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Arbitrage à bas la suspicion!

L'arbitrage a souvent été considéré comme une tare du football national. Que de rencontres ont été, en effet, faussées par un arbitrage fantaisiste et cela a provoqué une levée de boucliers de la part des clubs qui ont été victimes d'erreurs des hommes en noir.

Arbitrage à bas la suspicion!
Fort heureusement, il y aura toujours des  «sifflets» qui ont gardé une bonne notoriété et notre pays a été fort honoré avec la désignation de feu Belkola à la finale de la Coupe du monde 98 à Paris entre la France et le Brésil.

Comme dans toute corporation, il y a les bons et les mauvais, et ce sont ces derniers qui ont toujours souillé les mémoires. On ne compte plus les clubs qui ont subi les caprices d'arbitres ripoux, qui avaient la réputation de changer le cours d'une rencontre, voire d'un championnat, et qui n'ont été que rarement inquiétés si bien que d'aucuns se demandaient s'ils n'avaient pas quelques complicités au sein des instances fédérales. Avec l'arrivée dans le paysage audiovisuel d'émissions sportives consacrées à l'arbitrage, la situation s'est nettement améliorée et les arbitres prenaient un soin particulier pour leur image de marque. Il faut dire que ces hommes en noir n'étaient pas seuls responsables de la dégradation de l'image de la corporation.

Les dirigeants qui soudoyaient les arbitres sont en grande partie responsables de cette situation et l'on a encore en mémoire ce défunt président d'un club de 2e division qui évoluait au stade Philip et qui choisissait les arbitres qu'il voulait pour ses matchs en connivence avec la commission d'arbitrage de l'époque. Tout cela fait, heureusement, partie de la sombre histoire de l'arbitrage national. Aujourd'hui, la situation a changé dans le bon sens même s'il y a encore des bavures ça et là qui ont créé une psychose de l'arbitrage. «Il y a de plus en plus de jeunes arbitres qui sont ambitieux, avoue cet ancien arbitre. Ils ont été, semble-t-il, subjugués par le parcours d'un Belkola qui a honoré l'arbitrage marocain dans les plus grandes compétitions et l'on se souvient avec bonheur de sa prestation lors de la finale de la Coupe du monde entre la France et le Brésil.

Je pense qu'il faut simplement leur donner une chance, du moins pour les plus méritants. Nous avons une bonne relève, enthousiaste qui ne demande qu'à percer à un niveau international». Mohamed Chahbi, l'homme fort de la commission d'arbitrage, balaye d'un revers de la main les mises en doute de la politique de formation des arbitres. «Nous mettons sur pied, à chaque fois que nous en avons l'occasion, des stages de formation en faveur de tous les arbitres qu'ils soient des internationaux ou des fédéraux, voire ceux qui officient chez les jeunes.
Dernièrement, la FIFA a organisé un stage de formation pour une trentaine d'arbitres avec des instructeurs de l'instance internationale, dont des Marocains. Des séances théoriques et pratiques et des tests physiques étaient au programme.

Ce fut très instructif pour tous les présents». Ils sont donc près de 2600 arbitres, tout grade confondu, à officier lors des différentes compétitions placées sous l'égide de la FRMF. Les critères de recrutements sont de plus en plus draconiens puisque les jeunes recrues doivent être au moins des bacheliers et parler au moins deux langues étrangères. Les écoles d'arbitrages dépendent toutes des ligues qui ont engagé des instructeurs, généralement d'anciens arbitres qui viennent 2 ou 3 fois par semaine donner des cours théoriques et pratiques.
Le dernier stage avait pour but la révision de certaines règles et l'harmonisation des procédures de façon à ce que les arbitres appliquent la même loi lors d'une situation bien précise. Mais comment harmoniser des décisions quand les arbitres n'ont pas la même mentalité ? « La loi reste la même pour tous, explique Mohamed Chahbi.

Il faut sensibiliser et les arbitres et les clubs pour diminuer les contestations. D'un côté, il faut une formation continue de nos arbitres pour réduire les marges d'erreurs et de l'autre, faire comprendre aux responsables des clubs que les arbitres sont finalement des êtres humains qui peuvent se tromper».
La batterie de mesures prises par la commission d'arbitrage oblige les hommes en noir à se mettre à niveau faute de quoi ils risquent d'officier de plus en plus rarement jusqu'à se faire oublier. Depuis quelques saisons, la fédération a pris le soin de régler les frais d'arbitrage pour soulager un tant soit peu la trésorerie des clubs. Il faut dire que le déplacement de certains arbitres coûtait plus que la recette d'une rencontre. Les frais dépendent du grade de l'arbitre qui va officier.
En GNF I et II, par exemple, les indemnités sont de l'ordre de 2000 DH pour l'arbitre du centre et 1000DH pour chaque auxiliaire, le 4e arbitre ne touchant que 500 DH.

En cas de déplacement égal ou supérieur à 300 KM, nos arbitres touchent 1 DH par kilomètre et 500 DH pour les frais d'hébergement. Ceux qui officient en amateurs touchent 1400 DH pour les arbitres du champ de jeu et 500 DH pour les assistants, tandis que chez les amateurs II, les indemnités sont de l'ordre de 1500 DH pour le trio en plus des frais de déplacement. Une misère qui entraîne facilement la tentation d'accepter d'autres «émoluments».
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Stage des arbitres

La FIFA a organisé du 8 au 13 septembre un stage de formation pour les arbitres dans le cadre du programme «gagner en Afrique avec l'Afrique». Ce stage de haut niveau a concerné 30 arbitres dont 15 du champ de jeu et 15 assistants. Il a été assuré au niveau de la formation par des encadreurs et des instructeurs de la fédération internationale dont les Marocains Yahya Hadka, Mohamed Guezzaz, et Abdelali Naciri ainsi que le Libyen Abdellah Salim, coordinateur de la FIFA. Le programme de ce rassemblement a comporté des séances théoriques et pratiques et des tests physiques afin d'harmoniser les procédures de façon a ce que les arbitres appliquent de la même manière le même règlement sur le terrain. Les règles qui posent souvent problèmes et suscitent des contestations sont le hors-jeu et les modalités d'exécution des ballons arrêtés. Tout cela a été visionné au cours de ce stage qui a été très instructif pour les arbitres en présence.
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