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Accueil next La tendance est à la relance

Le Maroc gagne 16 places mais…

IDH/PNUD En termes de développement humain, le Maroc figure parmi les 10 pays les plus performants à l'échelle internationale. L'INDH y est pour beaucoup.

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A première vue, on pourrait être tenté de se réjouir du saut remarquable réalisé par le Maroc dans le classement annuel du PNUD. Rendue publique début novembre, la 20e  édition du rapport sur le développement humain a placé le Maroc au 114e rang, contre le 130e une année auparavant. En valeur absolue, entre 2009 et 2010, le Maroc a gagné 16 places. Or, en réalité, cet exercice de comparaison est biaisé. Le classement n'a aucun sens dans la mesure où l'échantillon des pays étudiés n'est pas le même d'une année à l'autre. Leur nombre s'est réduit entre 2009 et 2010, passant de 182 à 169.

Santé et éducation

Par contre, en termes de rythme d'évolution, le Maroc se distingue nettement du reste du monde. Il figure parmi les dix pays les plus performants en termes d'IDH durant la période allant de 1970 à 2010 (aux côtés de   l'Algérie, l'Arabie Saoudite, la Tunisie, la Chine, le Népal, Oman, l'Indonésie, la Corée du Sud et la Tunisie). Cette performance s'explique essentiellement par les avancées constatées dans les domaines de la santé et de l'éducation. Si le Maroc demeure classé globalement au-delà du 100e rang mondial, cela est dû au référentiel monétaire préconisé par les statisticiens du PNUD. Ces derniers privilégient l'importance du revenu (PIB) dans l'évaluation des niveaux de pauvreté dans le monde. Or, on sait qu'en l'absence de gisements de pétrole ou de gaz, il serait difficile de faire croître le revenu par habitant à un niveau suffisant pour se tailler une place au top 20 ou 50 à l'échelle mondiale. « La nouvelle forme fonctionnelle de l'IDH rend mieux justice aux dynamiques de développement équilibré. Deux pays qui présentent une croissance modérément élevée, tant pour la dimension du revenu que pour les dimensions non monétaires, parviennent à se hisser parmi les pays les plus performants », note le rapport, faisant allusion au Maroc et à la République démocratique populaire Lao.
Par ailleurs, les rédacteurs du rapport du PNUD se sont livré à un exercice de comparaison entre leMaroc et la Côte d'Ivoire, et ce pour la période allant de 1970 à 2010. Il y a quarante ans, constatent-ils, ces deux pays affichaient des niveaux de développement similaires. Depuis, l'espérance de vie a augmenté de 20 ans au Maroc, contre seulement 11 ans en Côte d'Ivoire. De même au niveau de l'éducation, aujourd'hui, 61% des enfants marocains sont scolarisés, un niveau largement supérieur aux 38% de la Côte d'Ivoire.

Quelle réaction du HCP ?

Enfin, en lien avec le PIB, le Maroc présente un revenu par habitant égal à 2,7 fois celui de la Côte d'Ivoire. Pour expliquer ces divergences, le PNUD se réfère à l'instabilité politique et à la guerre civile prolongée en Côte d'Ivoire. D'autant plus qu'au Maroc, les politiques menées ces dernières années sur le front social se sont soldées par des réalisations majeures.
Une semaine après la publication du rapport du PNUD, aucun commentaire ne ressort pour le moment du côté du HCP. Ses cadres statisticiens, apprend-on, sont en train d'éplucher le document (260 pages) et ses méthodes scientifiques avant de juger de la pertinence de la nouvelle approche de pauvreté, adoptée par la 20e édition du rapport de l'organisation onusienne.

L'indice d'Oxford a-t-il été approuvé ?

La polémique de l'indice d'Oxford est finie. Sur un échantillon de 104 pays, le Maroc a été classé 56e par une étude publiée fin août dernier par un centre de recherche britannique connu sous le nom de l'Initiative d'Oxford sur le développement humain et la pauvreté. Le gouvernement marocain, par la voix du ministère des Affaires étrangères, ainsi que le HCP, avaient critiqué les fondements de ce classement qui, à leurs yeux, manquaient de pertinence sur les plans scientifique et statistique. D'autant plus que certaines rumeurs prédisaient l'approbation de l'approche multidimensionnelle d'Oxford par la 20e édition du rapport annuel du PNUD. Finalement, il n'en était rien. Tout en reconduisant l'IDH classique (monétaire), le document de l'organisation onusienne s'est contenté de « remercier » l'auteur de la fameuse étude, Sabina Alkire, tout en publiant les résultats d'une enquête intégrant trois
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