Spécial Elections 2007

«Oublier ce qui se passe avec Roumanie - Pays-Bas»

Le sélectionneur de la France, Raymond Domenech, a répété lundi que le match de l'Euro-2008 contre l'Italie de mardi était "exceptionnel" et qu'il faudrait "oublier ce qui se passe de l'autre côté avec le match entre Roumanie et Pays-Bas", puisque si les Roumains l'emportent, la France et l'Italie seront éliminées.

L'entraîneur français, Raymon Domenech et l'entraîneur adjoint, Pierre Mankowski regardent les joueurs au cours d'une session de formation, à Châtel-Saint-Denis. (Photo : AFP)

17 Juin 2008 À 06:45

Patrick Vieira a dit qu'il parlerait sans doute plus tard d'un souci avec le traitement de sa blessure...

"Je suis d'accord avec Patrick Vieira. Il y a un temps pour tout et là, c'est le temps de France-Italie."

Verra-t-on une équipe rafraîchie par rapport à celle battue par les Pays-Bas (4-1)?

"Avec le temps (pluvieux), tout le monde est rafraîchi. On va discuter pour savoir où on en est avec les uns et les autres."

Ce match ne se suffit pas à lui-même, il y a Roumanie - Pays-Bas...

"Il faut jouer en oubliant les autres. Il y a une infime chance en fonction du résultat de l'autre côté, mais cette chance n'existe que si l'on est capable de faire quelque chose de probant."

Vous avez travaillé sur la déroute face aux Pays-Bas?

"On y travaille depuis trois jours. On a montré aux joueurs ce qu'ils avaient fait. La séquence négative, montée en vidéo, fait 7 minutes. Ce qui est bien, c'est 10 minutes de montage. Le contenu du match n'a pas été dramatique. Mais pour faire un autre match contre l'Italie, il faudra partir sur d'autres bases."

Y a-t-il eu des tensions dans votre vestiaire après les Pays-Bas?

"C'est la vie d'un groupe, ces moments de tension. J'ai connu des groupes qui fonctionnaient bien et, même quand ça marche, celui qui ne joue pas est tendu."

Ferez-vous abstraction de l'autre résultat avec les Pays-Bas?

"Je vais le savoir avec les tribunes, forcément. Il n'y aura pas besoin d'écouter les résultats (à la radio). On le saura grâce aux réactions du public. Les joueurs le sauront, mais il faudra oublier ce qui se passe de l'autre côté."

Ce match, c'est une question d'honneur?

"Depuis six mois, je dis que ce groupe est compliqué, difficile. L'Italie est l'une des équipes du groupe, rien de plus. Mais c'est un match exceptionnel à faire. Jouer l'Italie, en soi, c'est exceptionnel, et en plus en se disant qu'il y a une possibilité de se qualifier (pour les quarts de finale, ndlr), c'est le rêve de tout footballeur."

Vos joueurs ont ce rêve?

"Je pense que les joueurs sont dans cet état d'esprit-là. Sinon, on ne joue pas ce genre de match. On ne peut pas passer à côté de ce match-là."

Et vos relations avec l'Italie, où en sont-elles?

"J'adore leur football, leur soleil, la mer, la cuisine italienne. Je les trouve très sympathiques, mais on veut toujours me faire dire le contraire."

Là, l'Italie et la France peuvent pleurer toutes les deux à la fin...

"Pour une fois, on fera peut-être quelque chose ensemble."

En cas d'élimination, ce sera votre dernier match comme sélectionneur?

"Je ne parle pas de ça. Vous, c'était votre dernière question."
Copyright Groupe le Matin © 2025