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Accueil next Le salut viendrait des consortiums d’exportation

Des initiatives prometteuses

Une étude, dévoilée vendredi dernier, montre l’effet positif de ces actions sur le résultat de l’entreprise.

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S elon l’enquête nationale sur l’analphabétisme réalisée en 2006, plus de 36% de la population active est composée d’individus sans niveau scolaire. C’est la raison pour laquelle, le conseil d’administration de l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme comprendra parmi ses membres, les présidents de la CGEM, de l’AMITH et de la FNBTP. «Cette représentation permettra au secteur privé de participer à la prise de décision en matière d’alphabétisation», a affirmé El Habib Nadir, Directeur de la lutte contre l’analphabétisme (DLCA) au ministère de l’Éducation nationale, lors de son intervention au Séminaire organisé par la DLCA, en partenariat avec la Délégation de l’Union européenne et la CGEM, vendredi dernier, autour du thème : «Alphabétisation en milieu de travail, un levier de développement pour l’entreprise et les salariés».

Intrevention limitée
Cette rencontre était l’occasion de dévoiler les résultats de l’étude menée,  conjointement, par la DLCA et l’Union européenne, qui avait pour objectif d’analyser les principales raisons d’une mobilisation limitée des entreprises dans l’alphabétisation de leurs salariés.
Il en ressort que les entreprises s’engagent de manière limitée dans l’organisation d’actions de lutte contre l’analphabétisme de leurs salariés pour différentes raisons. Les plus importantes d’entre elles restent les diverses difficultés rencontrées par celles-ci, qu’elles soient d’ordre financier, organisationnel, intra-personnel, ou communicationnel. En effet, beaucoup d’entreprises se plaignent de la lourdeur et les lenteurs du mécanisme des Contrats spéciaux de formation, la résistance des salariés par manque de motivation et de confiance, la difficulté de l’alphabétisation en langue étrangère, etc. Du côté des salariés, l’insuffisance des moyens de transport et de sécurité, l’absence de locaux pour les formations d’alphabétisation, l’image stigmatisée qui inscrit souvent l’alphabétisation dans une logique sociale ou de représentation, etc. sont les principaux arguments d’abandon ou de non-inscription aux cours d’alphabétisation menés par leurs entreprises.

«L’analyse des actions liées à la réalisation de programmes d’alphabétisation au sein des entreprises a permis de mettre en exergue tant les bonnes pratiques à retenir que les écueils à éviter», a souligné Abdellatif Moutaki, consultant expert en Sociologie du travail. Et d’ajouter : «Le résultat le plus important est la mise en évidence de l’effet positif du recours aux chantiers d’alphabétisation sur le résultat de l’entreprise, et en particulier de celles qui en font un outil intégré dans une véritable politique de développement au service du projet de l’entreprise».

De son côté, Mounia Benchekroun, consultante et auteure d’un guide de mise en œuvre d’un Programme d’alphabétisation des salariés en entreprises, financé par l’UE, a indiqué que : «pour qu’une action d’alphabétisation soit un succès, il faut respecter sept règles principales : une forte implication de la direction générale, un relais au niveau de la DRH, faire un suivi rapproché, choisir des animateurs de qualité, procéder à l’alphabétisation sur le lieu et durant les horaires de travail, valoriser les efforts des participants et élaborer un programme qui permet une réutilisation immédiate de leurs connaissances». Rappelons que l’alphabétisation représente un défi que le Maroc a entrepris de relever depuis plusieurs années et que l'analphabétisme est un phénomène qui touche toutes les catégories de population et sévit, en particulier, dans certains secteurs productifs tels que l’agriculture, le textile, les BTP, l’artisanat, l’industrie, etc.

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