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Une croissance de 4% en 2010 et 4,3% en 2011

Sur la base de l'hypothèse de reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2010 et d'une production céréalière moyenne de 70 millions de quintaux, le HCP prévoit une croissance économique nationale à hauteur de 4% en 2010. La croissance économique nationale en 2011 serait de 4,3%.

Une croissance de 4% en 2010 et 4,3% en 2011
Le Haut Commissariat au Plan (HCP) table sur une croissance économique nationale à hauteur de 4% en 2010 au lieu de 4,9% en 2009 et 5,6% en 2008. Des prévisions qui auront été peaufinées sur la base de l'hypothèse de reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2010 en matière de fiscalité, de dépenses d'investissements et de fonctionnement, particulièrement les dépenses de soutien des prix à la consommation ainsi qu'une production céréalière moyenne de 70 millions de quintaux.
«Cette croissance aurait bénéficié de la consolidation de la demande intérieure, notamment la consommation des ménages qui s'est améliorée de 5,2% en volume ».

Selon Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan, ce dynamisme continuerait cependant d'alimenter les importations en biens et services, lesquels devraient progresser de 8,6% en 2010 avec un rythme supérieur à celui des exportations qui serait de l'ordre de 7%. Intervenant lors d'une conférence sur « L'économie nationale en 2010 et ses perspectives d'évolution», M.Lahlimi devait de ce fait observer que les estimations de la croissance nationale en 2010 devraient confirmer la reprise des activités non agricoles observées au début de l'année. Selon lui, le Produit brut non agricole s'accroîtrait ainsi de 5,9% en 2010 au lieu de 1,3% en 2009 et ce, grâce essentiellement à la reprise de 5,6% des activités du secteur secondaire notamment les mines, les industries de transformation ou encore le BTP.
Au cours des trois premiers mois, la tendance aura été marquée par un relèvement notable pour l'économie marocaine consécutive à une reprise de certaines branches d'activités du secteur secondaire. Par rapport au premier trimestre 2009, les activités minières et énergétiques ont enregistré une hausse de 33,6% contre une baisse de 16%. Les comptes nationaux du premier trimestre livrés en début de semaine par le HCP révèlent que cette évolution est imputable à l'augmentation de 107,9% pour les mines (contre une diminution de 46,8%). Le mois d'avril 2010 a été caractérisé par la poursuite du dynamisme de l'activité du groupe OCP entamé depuis le quatrième trimestre 2009. Sur les quatre premiers mois de l'année 2010, la production marchande de phosphate a atteint 7,9 millions de tonnes, soit 2,1 fois le volume produit à la même période de 2009.

A fin avril dernier, la production d'électricité a enregistré un accroissement de 6,1% après une baisse de 0,5% à la même période de 2009 et ce, grâce au renforcement de la production de l'énergie d'origine hydraulique de 23,7% en liaison avec la disponibilité des ressources hydriques, conjugué au quadruplement de l'énergie produite par le parc éolien, qui ont largement compensé le recul, en glissement annuel, de la production concessionnelle de 3,8% et des importations en provenance d'Algérie et d'Espagne de 11,7%.

Quant aux activités tertiaires, elles devraient consolider leurs performances et s'accroître à un rythme de 6% au lieu de 4% en 2009. Selon le Haut commissaire au Plan, le secteur primaire qui a enregistré une bonne campagne agricole durant l'année 2009, a été affecté par les effets des conditions climatiques moins favorables et des inondations qui ont réduit la production de certaines cultures.

« La campagne agricole 2009-2010 aurait dégagé une production céréalière de 80 millions de quintaux, soit une baisse de 20 % par rapport à 2009 », fait savoir M.Lahlimi avant d'ajouter que la progression soutenue de l'élevage et de la pêche maritime en 2010 devrait néanmoins permettre d'atténuer en partie la baisse de la production des céréales et des cultures maraîchères.

« Au total, la valeur ajoutée du secteur primaire baisserait de 7,5% en 2010 contre une hausse de 29% en 2009. Le déficit courant de la balance des paiements atteindrait 5,6% du PIB en 2010 au lieu de 5% par an en 2008-2009 et d'un excédent d'environ 2,6% par an entre 2000 et 2007. Ainsi, et en dépit d'une conjoncture économique notoirement poussive à l'échelle planétaire, entourée d'un important halo d'incertitudes, quelques signes avant-coureurs d'une éclaircie se seraient profilés au plan interne.

Strict respect des règles prudentielles

M. Lahlimi a mis en avant la résistance du système financier en raison de la rigueur du cadre réglementaire de l'activité bancaire et son strict respect des règles prudentielles. Mais il n'en demeure pas moins que la crise a eu un impact sur certains secteurs, notamment le tourisme et au niveau des échanges commerciaux ou encore les transferts des Marocains résidant à l'étranger, a-t-il regretté. Mettant exergue les investissements d'envergure réalisés au Maroc et son attractivité économique, M. Lahlimi a plaidé pour la valorisation et la consolidation de ces acquis en opérant des arbitrages judicieux face aux exigences de son développement et aux contraintes des situations internationales actuelles et à venir. Le Haut commissaire au Plan estime qu'une mobilisation collective dans le cadre de la planification stratégique et du pacte social, dont le Souverain a confié la charge au Conseil économique et social, est la plate-forme adéquate pour assurer dans l'avenir le maximum de cohérence et de convergence des programmes économiques et sociaux et des politiques publiques ainsi que l'efficience optimale d'une gestion pluriannuelle des finances publiques.
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