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«Je ne pense pas que nous soyons prêts à jouer le titre»

«Je ne pense pas que nous soyons prêts à jouer le titre»
Matin Sports : vous avez suivi une formation d'entraîneur en Allemagne à l'issue de laquelle vous êtes sorti major de votre promotion et obtenu un diplôme. Pouvez-vous nous parler de votre formation en tant que coach ?

Jamal Sellami :
Quand j'ai achevé ma carrière de joueur professionnel, j'ai décidé de mettre mon expérience au service du football national. J'ai contacté au début le ministère de la Jeunesse et des sports pour participer à une formation sportive à Leipzig

pour une durée de 6 mois, mais j'ai rencontré beaucoup de problèmes. J'ai dû commencer à travailler avec les espoirs du Raja sous la direction de Abderrahman Soulaimani et attendre une année pour déposer mon dossier de candidature pour la participation à une formation organisée par la DFB, au centre de Hennef en Allemagne, où j'ai été choisi en compagnie de Mohammed Madih par les responsables allemands. C'était ma première expérience. Dieu merci, je suis sorti major de promotion. Après 2 années de travail, j'ai participé à une autre formation au centre national Maamora, organisée par la FIFA en collaboration avec la FRMF.



Comme je l'ai mentionné au début, le Raja m'a offert la chance d'intégrer ce domaine une première fois avec l'équipe espoir, et une deuxième fois en tant qu'entraîneur par intérim pendant une dizaine de matches et j'ai laissé une bonne impression auprès des responsables et du public rajaoui. Une troisième fois, le comité m'a nommé comme adjoint de Jean-Yves Chay et nous avons pu relancer le Raja qui avait failli sombrer une saison auparavant. Dès lors, j'ai décidé de voler de mes propres ailes et j'ai dû chercher d'autres horizons pour pouvoir m'affirmer.

Vous avez entraîné plusieurs équipes au Maroc, notamment le DHJ et le Hassania, estimez-vous avoir atteint un niveau qui vous place parmi l'élite des techniciens nationaux ?

Je ne suis qu'au début de ma carrière et, par conséquent, j'ai encore beaucoup à apprendre. Grâce à Dieu, si on fait une évaluation sur le nombre d'années de travail et les résultats réussis, tant sur le plan des objectifs avec les clubs entraînés que sur celui de la qualité des jeunes joueurs que j'ai lancés, je pense que mon bilan, sans fausse modestie, est très positif.

Que pensez-vous sincèrement de l'apport de l'entraîneur étranger au football national ? De même que celui du joueur étranger ?

D'abord, il faut souligner que nous avons des cadres nationaux qui exercent dans d'autres pays et cela nous fait énormément plaisir, je pense que l'histoire prouve que le football national a décroché des titres et des participations internationales avec des entraîneurs étrangers, que ce soit au niveau des clubs ou des équipes nationales.
Actuellement, il y a un grand changement dans la vision des responsables des clubs marocains vis-à-vis des entraîneurs étrangers, changement inspiré par les résultats des cadres nationaux et appuyé par la presse et les supporters. L'apport d'un technicien est limité par les objectifs tracés et les différents moyens mis à sa disposition.

Vous avez été engagé par le FUS dans le but de former une équipe pour le futur, mais vous vous retrouvez leader du chapionnat. Croyez-vous en vos chances d'être sacré champion cette saison ?

Sincèrement, pour le moment, je ne pense pas que nous soyons prêts à jouer le titre. Certes, nous avons bien entamé le championnat, mais notre objectif principal est de préparer une équipe pour les saisons à venir, ce qui veut dire donner plus de temps aux joueurs sur lesquels nous allons compter.

Quelles sont les équipes que vous estimez capables d'être vos concurrents ?

Les équipes capables de jouer les premiers rôles dans la course pour le titre seront probablement : le WAC, le MAS, le RCA, le DHJ et le MAT.

Le FUS va-t-il se renforcer lors du mercato d'hiver ?

Les recrutements que nous essayerons de réaliser seront en harmonie avec la stratégie et les objectifs tracés, c'est-à-dire lancer dans le bain des jeunes capables de renforcer l'ossature du groupe pour réussir le projet.

Un mot sur l ‘arbitrage ?

Nous devons laisser les arbitres en paix. Ils ont commis des erreurs et ils vont en commettre d'autres, soit en faveur d'une équipe ou contre elle. Comme je dis toujours, ce sont les seuls acteurs durant un match de foot qui n'ont pas de supporteurs. En outre, les supporteurs et les responsables des deux équipes s'acharnent contre eux. Je pense que l'amicale des entraîneurs doit organiser, en collaboration avec la commission d'arbitrage au sein de la FRMF des réunions et des rencontres entre les techniciens et les arbitres afin de dissiper beaucoup de malentendus qui enveniment les relations entre les deux parties. Comme c'était le cas avec la commission de la programmation.

Que pensez-vous du professionnalisme instauré cette saison ?

Pour chaque début, il y a des difficultés à surmonter. Je pense que ce que la FRMF est en train de réaliser est très important pour le futur du football national. Pour le moment, les équipes ont de très bons résultats sur le plan continental et les sélections nationales participent à l'effort pour donner plus de motivation et encourager les responsables à poursuivre cette dynamique visant la restructuration du football national.
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