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Le léger mieux de la consommation finale

La consommation finale nationale devrait croître en 2010 à un rythme situé entre 6 et 7% en termes réels. Cette composante de la demande interne devrait poursuivre son dynamisme, en liaison avec la bonne orientation aussi bien de la consommation des ménages que de celle publique.

Le léger mieux de la consommation finale
Les différents éléments de la demande devraient connaître une amélioration, à l'exception de la demande extérieure nette, dont la contribution négative à la croissance serait en hausse d'une année à l'autre. La consommation finale nationale devrait poursuivre son dynamisme en 2010, en liaison avec la bonne orientation aussi bien de la consommation des ménages que de celle publique.

La stabilité des prix, la reprise des activités non agricoles et les allégements fiscaux devraient permettre une amélioration des revenus réels.
Le pouvoir d'achat des ménages avait profité, au début 2010, de la revalorisation des salaires induite par l'application de la deuxième tranche de la baisse d'impôt sur le revenu, dans un contexte de modération des tensions inflationnistes
(+0,2%, à fin mars) et d'un redressement des transferts des MRE (+7,4% à fin février 2010). Cependant, la consommation privée a pâti d'une hausse de 4,5% du nombre de chômeurs, conjuguée à un repli des activités agricoles et son impact sur la distribution des revenus et sur l'offre de produits primaires, dont la valeur ajoutée a fléchi de 11,3%, au premier trimestre 2010. La consommation en biens alimentaires aurait, ainsi, souffert de la hausse des prix des produits alimentaires frais survenue au mois de mars. Conjuguées aux bonnes performances de la campagne agricole actuelle et au redressement des transferts courants, ces évolutions devraient donner lieu à une croissance de la consommation des ménages aux alentours de 7% en termes réels et supérieure à 8% en termes nominaux. S'agissant de la consommation publique, elle devrait progresser à un rythme comparable à celui de l'année précédente. Les données disponibles, à fin mars font ressortir une hausse de 8,5% des dépenses de fonctionnement contre 7,1% un an auparavant.

Au total, la consommation finale nationale devrait croître en 2010 à un rythme situé entre 6 et 7% en termes réels. Pour ce qui est de l'acte d'investir, l'investissement a connu, au cours de l'exercice écoulé, un ralentissement au niveau de sa composante privée, en liaison avec le recul des investissements étrangers et la dégradation des conditions conjoncturelles, sous l'effet de la contraction de l'activité économique dans les principaux pays partenaires.
Pour 2010, les perspectives sont globalement favorables comme en témoignent les différents indicateurs disponibles à fin avril. Les résultats de l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib du mois d'avril indiquent, outre la hausse de la production et du taux d'utilisation des capacités de production, une amélioration du climat général des affaires au niveau de l'ensemble des branches, à l'exception de ceux des industries du textile et du cuir. De plus, la croissance des crédits à l'équipement s'est maintenue à un rythme rapide au premier trimestre 2010, soit 25,5% en glissement annuel. Pour sa part, l'investissement public, qui aurait progressé de 21,9% en 2009, devrait légèrement ralentir, les données disponibles à fin mars ayant fait ressortir une croissance de 10,1% des dépenses d'investissement du Trésor. Le recul de 0,7% des dépenses de fonctionnement, durant les deux premiers mois de l'année en cours, est de nature à brider la croissance de la consommation publique. En 2009, la consommation finale a quelque peu conforté la croissance du PIB qui s'est située à 5,2%.

La consommation domestique a bénéficié du bon comportement de la valeur ajoutée agricole (26%), d'une détente des prix à la consommation (+1%), d'une évolution favorable du marché du travail (création nette de plus de 113 mille emplois rémunérés) et d'une revalorisation des salaires dans le cadre du dialogue social.
En contrepartie, le revenu des ménages a pâti d'une baisse de près de 5,3% des transferts des MRE. Pour sa part, la consommation publique a profité de la consolidation de 13,5% des dépenses de fonctionnement.

L'an dernier, la consommation finale aurait enregistré, en 2009, une progression de 8,3%, contre 12,6%, une année auparavant.

Evolution de la Formation brute du capital fixe

L'investissement s'annonce sous de meilleurs auspices pour l'année en cours, notamment en travaux publics et en infrastructures de base. L'enveloppe allouée à l'investissement public (ministères et entreprises publiques confondus) atteindra le record de 163 MMDH, soit 20% de plus qu'en 2009. Le rythme de croissance de la Formation brute du capital fixe (FBCF) qui a entamé son redressement au quatrième trimestre 2009, devrait accélérer au cours de 2010, en ligne avec l'amélioration attendue des activités secondaires et d'une reprise de la demande mondiale adressée au Maroc.
Toutefois, note le HCP, son évolution tarderait à retrouver sa dynamique au début de l'année en cours, du fait du démarrage encore frileux de l'investissement en bâtiment.
De son côté, la croissance de l'investissement industriel est restée modérée, en raison des perspectives d'activité modestes chez les principaux clients du Maroc (Espagne et France) et des capacités productives relativement sous-utilisées. Dans le même sillage, les recettes des investissements et des prêts privés étrangers se situent toujours dans une phase conjoncturelle défavorable depuis le deuxième trimestre 2008.
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