Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Fin D'année

Formation des dirigeants, un vrai casse-tête

Nos dirigeants se soucient-ils de leur formation ? Selon les cabinets-conseils, le top management ne fournit pas assez d'efforts pour améliorer ses connaissances, surtout que près de 90% du tissu économique marocain est composé de PME qui consacrent une petite partie de leur budget à la formation.

Formation des dirigeants, un vrai casse-tête
Ont-ils tort ou raison ? Une chose est sûre, le développement d'une entreprise dépend en grande partie du professionnalisme de ses dirigeants. Or dans un marché concurrentiel, les besoins ont nettement changé et même la gestion des ressources humaines est en train de connaître un tournant. Fini le temps où les collaborateurs étaient considérés comme «un acquis», d'après un DRH. Un grand changement s'est opéré dans le processus de management : les cadres sont de plus en plus conscients de l'importance de la main-d'œuvre qualifiée pour l'entreprise, tandis que la chasse est enclenchée pour les profils pointus.
Les multinationales ont participé à la valorisation du capital humain, vu le nombre important des recrutements ciblés. Résultat : le manager est confronté à des risques aussi bien internes qu'externes, d'où son devoir de s'armer pour contrer ces « attaques » qui fusent de partout. Et pour cause, il doit traiter dorénavant ses collaborateurs en tant que ressources qu'il faut gérer.

Certes la formation est devenue une nécessité, mais il faut savoir aussi qu'elle a un coût que l'entreprise doit supporter. Il est vrai qu'avec le financement proposé par le système des contrats spéciaux de formation, cela pourra résoudre ce problème de financement. Mais étant donné la lenteur des remboursements, beaucoup de décideurs préfèrent passer outre. Autre blocage pour les décideurs marocains, l'offre de formation mise sur le marché reste "classique". Celle-ci ne répond pas toujours aux attentes des dirigeants des PME. Ces derniers recherchent généralement des formations qui peuvent leur fournir des outils pour anticiper les changements : échanges avec leurs pairs, développement de la stratégie des compétences, demande d'accompagnement et de conseil (formation-action, coaching...) et de programmes "sur mesure". Actuellement, certains cabinets-conseils commencent à proposer des séances de coaching et d'accompagnement, malheureusement là aussi la qualité fait défaut. Et pour cause, cette profession n'est pas réglementée. Résultat, tout le monde peut s'inventer coach, et ce, du jour au lendemain, il suffit d'avoir un local, de lire un ouvrage spécialisé pour connaître le jargon et de s'appuyer sur Internet pour devenir coach au Maroc.

Or face à une réelle demande de perfectionnement et de qualification de la part des dirigeants, ces coachs «improvisés » laissent ces managers sur leur fin. Le plus souvent, ces derniers préfèrent faire appel à des spécialistes étrangers pour une meilleure qualité ou dans les meilleures des cas à des cabinets locaux adossés à un réseau étranger pour plus de professionnalisme. Autres moyens de se former restent: les conférences, les grands meetings d'hommes d'affaire, les forums économiques nationaux et internationaux ainsi que les séminaires organisés par les associations professionnelles sectorielles. Le temps de l'improvisation est révolu, le top management doit être bien outillé en gestion de l'entreprise et en management. L'enjeu est de taille.
Lisez nos e-Papers