Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Changer de région pour doper sa carrière

La BVC est toujours aussi attractive

Le poids des investissements étrangers à la Bourse de Casablanca est resté quasi stable.

La BVC est toujours aussi attractive
L'essentiel est réalisé sous forme de participations stratégiques. Les entreprises françaises se classent en tête en contrôlant 22% de la capitalisation boursière de la place.

Le rapport du CDVM publié cette semaine fait état d'une légère baisse (-0,4%) de la part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers et les MRE entre 2008 et 2009. Elle se situe au niveau de 28,5% pour un montant de 145 milliards de dirhams. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, cela n'est pas dû à un quelconque désengagement de la part des investisseurs étrangers. En effet, à prix constants par rapport à 2008, cette part aurait atteint 29,6% à fin 2009, pour un montant de 157 milliards de dirhams. L'effet prix contribue ainsi fortement à la baisse du taux de détention, surtout que 59% des portefeuilles détenus par ces investisseurs se composent des titres CDM, IAM, Ciments du Maroc et Samir qui ont dû subir un fléchissement nettement supérieur à celui du marché. L'analyse effectuée sur l'histotrique des cinq dernières années fait ressortir deux tendances. Après une baisse accusée entre 2005 et 2007 (de 42% en 2005 à 27% en 2007), le taux de détention par les étrangers et les MRE entame une phase de stagnation, oscillant autour de 29%. Néanmoins, la baisse du taux de détention entre 2005 et 2007 n'est pas due à une décroissance du montant investi dans les actions cotées, au contraire, ce dernier a évolué positivement mais à un rythme inférieur comparé à l'évolution de la capitalisation boursière qui s'est distinguée par une hausse plus importante suite à la dynamique des introductions entre 2005 et 2007.

La participation des étrangers et des MRE dans le capital des sociétés cotées reste pour l'essentiel inférieure à 5% du capital. Presque les deux tiers des entreprises affichent un taux de détention inférieur à 5%. En revanche, le montant global de l'investissement étranger reste dominé à hauteur de 91,3% par les participations stratégiques. Pour dégager la part du flottant détenue par les étrangers, le CDVM a retenu la définition selon laquelle est qualifiée de stratégique une participation qui représente plus de 4% du capital ou dont le détenteur est titulaire d'un poste d'administrateur. Sur la base de cette définition, un recensement a été effectué avec l'appui des dépositaires, souligne le rapport. En pourcentage de la capitalisation boursière, le poids des participations stratégiques est resté quasiment stable. La baisse du montant de l'investissement des étrangers et des MRE en valeur absolue a été accompagnée par une contre-performance de même mesure de la Bourse. A noter aussi que l'allégement de la participation de quelques investisseurs, comme Santusa Holding dans le capital d'Attijariwafa bank, a été compensé par le renforcement opéré par d'autres investisseurs, notamment la Banque fédérative du Crédit Mutuel et le Crédit Agricole-France qui ont augmenté respectivement leurs participations de 15,04 à 19,9% dans le capital de la BMCE et de 52,6 à 76,7% dans le capital du Crédit Du Maroc. La part volatile des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca et conservés au Maroc reste marginale dans la mesure où elle ne représente que 2,5% de la capitalisation boursière à fin 2009.

D'un point de vue sectoriel, l'analyse des données n'a pas révélé un changement entre 2008 et 2009, ce qui témoigne de la nature stratégique et stable de l'investissement étranger. Quelques baisses marginales sont à signaler par ailleurs. Il s'agit, d'une part, du secteur des « ingénieries & biens » qui a connu une légère baisse par rapport à 2008 suite à la cession de l'actionnaire de référence Sicea Holding de toutes ses parts (dont la majeure partie a été acquise par la famille Bouveur (propriétaire de Sicea)) et d'autre part, le secteur des «banques» qui a légèrement fléchi suite à l'allégement de Santusa Holding de sa participation dans le capital d'Attijariwafa bank. A l'inverse, le secteur des « télécommunications » enregistre une remontée de la part des investisseurs étrangers.

Malgré une conjoncture mondiale difficile, la Bourse de Casablanca attire de plus en plus les investisseurs étrangers. Ils étaient 9.524 investisseurs à fin 2009, en progression de 10,2%. Les données montrent, par ailleurs, que les MRE ont amplifié leur présence. Ils représentent 71% de l'ensemble des investisseurs, talonnés par les Français (12,1%) et les Américains (6,6%).
---------------------------------

Les Français dominent le classement

L'analyse de la structure de l'investissement étranger par nationalité et par type d'investisseurs fait ressortir la forte présence des entreprises françaises. En tête du peloton, ces dernières monopolisent 112 milliards de dirhams, talonnées par les espagnoles qui détiennent 6 milliards de dirhams. La part des personnes morales françaises non résidentes dans l'investissement des personnes morales étrangères non résidentes est passée de 75,4% en 2008 à 78,4% en 2009 et la part des personnes morales espagnoles non résidentes a baissé de 3,3 points en passant de 7,7% en 2008 à 4,4%.
Lisez nos e-Papers