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Accueil next L'affaire devant les tribunaux

Des hommes d'affaires au cœur de l'Afrique

La promotion de la coopération économique et l'échange commercial interafricain a besoin d'actes concrets. La Caravane de l'export en Afrique donne l'exemple dans ce sens. Les résultats relevés en moins d'une semaine le prouvent.

Des hommes d'affaires au cœur de l'Afrique
Le département du Commerce extérieur, dirigé par le ministre Abdellatif Maâzouz et le Centre marocain de la promotion de l'exportation (Maroc Export) récidivent en organisant la deuxième « Caravane de l'Export en Afrique ». Cette initiative intervient dans un contexte où la coopération sud-sud, de plus en plus encouragée, est considérée comme l'une des principales issues pour fructifier les échanges commerciaux notamment en période de crise.

Ainsi, si la première édition de cette Caravane de l'export en Afrique, qui avait eu lieu en décembre dernier, avait ciblé le Sénégal, le Mali et le Côte d'Ivoire, d'autres pays figurent sur l'agenda de sa deuxième édition. Il s'agit du Cameroun, de la Guinée équatoriale et du Gabon. Cette deuxième opération de prospection de ces marchés africains a démarré le 16 mai et s'achève ce 22 mai.

Forts d'une première expérience, la délégation marocaine en visite dans ces pays est composée d'une centaine d'hommes d'affaires, issus de différents secteurs d'activités. Cette visite a été bien préparée, puisque, avant de se rendre à ces destinations, les participants à la Caravane avaient, il y a deux semaines, eu l'occasion de connaître les caractéristiques et les potentialités de ces marchés à travers un séminaire organisée à cette fin.

Ceci vient dans un contexte où les voix s'élèvent pour encourager la coopération interafricaine qui reste en deçà des ambitions. Cette Caravane vient conforter d'autres actions menées pour promouvoir les relations économiques et commerciales avec les partenaires africains. Il s'agit, à titre d'exemple, de la participation à des foires internationales et des salons, organisation de missions d'hommes d'affaires par Maroc Export, réalisation d'études de prospection commerciale de certains marchés africains par des bureaux de conseils nationaux au profit des hommes d'affaires marocains…

Ces acteurs qui se déplacent sur le terrain veulent joindre l'acte à la parole et exprimer leur intérêt effectif à soutenir l'économie africaine. Car, il faut le reconnaître, lors de chaque meeting interafricain, les mêmes questions se posent : quel est l'état réel de la coopération économique et commerciale intra-africaine ? Comment promouvoir de nouveaux modes de coopération intra-africaine comme option de l'encouragement de l'économie de la région ? Comment rapprocher davantage les entreprises africaines par des échanges renforcés ? Quels sont les moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir ? Quelles sont les différents niveaux de responsabilité impliqués ?... Toutes ces questions n'auront pas de réponses si les opérateurs économiques, tant privés que publics, ne prennent pas leurs bâtons de pèlerins pour aller sur place décrocher des partenariats avec leurs homologues.

Rappelons-le, entre 1990 et 1998, le montant global des échanges commerciaux du Maroc avec les pays d'Afrique subsaharienne s'est élevé, en moyenne annuelle, à 300,6 millions de dollars. Soit seulement 2,1% de la valeur totale des échanges extérieurs du Maroc. Cependant, entre 1998 et 2008, les échanges commerciaux entre le Maroc et ses partenaires d'Afrique ont enregistré une nette amélioration. Ils se sont établis à 529 millions de dollars en moyenne annuelle et ont atteint un milliard de dollars en 2008. Ces échanges commerciaux du Maroc avec ses partenaires africains ont dégagé un excédent de 282,8 millions de dollars en 2008 contre un déficit annuel moyen de 101 millions de dollars sur la période 1990-1998.
Or, beaucoup de facteurs pénalisent encore l'accroissement du taux favorable de ces échanges. Le ministère des Finances relève beaucoup de facteurs pénalisant dans le cadre d'une étude (qui date de mars dernier) qu'il a effectuée et qui met le point sur les relations du Maroc avec les pays de l'Afrique subsaharienne. Il cite parmi ces facteurs l'absence quasi totale de lignes directes de transport terrestre ou maritime, le manque de l'infrastructure des transports, les politiques commerciales relativement protectionnistes, les mesures non tarifaires, le manque d'informations au sujet du cadre préférentiel du commerce avec les pays partenaires…

Pour surmonter en partie les handicaps qui pénalisent les relations économiques interafricaines, les opérateurs marocains ont opté pour le B to B. Ce qui a été le mot d'ordre de la « Caravane de l'Export en Afrique » qui a visité le Cameroun, la Guinée équatoriale et le Gabon. A Douala, la capitale économique du Cameroun, la délégation marocaine est arrivée à décrocher, en 48 heures, tenez-vous bien, plus de 750 rendez-vous d'affaires. Réunions qui ont regroupé des hommes d'affaires camerounais et leurs homologues marocains. Les secteurs qui ont enregistré le plus de rendez-vous sont, notamment les NITC, le BTP, l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire, les industries métalliques et métallurgiques et le développement de logiciels, selon des responsables de Maroc Export.

Les rencontres programmées au Guinée équatoriale prévoient des joint-ventures et partenariats devant accompagner les efforts de diversification des activités économiques de ce pays concernant la pêche, les grandes industries, les services financiers notamment les fonds de garanties pour les PME, l'énergie… Ce qui va renforcer le nombre des opérateurs privés marocains qui sont partie prenante de plusieurs projets dans les infrastructures portuaires, le traitement des déchets ou encore la construction de logements notamment sociaux.

Au Gabon, la troisième et dernière étape de cette tournée, le ministre du Commerce extérieur, Abdelatif Maâzouz, et le Premier ministre gabonais, Paul Biyoghe Mba, procéderont au lancement des travaux du symposium maroco-gabonais. Rencontre qui devrait porter sur les échanges et le partenariat entre les deux pays. Au menu, également, des rencontres B to B.
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Le courant passe entre les spécialistes de l'électricité

La Fédération nationale de l'électricité et de l'électronique (FENELEC) et son homologue camerounaise, l'Association des entreprises d'électricité et d'eau du Cameroun ( ASELEEC) se branchent sur la même longueur d'onde. En effet, à l'occasion de la Caravane de l'export en Afrique, elles ont signé, à Douala, un accord pour renforcer les relations de partenariats dans le secteur électrique.
Cette convention a pour objectif d'identifier et de lever tous les obstacles aux échanges commerciaux de biens et services liés à l'électricité entre les deux pays et de promouvoir la co-entreprise par le renforcement des partenariats financier, technique et commercial.
Par cet accord, les deux parties entendent, en outre, identifier les opportunités de partenariats et de coopération susceptibles de contribuer au développement économique et social des deux pays. Les deux parties ont également convenu d'entreprendre toute action susceptible de concrétiser les objectifs visés par cet accord.
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