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Les banques accompagnent le Plan Maroc vert

Deux conventions de partenariats portant sur le financement du secteur agricole ont été signées lors des troisièmes Assises de l'agriculture.

Les banques accompagnent le Plan Maroc vert
S'inscrivant dans le cadre de l'accompagnement du Plan Maroc vert, elles ont marqué l'entrée d'une banque de taille sur ce marché, à savoir la Société Générale Maroc. Selon des sources bien informées, d'autres banques seront également de la partie...

Après le Crédit Agricole du Maroc (Tamwil El Fellah), Attijariwafa bank (le Pacte vert) et la Banque populaire (Filahi), c'est autour de la Société Générale Maroc de concevoir un produit sur mesure pour le secteur agricole.

Son offre, relative à l'accompagnement bancaire du Plan Maroc vert, a même fait l'objet d'une convention de partenariat signée avec le gouvernement lors des troisièmes Assises de l'agriculture, tenues le 27 avril à Meknès. Ainsi, la filiale du groupe Société Générale s'est engagée à mobiliser une enveloppe de 3 milliards de dirhams sur une durée de 5 ans pour le financement des projets du secteur agricole. Pour Albert Le Dirach'h, président du directoire de la Société Générale Maroc, cette initiative n'est pas isolée puisqu'elle s'inscrit dans le cadre de la stratégie de soutien de la banque à toutes les filières du secteur agricole et de l'agro-industrie. Bien plus, cette offre ne s'adresse pas uniquement aux opérateurs du secteur, elle cible également les dirigeants et les salariés.

Concrètement, la Société Générale Maroc propose «des solutions de financement des investissements, des campagnes agricoles et une offre d'assurance adaptée et une gamme riche et diversifiée de produits et services bancaires», précise-t-on auprès de la banque. Les petits agriculteurs et les TPE du secteur ne sont pas en reste. Ils pourront accéder à des services et produits qui prennent en considération leurs spécificités.

Les troisièmes Assises ont été marquées également par la signature d'une deuxième convention avec le Crédit Agricole du Maroc. La cible cette fois-ci sont «les petits et moyens producteurs qui ne sont pris en charge, totalement ou partiellement, ni par l'Etat ni par l'agrégateur, ni par le financement classique».
Cette convention a pour objet de fixer les conditions et les modalités de financement par le programme ''Tamwil El Fellah'' de la banque verte. Pour rappel, ce produit couvre «les besoins de financement des agriculteurs concernés, en matière d'investissement, de production, de commercialisation ou de transformation à la charge des producteurs comme convenu dans les projets d'agrégation ou du Pilier II». Le plafond des crédits est fixé à 100.000 DH par exploitation ventilé entre le crédit court terme (20.000 DH) et le crédit moyen et long termes (80.000 DH). Ces deux offres ne seront certainement pas les derniers. Car le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime compte poursuivre, dans le cadre de ses réformes structurelles, «le renforcement des partenariats avec les banques et les compagnies d'assurances», a déclaré Aziz Akhannouch, ce qui se trouve conforté à la volonté des autres banques qui seraient, selon de sources bien informées, en train de monter des produits ad hoc pour le secteur agricole.
Outre ces initiatives privées, des opérateurs publics participent d'une manière ou d'une autre au financement du secteur agricole. C'est le cas du Fonds Hassan II, pionnier et catalyseur de l'investissement social, dont la contribution effective s'élève, précise le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, à 200 MDH par an.Et c'est dans le même cadre que le département de tutelle a procédé à la refonte du Fonds de développement agricole (FDA), qui est, selon A. Akhannouch, un « tournant fondamental pour l'investissement agricole».
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Hors-texte : Les verrous à faire sauter

La marge de manœuvre des banques pour le financement du secteur agricole demeure très importante. C'est ce qu'a laissé entendre des experts ayant pris part à des journées portant sur ce sujet, organisées récemment par la CGEM. Il se trouve en effet que l'intervention de ces institutions financières peut être favorisée par la modernisation du statut des terres (guich, collectifs...), l'accroissement de la couverture des risques liés aux aléas climatiques et aux calamités (assurances) et la mise en place des fonds de garantie spécifiques au secteur agricole. Mais en attendant, les banques ne doivent pas, toujours selon ces experts, rester les bras croisés. Elles sont appelées à accroître le taux de bancarisation du monde rural pour favoriser la mobilisation de l'épargne et augmenter le niveau d'encadrement de proximité, à baisser les taux d'intérêts pratiqués, jugés trop élevés par les opérateurs du secteur, et à réduire les coûts des transactions tout en allégeant les procédures d'octroi de crédits.
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