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Jeudi 28 Mars 2024
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Le moral des patrons en prend un coup

Baromètre La confiance des chefs des grandes entreprises marocaines dans leur environnement macro et méso-économique est en baisse. Mais les intentions
de recrutement reprennent du poil de la bête.

Le moral des patrons en prend un coup
Le moral des dirigeants des 500 plus grandes entreprises marocaines n'est pas au beau fixe. C'est ce que révèle la dernière édition de l'indice de confiance élaboré par l'observatoire de l'entrepreneuriat, relevant du groupe BMCE Bank. Le niveau de confiance dans l'environnement macroéconomique s'est inscrit en léger retrait au troisième trimestre de l'année par rapport au deuxième trimestre (-2,25 points). Par contre, « s'agissant du taux de "haute confiance", l'érosion est assez importante chez les dirigeants marocains », lit-on dans cette publication trimestrielle. Dans les détails, 41% des sondés ont estimé meilleure la situation économique actuelle du pays par rapport à celle d'il y a 6 mois. 29% l'ont jugé inchangée et 30% l'ont considérée moins bonne, soit un solde d'opinion de 11%, en baisse de 10 points de base d'un trimestre à l'autre. Pour les perspectives, les chefs d'entreprises interrogés s'attendent à un raffermissement de la reprise économique du Royaume et fondent de grands espoirs sur les six mois à venir. Le solde d'opinion dégagé culmine à 40%.

Pour ce qui est de la méso-économie (branche intermédiaire entre la macroéconomie et la micro-économie), la perception des patrons sondés n'est pas pour arranger les choses.
« L'enquête relève que les entreprises de l'échantillon se déclarent moins enthousiastes quant à la situation actuelle de leurs secteurs d'activité alors qu'elles étaient résolument et fortement plus confiantes un trimestre auparavant », concluent les rédacteurs du rapport. Seulement 42% des répondants ont qualifié de meilleure la situation actuelle de leur propre secteur, en comparaison avec celle d'il y a 6 mois. De fait, le solde d'opinion qui en ressort chute à 18%, contre 32% un trimestre auparavant. Le manque d'approche transversale et la faible cohérence entre les différentes politiques sectorielles y est pour beaucoup. Par branche d'activités, les BTP, finance et mines/énergie sont relativement en bonne posture. Mais ce sont les entreprises opérant dans les télécoms et dans le secteur des équipements automobiles qui attestent des scores les plus significatifs. Pour cause, l'arrivée de France Telecom sur le marché marocain et les avancées du projet de Renault.
Le niveau de confiance des dirigeants marocains se reflète dans leurs intentions d'investissement. Si 68% l'envisagent globalement, seulement 35% comptent sauter le pas avec certitude. Cependant, avec un solde d'opinion de 12%, les intentions de recrutement reprennent du poil de la bête (56% ont répondu positivement, contre 50% trois mois plus tôt) et retrouvent leur niveau de 2009. Or, « en cette période de "temporisation", la vigilance reste de rigueur. La reprise sur ce plan-là ne serait donc pas rapide », estime-t-on auprès de l'observatoire de l'entrepreneuriat.
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