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Perspectives prometteuses, selon la BM

Les rapports faisant état de prévisions rassurantes quant aux chances de l'économie nationale de renouer avec un niveau de croissance élevé, dans le sillage de la reprise de l'économie mondiale, commencent à affluer. Il s'agit notamment du dernier rapport de la Banque mondiale.

Perspectives prometteuses, selon la BM
En plus des centres et services spécialisés de la statistique au niveau national, les rapports des institutions internationales prédisent également une relance économique en 2010. Il en est ainsi d'un nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé "Perspectives pour l'économie mondiale 2010 : crise, financements et croissance" qui affirme que le Maroc fait partie des pays qui verront leurs économies évoluer positivement d'une manière nette cette année. En fait, expliquent les auteurs de ce rapport, après une évolution complexe de la situation en 2009, les perspectives pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) devraient s'améliorer jusqu'à la fin de 2011. Le PIB de la région devrait augmenter de 3,7 % en 2010 et de 4,4 % d'ici à 2011, note-t-on en relevant que la région MENA a été moins durement touchée par la crise que les autres régions, le taux de croissance global du PIB s'étant stabilisé à 2,9 % en 2009 contre 4,3 % en 2008.

Cette prévision de la BM rejoint en quelque sorte celle du Haut commissariat au Plan (HCP) qui table sur une croissance de 4,1% au Maroc en 2010, sous l'effet principalement de la reprise des activités non agricoles, avec un rythme de 5,9%, au lieu de 1,6% en 2009. Le secteur secondaire connaitraît une relance de 5,1% au lieu d'une baisse de 2,8% en 2009 et les activités du secteur tertiaire consolideraient leur dynamisme et enregistreraient une croissance de 6,3% au lieu de 4% en 2009.

Certes la demande intérieure constituera une source permanente de solidité, mais, souligne le rapport, les prévisions d'une reprise au niveau de la région tablent sur le redressement des principaux marchés d'exportation pour des pays comme le Maroc, une reprise de la demande mondiale de pétrole et le raffermissement des prix du pétrole pour les pays exportateurs du pétrole. Les auteurs de ce rapport estiment que les prix du pétrole devraient rester globalement stables sur la période de projection, à environ 75 dollars le baril. Ce qui ne manquera pas de booster l'Investissement direct étranger (IDE) régional à mesure que les conditions financières et économiques commencent à se normaliser.

Etant donné que les économies en développement de la région MENA ne présentent pas le même profil, elles ne sont pas touchées au même degré, précise le rapport. Les répercussions de la crise financière mondiale sur ces économies ont en effet varié entre les pays exportateurs et importateurs de pétrole.

Ainsi, explique-t-on, dans le cas des économies plus diversifiées (Maroc, Égypte, Jordanie, Liban et Tunisie), la forte baisse de la demande extérieure (notamment de la Zone euro dominante) a eu des répercussions négatives sur les exportations de marchandises, qui ont été aggravées par la baisse de l'activité touristique, des envois de fonds des migrants et des apports d'IDE, notamment en provenance des économies du CCG.

Il est à noter, rappelle le rapport de la BM, que la Zone euro est la destination de plus de 70 % des exportations de biens en provenance des économies diversifiées de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Par ailleurs, la Zone euro accueille des travailleurs étrangers, venant du Maghreb et du Mashreq et elle représente une importante source d'envois de fonds et d'arrivées de touristes dans la région en développement. Cette dépendance s'est vérifiée durant la période de crise. En fait, relève-t-on, le ralentissement de l'activité économique et la dégradation de la situation de l'emploi en Europe, ainsi qu'à travers les économies du CCG en 2009, se sont traduits par un important recul des transferts de fonds des travailleurs de 6,3 % sur l'année, alors que ces envois ont enregistré une augmentation de 23 % et de 11,3 % en 2007 et 2008 respectivement.
De même, les recettes du tourisme représentent une source essentielle de devises (équivalente à 14 % du PIB pour les économies diversifiées de la région). Les recettes du tourisme se seraient dépréciées de 5 % en 2009, sous l'effet d'une contraction des flux de touristes européens dont les budgets ont été affectés par l'accroissement du chômage, la stagnation des salaires et les efforts déployés par les ménages pour réparer des bilans gravement mis à mal par l'effondrement du marché financier de 2008.
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La reprise sera plus discrète

Les auteurs du rapport de la BM tablent sur une reprise beaucoup plus discrète qu'après une récession normale, en partie parce que, expliquent-ils, ce ralentissement fait suite à une crise financière qui semble être plus longue et plus profonde que d'ordinaire, et en partie parce que le ralentissement actuel a touché presque tous les pays du monde. Ce qui écarte le scénario plus classique selon lequel une zone géographique isolée ayant connu un ralentissement peut en partie assurer sa reprise en ciblant ses exportations vers des pays en meilleure santé financière et dont la croissance est rapide. Dans le cadre des projections de référence de la BM, le PIB mondial, après avoir reculé d'un taux record de 2,9 % en 2009, rebondira d'un modeste 2 % en 2010 et de 3,2 % en 2011. La consolidation dans le secteur bancaire, la poursuite des effets négatifs sur la richesse, les taux élevés de chômage et l'aversion au risque devraient continuer à nuire à la demande au cours de la période, ajoute-t-on.
Les taux de croissance des pays en développement demeurent plus élevés, mais ils demeurent relativement modestes à 1,2 %, 4,4 % et 5,7 %, respectivement entre 2009 et 2011.
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