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La Banque mondiale réaffirme son soutien

La Banque mondiale vient d'accorder au Maroc un prêt de 100 millions de dollars, pour soutenir la réforme de l'Administration Publique et un financement supplémentaire de 60 millions de dollars destiné au programme des routes rurales.

La Banque mondiale réaffirme son soutien
La Banque mondiale (BM) confirme son engagement à soutenir les efforts du Maroc dans l'un de ses domaines d'action de prédilection, en l'occurrence la réforme de l'Administration publique. En effet, le Conseil d'Administration de l'institution de Bretton Woods vient d'accorder au Royaume un prêt de 100 millions de dollars, pour soutenir l'exécution du Programme d'Appui à la Réforme de l'Administration Publique (PARAP). Ce prêt, qui est le quatrième du genre, est destiné ainsi à soutenir la prochaine étape de ce programme et "renforcer la coordination des bailleurs de fonds avec l'Union européenne et la Banque africaine de développement », a souligné la BM, rappelant que la nouvelle stratégie de partenariat-pays (2010-2013) pour le Maroc, élaborée par cette institution, comporte notamment comme priorité l'amélioration de la prestation de services destinée aux citoyens.

Pour ce faire, cette opération vise plusieurs objectifs, selon la BM. Il s'agit en premier lieu d'améliorer l'efficacité de la gestion des ressources budgétaires à travers une plus grande transparence et responsabilisation, ainsi que par l'introduction de la mesure de la performance. Deuxièmement, il porte sur la gestion des ressources humaines, à travers la préparation d'un nouveau système de gestion des recrutements et de rémunération complété par la mesure de la performance, avec le perfectionnement du système de gestion des ressources humaines en vigueur. Il s'agit également de la consolidation et du contrôle de la masse salariale de la fonction publique et de rendre plus efficace la prestation des services publics en simplifiant les procédures publiques par le truchement de l'administration électronique (e-gouvernement).

Par ailleurs, il est à rappeler que le Maroc a lancé en 2002 un programme visant à moderniser le secteur public, par le biais du programme d'appui à la réforme de la fonction publique. Ce train de réformes, relève la banque mondiale, est une composante fondamentale de la stratégie d'amélioration de la gouvernance et est au cœur des réformes visant à améliorer la performance économique et à renforcer les capacités pour assurer une croissance soutenue.

En clair, explique-t-on, ce programme vise à doter le Royaume d'un système administratif moderne et progressivement décentralisé, en mesure de contribuer à la compétitivité du pays et à son développement durable.

Les résultats ne se sont pas fait attendre. En fait, reconnaît la BM, « la culture au sein de la fonction publique marocaine a évolué, passant d'un système où primait le strict respect des dispositions légales à un système davantage axé sur la performance », grâce, entre autres, à l'appui de la BM, via sa filiale Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).

En plus de ce prêt, le BM a alloué au Maroc un financement supplémentaire de 60 millions de dollars, sous forme d'un prêt pour le Second Projet de Routes Rurales, qui fait partie d'un programme multi-donneurs de soutien de l'accessibilité rurale et du développement local inclusif.

Ce projet contribue à la réalisation des objectifs globaux du Programme National des Routes Nationales (PNRR-2) visant à augmenter le niveau d'accès de la population rurale de 54% en 2005 à 67% en 2010 et à 80% d'ici la fin du programme en 2012.
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Des faiblesses qui persistent

- Selon les experts de la BM, de nombreux indicateurs sociaux restent en deçà de ceux de pays comparables, notamment dans les domaines de la pauvreté, de l'équité, de la santé et de l'éducation.
- La médiocrité des services publics et la faiblesse de la gouvernance persistent, ce qui n'a pas manqué d'aggraver les disparités existant entre la croissance économique et l'amélioration des indicateurs sociaux.
- La fonction publique marocaine a été caractérisée par un manque de clairvoyance budgétaire, une centralisation excessive, ainsi qu'une mauvaise gestion de la fonction publique, avec notamment une masse salariale très élevée.

Des réalisations de la réforme

Les réformes engagées par le Maroc ont contribué à la simplification de la fonction publique et à une amélioration des prestations dans le domaine des services sociaux. Il est à noter, fait-on savoir, que 89 % des fonctionnaires recrutés en 2008, non compris les agents de sécurité et les militaires, ont été affectés aux secteurs de la santé ou de l'éducation. Autre indicateur important à ce sujet, signale la BM, depuis 2002, la part du budget consacrée à la formation des fonctionnaires a augmenté de 60 %.
Conséquence : la masse salariale a légèrement diminué en 2008, passant à 10,2 % du PIB contre 10,7 % une année plus tôt. Et même avec la progression des salaires des fonctionnaires appliquée dans le cadre du plan de relance du gouvernement, le niveau de 2008 est resté identique en 2009. De même, affirme-t-on, le système d'e-gouvernement commence à donner ses premiers fruits, puisque environ 90 projets ont adopté cette stratégie pour améliorer l'efficacité et la transparence du secteur public.
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