Le penalty de Cesc Fabregas qualifiant l'Espagne pour les demi-finales de l'Euro-2008, dimanche à Vienne, a provoqué une explosion de joie sur la place de Colon au centre de Madrid, où quelque 15.000 supporteurs étaient rassemblés pour voir le match sur écrans géants. >
Le milieu de terrain espagnol, Cesc Fabregas marque un but contre le gardien italien, Gianluigi Buffon, au stade Ernst Happel à Vienne. (Photo : AFP)
AFP
23 Juin 2008
À 08:18
Les Madrilènes ont immédiatement envahi les avenues du centre de la capitale aux cris de "Casillas maravilla" (Casillas la merveille), se référant aux deux penalties italiens arrêtés par le gardien espagnol Iker Casillas pendant la séance des tirs au but.
La foule s'est ensuite dirigée vers la place de Cibeles, lieu traditionnel de célébration des titres du Real Madrid, brandissant des drapeaux espagnols à la gloire de la "Roja", alors que les klaxons de voitures saluaient la victoire.
"Luca Toni, où es-tu ?", s'exclamaient des passants au sujet du buteur italien que redoutait la "seleccion", parvenue enfin en demi-finale d'une grande compétition après avoir si souvent échoué au stade des quarts de finale.
Des groupes de jeunes ont interrompu la circulation et secoué quelques voitures dans le centre ville, provoquant des embouteillages avant d'être dispersés sans incident par la police.
"Nous avons rompu le maléfice", a déclaré pour sa part à la chaîne de télévision Cuatro le roi Juan Carlos après avoir assisté au match, reflétant le soulagement d'une Espagne qui réussissait enfin à se qualifier en demi-finales d'une grande compétition.
Sa dernière qualification à ce stade remonte à l'Euro-1984 en France. En outre la "seleccion" n'avait pas battu l'équipe italienne en tournoi officiel depuis 88 ans.
Enfin, l'Espagne avait déjà été éliminé à trois reprise un 22 juin aux tirs aux buts lors d'une grande compétition, une autre "malédiction" vaincue dimanche soir.
Les supporteurs espagnols ont également fêté la victoire dans les bars de la capitale, où nombreux d'entre eux ont regardé le match dimanche soir, à l'issue d'une journée estivale caniculaire.