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La consommation ralentie par le tassement agricole

L'application de la seconde tranche de la réforme de l'Impôt sur le revenu et les augmentations de salaires des fonctionnaires ont permis de consolider le pouvoir d'achat des ménages.

La consommation ralentie par le tassement agricole
Mais cela ne suffira peut-être pas à maintenir cette tendance car on assiste en même temps au relâchement des activités agricoles qui rejaillit sur la distribution des revenus et l'offre de produits agricoles.

Après avoir caracolé en hausse de 7,6% en 2009, la consommation privée subirait, au cours de l'année 2010, le recul des activités agricoles et son impact sur la distribution des revenus. Au premier trimestre 2010, la consommation de biens alimentaires a, en effet, souffert de la hausse des prix de certains produits frais. Dans le même sillage, le rythme de croissance de la demande en produits manufacturés a décéléré, en comparaison avec l'année passée. En attestent, d'ailleurs, le fléchissement des ventes locales de voitures neuves de 7,8%, à fin mars 2010 et le recul de 7,9%, en variation annuelle, des importations de biens de consommation, à fin février 2010. Pourtant, au cours des trois premiers mois de cette année, la consommation des ménages semblait assez encline à mettre à profit la légère reprise des activités concurrentielles, conjointe à l'évolution relativement favorable de l'emploi rémunéré. En ligne avec l'amélioration anticipée de l'activité économique, le rythme d'évolution de la FBCF (Formation brute du capital fixe), devrait sensiblement s'accélérer en 2010, après avoir ralenti à 2,5% durant l'année 2009. Son évolution tarderait, toutefois, à retrouver sa dynamique, au premier trimestre, du fait, essentiellement, du démarrage encore frileux de l'investissement en bâtiment. Ce dernier a, quelque peu, pâti des intempéries ayant touché certaines régions du Royaume. L'investissement en construction, en décélération depuis la mi-2008, aura progressé à un rythme inférieur à celui du début de l'année. Il a été affecté, essentiellement, par la faiblesse des ventes d'immobiliers, notamment dans les segments des résidences secondaires, du moyen et du haut standing. Les ventes de ciment ont fléchi, à fin mars, de 2,1% en variation annuelle, et les crédits à l'immobilier ont vu leur rythme d'évolution atteindre 12,9%, au cours des deux premiers mois, contre 24,9%, au premier trimestre 2009. De son côté, l'investissement industriel, bien qu'en hausse par rapport à l'année précédente, resterait en dessous de son niveau moyen des cinq dernières années, compte tenu des perspectives de croissance encore modeste de l'activité du secteur. Avec le retour de la croissance hors agriculture et des perspectives d'une demande extérieure relativement moins défavorables, le rythme de croissance de l'investissement productif pourrait légèrement reprendre. Cependant, la machine aura du mal à tourner à plein régime, car les perspectives d'activités sont encore modestes et les capacités productives toujours sous-utilisées.

Sur le front des prix, l'inflation a légèrement progressé (+0,2%), au premier trimestre 2010, après une baisse un trimestre plus tôt (-0,5%). Cette hausse trouve son origine dans l'augmentation des prix de certains produits alimentaires, en particulier les légumes frais. Les intempéries ayant sévi l'hiver dernier ont occasionné une rareté de certains produits courants, provoquant, ainsi, la flambée de leurs prix sur le marché local. L'inflation sous-jacente a, par contre, décéléré (+0,3%, contre +1% au quatrième trimestre 2009), en raison de la poursuite du reflux des prix des produits alimentaires hors frais, en particulier ceux à base de céréales, profitant de l'abondance de l'offre de la campagne agricole 2009. Cette tendance baissière résulte, également, du repli des prix des produits manufacturés, en particulier ceux des appareils électroménagers et de l'audiovisuel.
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Dynamisme de l'investissement public

La libération du foncier à moindre coût conjointe aux mesures fiscales adoptées en faveur des logements sociaux et économiques, prévues dans la Loi de finances 2010, sont de nature à stimuler les investissements dans ce segment. En revanche, le haut et le moyen standing continueraient de pâtir du relâchement de la demande adressée au secteur. A l'inverse, l'investissement public maintiendrait son dynamisme au cours de l'année 2010. Les crédits alloués à l'investissement public dans les régions, pour l'exercice en cours, s'élèveraient à environ 121,5 MMDH, soit une hausse de 31,6% par rapport à 2009. Dans le même sillage, la décélération des dépenses de fonctionnement, prévues dans la Loi de finances 2010 (3,6%, contre 12,6% en 2009), réduirait le rythme de croissance de la consommation publique durant cette année.
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