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Un réseau de six agropoles

Avec le PNEI, l'impact estimé pour l'agroalimentaire se chiffre à 10 MMDH de PIB additionnels et se traduirait par la création d'environ 24.000 nouveaux emplois directs à l'horizon 2015.

Un réseau de six agropoles
Grâce au lancement du Plan Maroc vert donnant un nouveau souffle au secteur par la relance de l'amont, on s'attelle à bâtir «des initiatives stratégiques nationales». Il est préconisé la mise en plan d'un réseau d'agropoles à Meknès et dans les régions de l'Oriental, Souss, Gharb, Haouz et Tadla.

Le Maroc se doit aujourd'hui de soutenir la filière agroalimentaire de façon volontariste afin de profiter de ses fondamentaux exceptionnels (ex: coûts de la main-d'œuvre, matières premières agricoles, traditions culinaire et industrielle, position logistique...) pour relancer sa croissance, favoriser l'investissement et le renforcement du tissu des entreprises, et créer des emplois. Avec le lancement du Plan Maroc vert donnant un nouveau souffle au secteur par la relance de l'amont, une demande intérieure en forte croissance et un marché international fortement demandeur des produits du «panier méditerranéen, il convient de bâtir, sur ces nouvelles opportunités «des initiatives stratégiques nationales». Dans sa nouvelle version, le PNEI (Programme national pour l'émergence industrielle) s'appuie sur le développement de cette filière qui occupe une place très importante dans l'économie: il contribue au PIB industriel à hauteur d'un tiers et au PIB national à hauteur de 8%.

Dans cette configuration, la part belle est donnée à la promotion d'une stratégie reposant sur des plans de développement des filières à fort potentiel à l'export et de restructuration de celles des denrées de base nationales. On prévoit notamment le développement de huit à dix filières à haut potentiel à travers le renforcement de celles existantes telles que les fruits et légumes, les corps gras, l'huile d'olive, les agrumes d'une part et d'autre part l'émergence de nouvelles filières à valeur ajoutée telles que le bio et les plats cuisinés. Cela se fera par le biais de projets intégrés tels que les pôles «Agro» ou «Agrotech» dans les principales régions agricoles du Maroc. Outre, en effet, un soutien ciblé en faveur des «filières intermédiaires », il est préconisé un programme de formation adapté au secteur et la mise en plan d'un réseau d'agropoles. Ainsi en est-il des six opportunités de création de plateformes à Meknès et dans les régions de l'Oriental, Souss, Gharb, Haouz et Tadla. En outre, il est prévu de renforcer l'industrie des conserves de poissons via la création de plateformes régionales de transformation dans les régions d'Agadir, Dakhla et Laâyoune.

Il reste que l'on considère que ces mesures gagneraient à être relayées par des plans sectoriels agressifs sur les filières des denrées de base nationales. Ainsi, pour la mise en place du ''plan viandes'', deux actions-clés sont privilégiées, à savoir la libéralisation de l'abattage et le développement de la distribution moderne des viandes, en passant par la promotion et l'accompagnement à la mise en place des projets intégrés. Le développement accéléré de l'industrie laitière est, pour sa part, axé sur le soutien au développement des capacités de transformation des acteurs existants pour accompagner l'essor du cheptel bovin et de la production laitière ainsi que sur l'appui à la création de grands projets intégrés supplémentaires. Le PNEI insiste aussi sur la nécessité d'accompagner l'amélioration des performances des acteurs existants, notamment les entreprises des filières intermédiaires (ex: chocolaterie-confiserie, biscuiterie, boissons), et ce dans le cadre du programme «Compétitivité des PME». À la demande du secteur privé, l'Etat s'est engagé, dès 2009, à réduire de 2,5%, dans le cadre d'un quota réservé aux industriels de la biscuiterie, de la confiserie et de la chocolaterie, les droits d'importation de certains intrants (sucre raffiné, lait en poudre écrémé ou entier, blé tendre biscuitier). En outre, il est prévu de baisser les droits d'importation appliqués aux produits finis utilisant ces intrants, trois mois après la mise en place du quota à droit minimum (pour la confiserie et la biscuiterie de 49% à 25% et pour la chocolaterie de 32,5% à 20%). L'Etat s'engage à moderniser la réglementation ainsi que les normes appliquées aux produits agroalimentaires, permettant de garantir la qualité et la sécurité des produits et à réformer les dispositifs de contrôle administratifs en matière d'agroalimentaire. Cette modernisation sera facilitée par la mise en place effective de l'ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des aliments). Le PNEI s'attelle à améliorer les conditions-cadres autour de la mise en place de quotas sur les intrants ne concurrençant pas des produits locaux, afin de maintenir la compétitivité de la production locale avec les produits finis importés entrant en franchise de droit (ALE). A cela s'ajoute la modernisation de la réglementation et des normes appliquées aux produits agroalimentaires afin de garantir la qualité et la sécurité des produits. L'impact estimé se chiffre à 10 MMDH de PIB additionnels et se traduirait par la création d'environ 24.000 nouveaux emplois directs à l'horizon 2015.
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L'agropole de Meknès

L'agropole agro-industriel de Meknès a pour objectif la valorisation du potentiel agricole de cette région et des territoires environnants, en application des Directives royales visant à ériger la cité en pôle agro-industriel par excellence et pour la concrétisation des objectifs du plan «Emergence», destiné à l'accompagnement et au développement de ce secteur. Il s'agit d'un pôle de compétitivité dédié à l'industrie agro-alimentaire et devant abriter sur le même site des entreprises de production, des centres de formation, des unités de recherche publiques ou privées.
Le site s'articule autour de zones d'activités spécialisées dans l'agro-industrie et la logistique, d'une zone d'appui dédiée à la formation, la recherche et le développement, le transfert de technologies, les services et animation, ainsi que d'une zone tertiaire accueillant les activités de services. Etalé sur une superficie de 150 hectares, ce parc agro-industriel desservira les cinq principales filières retenues dans la région, à savoir la céréaliculture, l'oléiculture, le secteur des fruits et des légumes et les filières lait et viande.
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