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Vers une coopération renforcée entre les patrons des deux rives

En marge de la visite d’État du président français, François Hollande, une rencontre de haut niveau sur le thème «de nouvelles coopérations pour un partenariat durable» entre les patrons français et marocains a été organisée par la CGEM et le Club de chefs d’entreprise France-Maroc le 4 avril dernier à Rabat.

Vers une coopération renforcée entre  les patrons des deux rives
Le Président français a formulé le souhait que «Le couple franco-marocain soit un facteur de développement commun en Afrique».

Cette manifestation qui a réuni plus de 600 chefs d’entreprises et personnalités officielles des deux pays s’est effectuée en présence du Président français à la tête d’une importante délégation ministérielle. Deux sujets principaux y ont été débattus sous forme de tables rondes : «Entreprises françaises et marocaines au service du continent» et «Mieux vivre en ville». Ils ont permis aux managers d’échanger leurs expériences et de fortifier la complémentarité franco-marocaine en matière de villes durables et d’opportunité d’affaires en Afrique. La première table ronde a permis aux grands groupes marocains déjà implantés en Afrique de faire partager leurs expériences et de faire valoir les avantages compétitifs des opérateurs économiques des deux pays. Madame Miriem Benalah-Chaqroun, présidente de la CGEM a indiqué dans son discours d’ouverture que «tous les indicateurs nous montrent que l’Afrique est la nouvelle destination des investisseurs. Mais cette ruée vers l’Afrique ne se fera pas avec l’arrogance d’hier ni avec les ficelles usées du passé», stigmatisant ainsi le colonialisme et la corruption qui ont longtemps caractérisé les relations entre les deux continents, elle a par contre insisté sur l’importance de la notion de codéveloppement.

Le Président Hollande qui avait déjà annoncé lors de son discours de Dakar d’octobre dernier la fin de la Françafrique, a pour sa part affirmé que «le Maroc était devenu une plateforme de développement pour l’Afrique entière, pour les entreprises marocaines comme pour les Françaises», il a également formulé le souhait que «le couple franco-marocain soit un facteur de développement commun en Afrique». La seconde table ronde a montré la volonté forte des pouvoirs publics marocains de créer des espaces urbains orientés vers le mieux vivre et l’économie de ressources. À ce titre, la Ville verte Mohamed VI a été présentée comme un défi environnemental majeur lancé par le groupe OCP dans une région semi-aride, rappelons que cette nouvelle cité est destinée à recevoir près de 90 000 habitants répartis dans 23 000 logements ainsi que l’Université polytechnique Mohammed VI. Cet établissement de formation de haut niveau repose sur différents fondamentaux, à savoir l’enseignement, la recherche et le développement, le transfert des technologies, l’incubation de projets innovants et porteurs et la proximité avec le monde de l’entreprise.

La future université, qui sera réalisée en deux tranches, mobilise d’importants moyens humains et matériels pour assurer aux étudiants une meilleure appréhension du monde globalisé dans lequel ils évoluent et faciliter leur accès aux cultures étrangères. Elle regroupera plusieurs écoles proposant diverses disciplines : management industriel, ingénierie, agriculture en zone aride, technologies vertes et développement durable, urbanisme et architecture, business et management, gouvernance et administration publique et sciences de la santé.

Au-delà de cette expérience unique en Afrique, l’amélioration de la qualité des services et des transports publics ont été discutés. François Hollande a tenu à préciser que la France était prête à accompagner le Maroc dans ces programmes d’envergure, dans la droite ligne de l’expérience de la RATP avec le tramway de Casablanca. Les mots d’ordre de ces deux tables rondes ont été «complémentarité et compétitivité partagée», laissant augurer d’un fort renforcement, sur ces sujets comme sur d’autres, des relations entre les patrons français et marocains. Ainsi, les exemples de coopération entre sociétés marocaines et françaises sont déjà nombreux, mais de nouvelles perspectives s’offrent aux deux pays en termes d’opportunités d’affaires en Afrique où chacun dispose de ses réseaux propres et de développement de villes durables. La présidente de la CGEM synthétisera cela en précisant que «les thèmes d’aujourd’hui symbolisent à la fois un nouvel élan, mais aussi la volonté de nos deux pays de mettre le citoyen, et particulièrement celui du Sud, au cœur de nos préoccupations communes».

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