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Le Matin Sports : À neuf mois de la prochaine Coupe d’Afrique des nations prévue au Maroc, quel est le profil d’entraîneur qui conviendrait le plus à la sélection nationale ?
Mehdi Benatia : Comme je l’ai souvent répété, ma mission consiste à me concentrer au maximum sur les différentes échéances, je n’interviens que sur la pelouse. Le choix de l’entraîneur revient uniquement à la Fédération et à la commission qui sera en charge de ce dossier. Je ne peux qu’espérer qu’il ait un esprit de la gagne et de la force de caractère, afin de tirer le maximum des joueurs et les inciter à se surpasser pour le bien de la sélection nationale.
Quel était votre sentiment en ayant raté le match amical contre le Gabon, pour les raisons que l’on connait tous ?
Je n’ai aucun problème avec personne. À un certain moment, je me suis senti obligé de dire des choses pour le bien de l’équipe et du pays. Malheureusement, cela a été mal interprété. L’entraîneur national par intérim a décidé de ne pas me convoquer et je me dois de respecter ses choix. À présent, ce qui me préoccupe le plus est de faire bonne figure pendant la Coupe d’Afrique des nations 2015 et de bien préparer ce tournoi.
Comment évaluez-vous les chances du Maroc pendant la prochaine CAN ?
En me référant au constat actuel, je pense que nos chances sont bien maigres, ce serait même très difficile de décrocher le titre de la CAN. On n’a toujours pas d’entraîneur et on ne dispose pas d’un groupe compact et solide. Cependant, j’estime que nous avons encore beaucoup de temps. Si tout le monde s’investit et que l’encadrement est de qualité, je pense qu’on pourrait avoir une équipe compétitive d’ici janvier prochain.
À votre avis, est-ce que le Maroc dispose d’un véritable noyau pour bâtir une équipe nationale digne de ce nom ?
Le Maroc dispose de plusieurs jeunes joueurs talentueux, qui évoluent dans des championnats de haut niveau et dans des clubs de renommée. En plus de quelques éléments d’expérience, l’équipe pourrait être forte et percutante. Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’on évoluera à domicile. Cela nous donnera une charge de motivation supplémentaire. J’espère qu’on réussira à marquer l’histoire de notre pays.
Plusieurs noms circulent pour prendre en charge l’équipe nationale, dont celui de Trapattoni. Au cas où il serait retenu, serait-ce un bon choix ?
C’est un entraîneur très respecté, avec une réputation qui le précède. Il a laissé des traces ici en Italie et s’est forgé un palmarès très étoffé. Toutefois, c’est une décision qui revient strictement à la Fédération royale marocaine de football.
Serez-vous présent lors des matchs amicaux de la sélection nationale prévus en mai et juin prochains (Angola, Sénégal et Russie) ?
Pour l’instant, je ne sais pas trop. Je me concentre actuellement sur le parcours avec mon club, l’AS Rome. Avec mes coéquipiers, nous nous appliquons énormément pour réussir les objectifs qu’on s’est fixés en début de saison. Après, on verra ce qu’il en sera. J’ai toujours été disponible pour l’équipe nationale et j’ai toujours répondu présent. Si l’on m’adresse une convocation, pourquoi ne viendrais-je pas ?
Est-ce que la Roma, qui compte toujours un match en moins, peut toujours prétendre remporter le Sccudeto, sachant qu’elle compte 11 points de retard sur la Juventus ?
Déjà, on a réussi à remporter la bataille pour la deuxième place du championnat, puisqu’on a assez distancé le Napoli. La Juventus est une grande équipe qui réalise une saison presque parfaite. Elle compte 8 points d’avance sur nous, à sept journées du terme de la saison. Ce dont on est sûr, c’est qu’on ne lâchera pas prise et qu’on défendra nos chances jusqu’à la dernière journée. On sera toujours à l’affût de la moindre petite gaffe de la part de la Juve.
