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Partenariat de l'Anapec avec la Catalogne

L'Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) continue le placement des candidats à l'étranger. C'est dans cette optique qu'elle a signé vendredi dernier avec le service de l'Emploi de la Catalogne (SOC), à Rabat, une convention-cadre de partenariat en matière d'intermédiation et de formation professionnelle au Maroc.

Partenariat de l'Anapec  avec la Catalogne
En vertu de cet accord, les deux parties se sont mises d'accord pour établir des liens de coordination et de collaboration en matière d'information, d'assistance et de formation professionnelle des travailleurs sélectionnés au Maroc, afin de favoriser le fonctionnement efficace du marché du travail et de la politique d'emploi.
L'intervention de l'Anapec se fera par le biais de son réseau d'agences et portera principalement sur la diffusion des offres d'emploi communiquées par le SOC, la sélection des profils, l'organisation des rencontres entre les employeurs espagnols et les candidats et l'accompagnement des personnes sélectionnées dans les démarches administratives de départ.

La cérémonie de signature a été présidée par le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani et l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Luis Planas Puchades, en présence du directeur général de l'Anapec, Hafid Kamal, du directeur du SOC au département du Travail, Joan Josep Berbel, ainsi que de la directrice générale de l'Immigration, Marta Rodriguez Tarduchy Diez. Lors de cette rencontre, Jamal Rhmani a qualifié ce partenariat d'initiative au bénéfice de développement des deux pays, car elle permettra de renforcer les liens de coordination et de collaboration en matière de gestion des flux migratoires aux fins de travail, de savoir-faire et de lutte contre l'exploitation des travailleurs en situation irrégulière.

Le ministre a indiqué également que l'accord bilatéral signé entre le Maroc et l'Espagne en juillet 2001 à Madrid s'est traduit par la signature de nombreux partenariats pour le recrutement des candidats marocains, saisonniers ou permanents, dans des secteurs très variés tels que la restauration, l'hôtellerie, l'agriculture, le bâtiment et le personnel.

Pour sa part, Planas Puchades a exprimé sa satisfaction quant à la signature de cet accord, qualifiant les relations maroco-espagnoles en matière d'emploi d'"exemplaires" et de "modèle" à suivre au niveau de la région méditerranéenne.
A l'issue de la cérémonie de signature, les délégations de l'Anapec et du SOC ont tenu une séance de travail pour mettre en place un plan d'action visant la mise en ?uvre de la convention-cadre de partenariat en matière d'intermédiation et de formation professionnelle au Maroc.
Dans une déclaration à la MAP, les directeurs des deux organismes ont indiqué que cette réunion a été l'occasion pour examiner "la mise en place de mécanismes permettant aux employeurs espagnols de mieux satisfaire leurs besoins en compétences marocaines".

Les entretiens ont porté également sur "l'échange d'experts" en la matière et "l'organisation d'un séminaire au profit des employeurs catalans pour leur présenter les différentes offres de services marocaines".
Le SOC, qui réalise des actions d'orientation professionnelle, compte 70 bureaux répartis sur tout le territoire catalan.

Réorganisation de l'emploi des étrangers

Pour affronter la pression migratoire, l'Espagne a passé des accords de recrutement à la source avec plusieurs pays d'émigration comme la Colombie, l'Equateur, le Maroc ou la Mauritanie. Des projets pilotes ont aussi été signés avec le Salvador, Honduras, l'Argentine, le Sénégal et les Philippines. De janvier à juillet, l'Espagne a recruté 88.180 étrangers pour des emplois réguliers dans leur pays, et plus 18.472 saisonniers. En 2007, le chiffre était de 178.340 pour le régime général et 51.349 pour les saisonniers, selon le ministère du Travail.

En septembre dernier, le ministre du Travail, Celestino Corbacho avait annoncé que le recrutement des travailleurs étrangers serait "proche de zéro" en 2009 en raison de la hausse du chômage en Espagne. "Il ne semble pas raisonnable que sur un marché comme l'Espagne, où nous avons 2,5 millions de personnes au chômage, nous recrutions encore des gens dans leur pays d'origine", avait-il déclaré, s'attirant des critiques des entrepreneurs, des syndicats et d'autres formations politiques.
Quelques jours après, le gouvernement espagnol a riposté affirmant que l'Espagne respecterait tous ses engagements internationaux, et que ces déclarations faisaient référence à une liste de postes de travail difficiles à pourvoir, élaborée tous les trois mois par les régions.
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