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Quelles thérapeutiques pour la fixation des prix ?

Le 27 novembre 2009, Eco Plus a réservé tout un dossier à la problématique de la cherté des médicaments au Maroc. L'actualité l'imposait : les résultats de l'enquête parlementaire sur le sujet animaient encore les débats.

Quelles thérapeutiques pour la fixation des prix ?

Les résultats de l'enquête parlementaire sur les prix des médicaments ont laissé pantois les professionnels de l'industrie pharmaceutique. La mission parlementaire, qui a soulevé la cherté des prix des médicaments au Maroc comparativement à d'autres pays comme la France ou la Tunisie, préconise leur fixation par une nouvelle instance gouvernementale. (…) Déjà la profession, représentée par des groupements comme l'AMIP (Association marocaine de l'industrie pharmaceutique) et l'Association MIS (Maroc, innovation et santé), plaide pour une concertation avec l'ensemble des acteurs, y compris la mission parlementaire, afin d'aboutir à un diagnostic réaliste et des recommandations dans l'intérêt du patient et de l'ensemble des opérateurs du secteur, qui insistent sur la mise en place dans les plus brefs délais de la stratégie du ministère de la Santé, relative à la révision des médicaments. Pour les professionnels, le prix ne constitue pas le seul frein à l'accès aux soins. La couverture sociale demeure limitée au Maroc. Certes, la mise en place de l'AMO a contribué de façon efficace à l'amélioration de l'accès aux soins pour les patients marocains et a permis d'augmenter la population couverte de 3 millions à 10 millions d'habitants, selon les dernières statistiques de l'ANAM (Agence nationale de l'assurance maladie). Toutefois, cet élargissement de la couverture ne s'est pas répercuté sur la consommation de médicaments. Le Ramed «Régime d'aide médicale aux économiquement faibles» est très attendu par les professionnels. Les dispositifs de son déploiement sont suivis avec attention. Ainsi, la faible dimension du marché marocain est l'un des handicaps majeurs de l'industrie pharmaceutique. (…) Le faible pouvoir d'achat et la faible couverture sociale se traduisent par une consommation moyenne par habitant et de moins de 350 DH/an.

Le nombre total d'unités de médicaments consommés (toutes formes confondues) n'est pas en reste. Il n'a progressé que de 4% par an depuis 1998 pour atteindre seulement 250 millions en 2008. Alors que celui des médecins et des pharmaciens des hôpitaux a augmenté de manière substantielle depuis cette date. Depuis la parution de cet article, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Les professionnels du secteur se sont défendus, arguant que crier à la cherté du médicament sans prendre en compte l'ensemble des paramètres revenait à aller vite en besogne. Dans la foulée, on a parlé, beaucoup plus que par le passé, des génériques. Ce qui n'était pas une mauvaise chose. In fine, les sorties médiatiques ont été nombreuses, les souhaits aussi, mais la baisse des prix des médicaments n'aura été que facultative. On apprend auprès des professionnels du secteur que plusieurs industriels ont fait baisser le prix public marocain (le fameux PPM) de certains de leurs produits, de leur propre chef. Du reste, jusqu'à présent il n'y a aucune modification officielle de cadre réglementaire d'octroi des PPM. La ministre de la Santé souhaite les voir baisser au bout de chaque 5 ans. Un vœu pieux ? Peut-être pas. On verra.
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