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Le déficit budgétaire se creuse de plus de 29 milliards de DH

Les finances publiques continuent à afficher un déficit budgétaire grandissant, au fil des exercices. Ainsi, au cours des neuf premiers mois de l’année en cours, ce déficit se chiffre à plus de 29 milliards de DH, avec une hausse d’à peine 3,9% des recettes et une progression de 11,3% des dépenses ordinaires.

Le déficit budgétaire se creuse de plus  de 29 milliards de DH
Nizar Baraka et Idriss Azami Al Idrissi, respectivement ministre de l’Économie et des Finances et ministre chargé du Budget.

Les rentrées d’argent pour l’État, constituées essentiellement des impôts, couvrent de moins en moins ses dépenses. En effet, les finances publiques continuent à trainer un déficit budgétaire grandissant au fil des ans et devenu presque chronique depuis les deux années, en l’occurrence 2007 et 2008, où le Maroc a réalisé exceptionnellement un excédent budgétaire.

Ainsi, selon les derniers chiffres publiés à ce sujet par le ministère de l’Économie et des Finances, cet écart entre les recettes de l’État et ses dépenses se chiffre à plus de 29 milliards de DH, au cours des neuf premiers mois de cette année. Et pour cause, alors que les recettes ordinaires ont augmenté à peine de 3,9% (ou 5,5% si l’on exclut la privatisation), les dépenses ordinaires ont progressé de 11,3% par rapport à la même période de l’année précédente. Ainsi, les recettes ordinaires ont atteint 152,1 milliards de DH.

Cette évolution est due, d’après la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), à la hausse des recettes fiscales de 5,5%, totalisant 131,6 milliards de DH. À l’exception des recettes des droits de douane qui ont régressé, tous les autres impôts ont généré des recettes en hausse. En effet, les recettes des impôts directs ont augmenté globalement de 9,5% (5,6% pour l’IS et 17,1% pour l’IR). 

Cette importante progression de l’IR s’explique par l’impact de la hausse des salaires décidée à partir de mai 2011. Et c’est ce que montre la hausse de 18,7% des recettes de l’IR prélevé par le Centre national des traitements (CNT).

Progression des recettes de la TVA

Les recettes des impôts indirects ont augmenté, de leur part, de 3,3%. Ainsi, l’on note une progression des recettes de la TVA de 4,6%, recouvrant une hausse de celles de la TVA intérieure et de celles de la TVA à l’importation, en lien avec la hausse des importations taxables particulièrement celles des produits pétroliers. De même, les recettes perçues au titre des droits d’enregistrement et de timbre ont augmenté de plus de 7%.

Ce qu’explique la DEPF notamment par le relèvement du taux réduit du droit d’enregistrement pour l’acquisition de locaux construits et de terrains à lotir ou à construire de 3% à 4% et le réaménagement du droit de timbre sur la première immatriculation des véhicules automobiles. Pendant ce temps, les recettes des droits de douane ont chuté de 9,3%.
Par contre, les recettes non fiscales ont accusé une baisse de 6% au cours des neuf premiers mois de cette année par rapport à fin septembre 2011.

En ce qui concerne les dépenses ordinaires, elles sont dopées notamment par les dépenses du personnel qui ont contribué à hauteur de 51,7% dans leur augmentation. Celles-ci se sont accrues de près de 13%, s’élevant à 72,4 milliards de DH, en lien, explique le ministère des Finances, avec l’impact des recrutements et des promotions opérés ainsi qu’avec le fait que la revalorisation des salaires de 600 DH est servie en 2012 à partir de janvier, alors qu’en 2011, elle n’est intervenue qu’à partir de mai. S’agissant des dépenses des autres biens et services, elles ont progressé de près de 12%.
À ce sujet, on note un bond de plus de 10% des dépenses de compensation, se chiffrant à
41 milliards de DH à fin septembre, contribuant à hauteur de 23,6% dans la hausse des dépenses ordinaires.

De leur côté, les charges en intérêts de la dette du Trésor ont augmenté de près de 7%, s’établissant à 14,5 milliards de DH, sous l’effet de la hausse de celles de la dette intérieure de 6,8% et de celles de la dette extérieure de 6,9%.

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