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L’ADSL reprend, en attendant l’offre d’Inwi

Les faits : L’ADSL progresse. Les chiffres à fin septembre 2013 frôlent 7,9 millions d’abonnés, soit le quart du parc global d’Internet.

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L’Internet ADSL reprend, même s’il continue de perdre des parts de marché au profit de la 3G et 3G+. Le segment a réalisé, à fin septembre 2013, sa plus forte croissance jamais enregistrée depuis 2008. Le nombre des abonnés Internet ADSL a progressé de 21,86% par rapport à fin septembre 2012, à plus de 7,88 millions d’abonnements, selon les dernières statistiques de l’ANRT. Ces abonnements ne représentent toutefois que 15,1% du parc total des abonnés Internet (le reste est dominé par la 3G). Mais il faut dire que l’ADSL renoue avec les croissances fortes après plusieurs années de stagnation. Ceci s’explique par un nouveau comportement des consommateurs : les internautes marocains, limités par les capacités de la 3G, aspirent à des débits plus importants (plus de 4 Mo) et souscrivent donc à l’ADSL en complément. Ceci en attendant l’arrivée des offres 4G promises pour 2014.

Pour des spécialistes, le segment, encore sous le monopole de fait de Maroc Telecom (99% du marché), connaîtra une nouvelle dynamique avec l’arrivée des offres ADSL d’Inwi, annoncées pour fin 2013. Inwi compte en effet louer l’infrastructure de l’opérateur historique, à travers le dégroupage, pour pouvoir commercialiser ses propres produits ADSL.

Le segment connaîtra-t-il la même bataille commerciale que celle de la téléphonie mobile prépayée, où Méditel et Maroc Telecom ont cédé du terrain au profit du troisième entrant ? En effet, Inwi a pu, en cinq ans, raflé la seconde position sur ce marché, grâce à une stratégie commerciale et une politique tarifaire agressives. En foulant le terrain de l’ADSL, la filiale de Zain et de la SNI espère booster ses parts Internet, en recul de 11,07% à fin septembre. Le régulateur du marché, lui, espère que la baisse des prix dans l’ADSL sera au rendez-vous pour démocratiser l’accès à Internet, qui enregistre encore un taux de pénétration très bas : 15,89% sur les neuf premiers mois de l’année, contre 125% pour la téléphonie mobile.
L’ANRT estime que les relais de croissance pour le secteur télécoms se situent dans l’Internet et les services à haute valeur ajoutée. Frédéric Debord, patron d’Inwi, est du même avis. Mais il faudra activer, selon lui, d’autres leviers afin d’assurer de bonnes conditions pour une bonne concurrence sur le segment de l’ADSL.
Dans un précédent entretien accordé au journal Le Matin, le DG d’Inwi nous avait déclaré que, dans tous les pays où l’ADSL a explosé, «c’est à un moment où l’autorité de régulation a tapé du poing sur la table pour faire avancer les choses et casser le monopole de l’opérateur historique». Or, selon lui, aujourd’hui, ce n’est pas encore le cas au Maroc.

Rappelons que le développement de l’ADSL est lié à une infrastructure de téléphonie fixe filaire dense. Méditel continue de bouder le segment, jugeant que les prix de location de l’infrastructure nécessaire sont élevés. 

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