La Pologne, ballottée par l'équipe B de la Croatie (0-1), lundi à Klagenfurt (groupe B), n'a jamais été en position de se qualifier pour les quarts de finale d'un Euro-2008 qu'elle quitte sans avoir montré grand-chose.
Le croate Ivan Klasnic joue contre le gardien de but polonais Artur Boruc et le milieu de terrain polonais Dariusz Dudka au stade Woerthersee de Klagenfurt, en Autriche. (Photo : AFP)
AFP
17 Juin 2008
À 08:14
La Croatie, elle, a reposé ses titulaires en vue de son quart contre la Turquie, vendredi à Vienne, et adressé un message clair : elle figure parmi les favoris.
Ivan Klasnic, le premier joueur transplanté d'un rein à avoir joué un Euro, est aussi devenu le premier à y marquer un but (53), une frappe croisée qui n'a laissé aucune chance à Artur Boruc.
Alors que la Pologne devait absolument gagner, et largement, pour espérer poursuivre son premier Euro, alors qu'elle devait logiquement dominer, elle a subi le jeu suave des Croates, qui l'ont privée de ballons durant presque tout le match, sauf les 20 dernières minutes, celle du baroud d'honneur.
Que malgré neuf changements dans l'équipe de départ le collectif croate soit resté si impeccable en dit long sur le potentiel de l'équipe de Slaven Bilic...
Plus gênant encore pour les Polonais, leur meilleur joueur fut Boruc, le gardien, qui a sauvé a plusieurs reprises son équipe, devant Danijel Pranjic (14, 35) ou Klasnic (33, 46).
Les Polonais n'ont pas manqué de courage, mais de ballons. Signe de leur hargne, ils ont à trois reprises continué à jouer alors qu'un Croate restait blessé à terre, sous les sifflets des tribunes à carreaux rouges et blancs.
Le meneur Roger Guerreiro, si inspiré contre l'Autriche (1-1, but du Brésilo-Polonais), a été bien tenu par Hrvoje Vejic (un peu trop tenu, parfois...), et n'a pas pu diriger le jeu. Il s'est retrouvé une seule fois en position de marquer mais a trop croisé sa frappe (64).
Seul en pointe, Marek Saganowski a livré un dur combat à la charnière croate, Vejic/Knezevic (puis Corluka), ainsi qu'à l'arbitre grec Kyros Vassaras, pointilleux à son égard. Il n'a décroché qu'une action, une tête bloquée par Vedran Runje (68). Tomasz Zahorski en a eu une dernière, mais le gardien était encore là (88). C'était bien trop peu.