pense qu'il faut tirer profit de cette proximité géographique pour développer des affaires. A cela s'ajoute la confiance. Aujourd'hui, on peut faire facilement des affaires en Chine. Mais on n'est jamais sûr de ne pas rencontrer la copie conforme de nos produits quelque part dans le monde.
Peut-on savoir quels sont les secteurs qui peuvent intéresser les membres de la CI de Montpellier?
Notre ambition est de développer les échanges entre nos membres dans différents secteurs économiques, notamment dans les domaines de l'artisanat, le tourisme et l'agroalimentaire.
A cela s'ajoutent les échanges de compétences entre nos deux territoires.
Où en est aujourd'hui l'accord de jumelage entre les deux Chambres ?
Cet accord est sur les rails et nous sommes en cours de sa concrétisation.
Cela dit, il y a lieu de préciser que le développement économique de nos deux villes et régions passe par la mise en réseaux des sociétés pour renforcer leur compétitivité et pouvoir faire face à la forte concurrence. Notre département compte quelque 30 mille entreprises dont 90% ont moins de 10 employés et je pense que le tissu économique de Fès est également composé essentiellement de petites et moyennes entreprises. Et là, nos deux Chambres s'engagent à jouer le rôle de facilitateurs des échanges au profit de nos membres. Nous tablons aussi sur l'Union pour la Méditerranée pour renforcer les partenariats avec le Maroc.
