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Les six accords signés représentent la continuité du protocole pour le renforcement de la coopération économique et technique, lequel avait été signé en avril 2010, à la suite de la visite du Président gabonais qui s’était alors déjà entretenu avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI au palais de Tanger. Une suite donc, qui élargit les domaines de coopération entre les deux pays, à travers notamment un échange de techniques et de savoir-faire dans les domaines de la santé, de l’agriculture et dans le secteur des technologies et systèmes d’information. Le protocole de coopération dans les domaines technique, de la répression des fraudes et du laboratoire, a été signé par le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, et le ministre gabonais de l’Economie, de l’emploi et du développement durable, Luc Oyoubi. Cet accord prévoit la création d’un comité sectoriel maroco-gabonais qui se réunira alternativement à Rabat et à Libreville tous les deux ans et arrêtera les programmes et actions de coopération en la matière. «Cette convention va promouvoir la qualité et rapprocher les laboratoires d’analyse du Royaume et ceux du Gabon, car pour faciliter les échanges, qu’ils soient commerciaux ou agricoles, nous avons besoin de qualité», a dit à ce propos Aziz Akhannouch.
Le Gabon est le 10e client du Maroc
Rappelons dans ce contexte que les journées économiques maroco-gabonaises ont eu lieu à Libreville courant 2012, et ce, à l’initiative conjointe de Maroc-Export et de l’Agence de promotion des exportations (Apex Gabon). Les chefs d’entreprises avaient alors constaté la forte augmentation des échanges maroco-gabonais : +42% entre 2009 et 2011, les ventes marocaines progressant de 39% au Gabon et les exportations gabonaises au Maroc augmentant de 45%. Maroc-Export et Apex-Gabon avaient alors signé un contrat de coopération et ont prévu d’organiser des conférences et des rencontres sur l’agro-alimentaire, le BTP, l’électricité, le secteur pharmaceutique, les NTIC et les finances.
Les groupes nationaux présents
Les déplacements entre nos deux pays sont assurés pour les passagers par Royal Air Maroc à hauteur de 5 rotations par semaine. Force est de constater que l’économie du Gabon repose principalement sur l’exploitation des matières premières, principalement le pétrole, le manganèse qui est utilisé en alliage dans les aciers, l’aluminium, le bronze, mais aussi les engrais, notamment pour les agrumes et dont le Gabon possède plus du quart des réserves mondiales. Le bois est également un élément important de l’économie gabonaise et l’okoumé, l’ébène et l’ozigo sont les essences les plus exploitées et exportées. Au niveau des importations, les produits agricoles sont nécessaires pour nourrir la population des grands centres urbains, la production nationale se montrant insuffisante. Ainsi, Managem exploite une mine d’or au Gabon à Bakoudou depuis 2010 et a prévu l’augmentation de sa production jusqu’en 2013 pour atteindre 100 kg d’or par mois. Pour sa part, Maroc Telecom a repris Gabon Telecom en 2007 et le restructure pour en faire l’un des fers de lance de son développement sur le continent africain. En 2012, Addoha a développé ses premières activités au Gabon par la construction d’une cimenterie d’une capacité de 500 000 tonnes, le groupe prévoit également des investissements dans l’immobilier, en particulier dans le logement social. Dans le domaine bancaire, Attijariwafa bank a pris le contrôle de l’Union gabonaise de banque en 2008.
