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CFCIM : 1.000 rendez-vous B to B qualifiés réalisés en 2012

Selon Philippe Confais, président de la CFCIM, la particularité de la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc est qu’elle dispose de parcs industriels qui contribueront à l’installation de 500 entreprises et à la création de 25.000 emplois directs.

CFCIM  : 1.000 rendez-vous B to B qualifiés réalisés en 2012
Selon Philippe Confais, la CFCIM travaille en liens étroits et en parfaite coordination avec le Service économique de l’Ambassade de France au Maroc et la section Maroc des Conseillers du Commerce Extérieur de la France. PH. DR

Le Matin éco : Pourrions-nous avoir une idée sur le nombre et la nature des missions économiques organisées par la CFCIM au Maroc au profit des entreprises tricolores?
Philippe Confais : Notre organisation aura accompagné en 2012 près de 200 entreprises en mission de prospection au Maroc, soit plus de 1.000 rendez-vous B to B qualifiés réalisés. Autre exemple,  notre Chambre a accompagné la création d’une cinquantaine d’entreprises en 2012. Dernier exemple, concernant les Salons cette fois-ci : la troisième édition (en 2012) du Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA) Maroc, organisé par la CFCIM, a accueilli une centaine d’entreprises exposantes françaises. Dans le même registre, l’ensemble des 6 pavillons France organisés en 2012 sur des Salons professionnels au Maroc par UbiFrance, conjointement avec la CFCIM, ont hébergé près de 300 entreprises exposantes françaises.

Qu’offre la CFCIM à ses adhérents en termes de prestations ?
Je dois souligner qu’avec plus de 4.000 entreprises adhérentes, la CFCIM est de loin la plus importante Chambre de commerce et d’industrie française à l’étranger (CCIFE). Cela vaut aussi pour le nombre de collaborateurs et les services d’appui aux entreprises. Notre institution dispose en effet d’une gamme complète de prestations d’accompagnement : information économique,publications, sélections de partenaires, tests produit-marché, études de marchés, rencontres acheteurs, programmes de rendez-vous B to B sur mesure, récupération de la TVA dépensée en France, missions de prospection au Maroc, en France, en Europe et au grand international, hébergement d’entreprises dans notre centre d’affaires…. Deux activités nous distinguent significativement du concert des CCI françaises à l’étranger : nos parcs industriels et notre campus de formation.

Comment sont pilotées vos missions de prospection et quels sont les secteurs de prédilection ?
Basiquement, qu’il s’agisse de programmes de rendez-vous individuels ou de missions collectives au Maroc, ou encore de ce que l’on appelle le sens inverse -partout dans le monde, à partir du Maroc, au profit des entreprises marocaines-, nos choix sont dictés par notre souci de coller aux besoins des entreprises et aux opportunités de marchés et d’affaires. Tous les secteurs d’activité porteurs sur ces destinations sont visés.

Le programme des missions de prospection est-il défini en fonction du seul intérêt des entreprises françaises ?
Cela va de soi, mais pas seulement. Nous nous assurons au préalable que le produit ou le service proposé par l’entreprise «matche» bien avec les besoins du Maroc. A ce titre, le ministère français du Commerce extérieur a proposé un plan export couplant l’offre commerciale française avec les demandes des pays partenaires, dont le Maroc fait bien évidemment partie.

Y-a-t-il une coordination entre la CFCIM et le Service économique de l’Ambassade de France au Maroc ?
La CFCIM travaille en liens étroits et en parfaite coordination avec le Service économique de l’Ambassade de France au Maroc et la section Maroc des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF). On peut parler ainsi de trépied. Les CCEF constituent une première porte d’entrée pour un premier niveau d’information sur le Maroc délivré par des dirigeants expérimentés. L’Ambassade de France assure la partie régalienne et suit plus spécifiquement les grandes entreprises et les grands contrats du type TGV. La CFCIM assiste plus particulièrement les PME et ETI françaises qui veulent prospecter le marché marocain et s’implanter au Maroc. Nous leur proposons ainsi tous les services que peut attendre une entreprise qui souhaite investir dans un pays étranger. Nous travaillons également en étroite collaboration avec l’ensemble des Consulats Généraux de France au Maroc, ici à Casablanca au niveau de notre siège, mais également au niveau de nos 7 délégations régionales présentes sur l’ensemble du Royaume. Enfin, notre Chambre est délégataire de service public et partenaire exclusif d’UbiFrance au Maroc, l’Agence française pour le développement international des entreprises.

Comment fonctionne votre système de veille économique ?
L’information pertinente et actualisée sur les marchés et sur les pratiques d’affaires dans le pays est effectivement la base de notre activité, comme l’est également la mise en relation avec des partenaires potentiels. Nous disposons d’un Centre d’Etudes et de Recherche Economique qui réalise sa propre veille économique, qu’il s’agisse notamment de panoramas sectoriels et de publications telles que les Analyses et Potentiels de Marché (APM) ou le guide des affaires au Maroc réalisés conjointement avec UbiFrance. La CFCIM produit également une revue de presse économique quotidienne adressée à l’ensemble de ses entreprises adhérentes. Toute cette information est tenue à disposition des entreprises membres.

Gérer des parcs industriels gérés en propre, est-ce une manière d’allécher les investisseurs industriels français ?
En partie oui, mais pas seulement et loin de là, la très grande majorité des entreprises implantées sur nos parcs industriels étant marocaines. Si la CFCIM aménage et gère des parcs industriels, c’est en partenariat et à la demande de l’Etat marocain et parce qu’il existe une vraie problématique de foncier industriel au Maroc. Nos parcs sont valorisés à quasiment 100%. Nous satisfaisons donc un véritable besoin. Notre premier parc, lancé en 2003 sur 28 hectares à Bouskoura, est effectivement plein et compte des entreprises aussi bien marocaines que françaises. Le second, à Ouled Salah, sur 32 hectares, est pratiquement attribué en totalité. Sur ce deuxième parc, nous avons innové en proposant deux formules : la formule traditionnelle de location des parcelles et une autre formule, sur une partie du terrain, sur laquelle nous avons construit des bâtiments industriels prêts à l’emploi. Cette nouvelle formule rencontre également un vrai intérêt. Nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies et les autorités locales - Wilaya, Commune, CRI, notamment -. Une commission d’attribution des lots étudie les dossiers, sachant que les entreprises doivent être industrielles, créatrices d’emplois et non polluantes pour pouvoir s’implanter sur ces parcs. Nous avons signé également pour un 3e parc à Settat. Il sera de taille plus modeste (20 hectares) et aura pour objectif de désenclaver un peu Casablanca. Enfin, nous passerons à une autre dimension avec notre 4e parc. Ce projet donnera naissance au plus grand parc industriel de la CFCIM. L’Ecoparc de Berrechid, que nous ambitionnons de certifier HQE (Haute Qualité Environnementale), s’étendra en effet sur 60 hectares et pourra accueillir pas moins de 180 entreprises industrielles. A terme, les quatre parcs de la CFCIM auront ainsi contribué à l’installation de 500 entreprises, très majoritairement marocaines et à la création de 25.000 emplois directs.

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