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Dire que c’est une bonne nouvelle pour les automobilistes est sans doute un peu osé, mais la capacité de régler en ligne les amendes issues des infractions routières leur évitera toutefois attentes et déplacements et à ce titre, cela représente un progrès notable pour les usagers de l’administration marocaine. Le processus utilisé est de plus relativement simple, il suffit de saisir la référence et le montant de l’amende ainsi que son e-mail, ensuite grâce à l’ingénierie de Maroc Telecommerce, il est nécessaire de remplir les coordonnées de sa carte de crédit, la connexion devenant alors cryptée, ces informations permettent ensuite à la Trésorerie générale du Royaume d’être créditée et elle enverra une copie de la quittance par «e-mail à l’e-mail» qui aura été précédemment indiqué. Ce nouveau service vient ainsi rejoindre les possibilités déjà existantes de régler en ligne la taxe d’habitation et la taxe professionnelle. Ces nouvelles possibilités s’inscrivent dans un cadre plus général d’augmentation très nette des règlements en ligne. Ainsi, entre 2012 et 2011, les paiements de factures ont doublé pour atteindre 238 millions de DH.
Plus de 600 000 factures ont ainsi été réglées en ligne pour un montant moyen de 390 DH. Cela représente environ la moitié des montants payés en ligne l’an passé et cela concerne Maroc Telecom, Méditel, Lydec, Radeema, Amendis, Redal. Inwi a d’ores et déjà prévu de rejoindre ce club assez rapidement pour, comme ses compétiteurs, abaisser son coût de distribution de recharges, garantir et sécuriser ses règlements et enfin faciliter le lien direct avec le consommateur.
Ce nouvel entrant permettra sans aucun doute d’augmenter encore le volume traité sur le Net, ces paiements de factures représentant sans aucun doute un des leviers majeurs du marché du paiement électronique. La progression continue du nombre de transactions et du montant moyen des factures réglées en ligne est le signe tangible du changement de comportement des consommateurs marocains. Ce faisant, d’autres sociétés pourraient être intéressées par ce système de règlement pour leurs clients, on parle ainsi de l’ONEE et des Régies de distribution des eaux et de l’électricité de Fès et de Kénitra.
400 sites marchands et 9,6 millions de porteurs de cartes
Il est vrai que pour les clients internautes, les avantages ne manquent pas, un guichet ouvert 24 h sur 24 et 7 jours sur 7, sans attente, la gratuité du service même si la seule économie des frais de timbre n’est guère motivante et surtout, tant pour les propriétaires résidants à l’étranger que pour les MRE ou encore nos compatriotes voyageurs, l’affranchissement total de la contrainte géographique. Les e-paiements ne peuvent exister et se développer que dans le cadre d’une offre de paiement simple et accessible et surtout grâce à la sécurité de la transaction garantie par la plateforme de Maroc Telecommerce et du
CMI. À ce jour, près de 400 sites marchands sont affiliés à cette plateforme contre presque 200 un an plus tôt. Ce sont bien entendu les 9,6 millions de porteurs de cartes marocaines qui intéressent ces commerçants. 8,4 millions parmi ces porteurs de cartes sont sous les labels Visa, Mastercard ou CMI.
Le nombre de cartes en circulation a connu une croissance de 4,2% entre fin 2012 et fin mars 2013, celle-ci concerne surtout les cartes CMI (+11,6%) alors que les labels internationaux progressent moins rapidement (+2,4%) et que la hausse du nombre de cartes de retraits est plus faible (+1,8%). La reprise du tourisme observée ces derniers mois explique la hausse du nombre d’opérations sur ce segment (+6,3%) et du volume de transactions à 3,7 milliards de DH (+8,3%). Sur la totalité des volumes ainsi réalisés par nos visiteurs, 43% sont des règlements auprès de commerçants marocains tandis que 57% sont des retraits auprès des guichets et automates bancaires. Les paiements en ligne ont encore progressé au premier trimestre 2013, passant de 161,8 millions un an auparavant à 219 millions cette année, soit une hausse de 35,4%. Si les sites de deals tirent vers le haut le nombre et le volume de transactions depuis plus d’un an, il est certain que le passage de l’ensemble des grands facturiers, comme les régies des eaux et de l’électricité vers le système online sera un nouveau facteur de croissance.
Enfin, l’administration prévoit, dans sa stratégie e-gov d’augmenter le nombre de services dont le paiement pourra s’effectuer en ligne. Après l’OMPIC, l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie proposera bientôt ses services aux particuliers. D’autres administrations devraient également bientôt être connectées, pour faciliter l’obtention de certificats de mariage, de nationalité, dans le cadre de la dématérialisation du timbre fiscal pour les documents officiels, la Taxe spéciale sur les véhicules automobiles devrait également à terme être réglable en ligne.
