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La Fed maintient son taux au plancher

La Banque centrale des Etats-Unis (Fed) a fait preuve d'un optimisme mesuré pour l'économie américaine, tout en maintenant son taux directeur quasi nul pour permettre à la reprise de gagner en puissance.

La Fed maintient son taux au plancher
L'activité économique "continue de se renforcer", a jugé le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) à l'issue de deux jours de réunion à Washington dans un communiqué marqué par un ton plus positif que tous ceux qu'il a publiés depuis plus d'un an.

Le Comité est resté néanmoins très prudent sur la conjoncture, qu'il a jugée encore fragile du fait notamment de la faiblesse du marché du travail qui devrait continuer de peser sur les dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de l'économie américaine.

En conséquence, le FOMC a redit que les conditions étaient de nature à justifier le maintien du taux directeur à un niveau "extrêmement bas" pendant longtemps.
Sans grande surprise, étant donné ses récentes déclarations, Thomas Hoenig, président de la Fed de Kansas City, a voté contre l'avis de ses pairs du FOMC sur ce point précis, jugeant que l'amélioration de la situation ne justifiait plus cette prudence. Le taux directeur de la Réserve fédérale est autorisé à fluctuer entre 0 et 0,25% depuis la mi-décembre 2008. Le maintien d'un taux aussi faible doit permettre de stimuler l'activité économique en abaissant au maximum le coût du crédit.

Après la reprise entamée pendant l'été, l'économie américaine peine à se remettre de la récession dans laquelle elle était entrée en décembre 2007.
Les chiffres officiels du PIB pour le quatrième trimestre 2009, attendus pour vendredi, devraient montrer que la croissance a été robuste pendant l'automne, mais la quasi-totalité des indicateurs économiques publiés depuis le début de l'année ont été moins bons que prévus et semblent renforcer le scénario couramment admis d'une reprise lente et fragile en 2010.

Les membres du FOMC étaient apparus divisés ces derniers temps sur la suite à donner aux autres mesures inédites mises en oeuvre par la Banque centrale au plus fort de la crise financière pour prolonger l'action de la politique monétaire classique.

Sur ce point, la Fed a franchi une étape mercredi dernier en annonçant qu'elle mettrait fin à ses enchères de refinancement bancaire instaurées fin 2007. Confirmant également la fin, au 1er février, de cinq de ses autres facilités exceptionnelles de soutien au crédit et à la liquidité, la Réserve fédérale signale ainsi une transition vers un mode de fonctionnement plus normal.

La Fed a néanmoins rappelé qu'elle consacrerait au total 1.425 milliards de dollars jusqu'à la fin du mois de mars à ses programmes de soutien à l'immobilier, secteur à l'origine de la crise, et dont le redressement durable passe pour un élément déterminant d'une reprise viable.

Le nouveau plongeon des ventes de logements neufs en décembre, dont ont témoigné les chiffres publiés mercredi dernier par le département du Commerce, est venu rappeler la fragilité extrême du marché du logement, sous perfusion des pouvoirs publics.

La réunion du FOMC s'est tenue alors que le sort du président de la Fed, Ben Bernanke, restait incertain. Le Sénat devait décider jeudi s'il le reconduit pour quatre ans à la tête de la Fed à partir du 1er février. Sans attendre l'issue de ce vote, le FOMC a réélu formellement M. Bernanke.
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